Comment définir les limites claires de l'humour
Commentaire de texte : Comment définir les limites claires de l'humour. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kuremento • 27 Avril 2015 • Commentaire de texte • 282 Mots (2 Pages) • 1 020 Vues
Après avoir abordé l’aspect juridique de la question, sur lequel il n’y a guère lieu de discuter, évoquons l’aspect éthique, beaucoup moins consensuel.
Ma position est la suivante : il est difficile, par définition, de mettre des limites claires à l’humour car le seuil du tolérable en la matière est éminemment subjectif. Car l’humour renvoie à notre identité, notre capacité (ou non) à rire de nous-mêmes, notre passé, notre histoire, nos préjugés et nos peurs aussi.
Ce qui fera rire l’un horrifiera l’autre, et vice-versa. Comment dès lors trouver des limites éthiques universelles à ce qui est acceptable en matière d’humour ? Si, par exemple, on ne peut pas rire de la Shoah, pourquoi pourrait-on rire du Rwanda, du handicap ou du viol ? des religions et des guerres ?
Mais alors, les limites à l’humour deviennent étroites, et comme le dit Nicolas Canteloup : « les nouvelles règles de l’humour 2014 : on fait une vanne, on s’excuse. Une vanne, on s’excuse… ». Comme imaginer une seconde une liberté d’expression qui n’offenserait personne ?
Tout cela dépend du contexte : on franchit plus facilement les limites dans une salle de spectacle, quand les gens sont venus pour rire (sauf certains humoriste comme dieudonné), que sur une radio à 8h du matin, entre la politique et l’économie. Cela peut dépendre aussi de l’auditoire. Et du talent de l’humoriste. Quand c’est véritablement drôle, et fait avec talent, même l’humour le plus corrosif paraît acceptable, car on y décèle un vrai travail, non une intention de nuire.
Ici mettre video avec arnaud tsamere et jeremy ferrari
Au final, à part la loi, sans doute que l’on peut rire de tout. Ce n’est pas pour autant que l’on doit le faire.
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