La solitude est-elle toxique pour l'être humain ?
Dissertation : La solitude est-elle toxique pour l'être humain ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julie541900 • 2 Février 2019 • Dissertation • 1 854 Mots (8 Pages) • 763 Vues
DISSERTATION PHILO
La solitude est-elle nécessairement une mauvaise chose ?
→ La solitude est-elle toxique pour l’être humain ?
Solitude relative → Privation de la présence physique d’autrui
Solitude absolue → absence totale du point de vue d’autrui
Autrui → « Alter Ego » un « autre moi » c’est-à-dire une entité à laquelle j’accorde une conscience d’elle même ainsi que des capacités similaires à ressentir les mêmes émotions que moi. Autrui est présent H24 mais nous ne nous en rendons compte que lorsque nous sommes seuls.
→ « mauvaise chose » → leçon BONHEUR
→ Goffman → désir qui vient d’autrui → rapport avec leçon DESIR
PLAN :
I. Les avantages de la solitude
a. Un abandon de l’identité sociale
b. Une protection face à la stigmatisation
c. Une possibilité de réflexion sur moi-même
II. La solitude pourrait aggraver ou provoquer certaines pathologies
a. Des transformations biologiques
b. Des risques psychologiques et physiques
c. L’importance des interactions sociales
III. Peut-on vivre heureux dans la solitude ?
a. Un besoin d’autrui pour accéder au bonheur
b. Une vision du bonheur à travers un isolement relatif
c. Une nouvelle vision de sa condition
INTRO :
« Autrui est le médiateur entre moi et moi-même » nous dit Jean Paul Sartre dans son ouvrage philosophique l’Etre et le Néant, ce qui signifie que nous ne pouvons pas nous percevoir tels que nous sommes dans la solitude. Il manque le lien nécessaire pour que nous puissions nous connaître. Ce qui signifie donc que notre rapport au monde, ni mon rapport à moi-même ne sont pas immédiat car ils sont rendu possible grâce à autrui.
Nous menant donc à la définition de ce qu’est autrui, Autrui est un « alter ego » donc un « autre moi », c’est-à-dire une entité à laquelle nous accordons une conscience d’elle même ainsi que des capacités similaires à ressentir les mêmes émotions que nous. Autrui est donc constamment présent mais nous ne saisissons cette présence que lorsque nous sommes seuls. Souvent nous associons être seul à la solitude, mais en réalité il existe deux formes de solitude : la première étant la solitude relative – la plus connue – qui est le fait d’être totalement privé de la présence physique d’autrui. Et il y a également la solitude absolue qui signifie une absence totale du point de vue d’autrui.
Ainsi la définition de ces solitudes nous fait revenir sur le fait que nous attribuons aisément des intentions et des pensées à des éléments de notre environnement sans pour autant nous appuyer sur des signes linguistiques. Si cette attribution est presque automatique alors est- ce que la solitude est toxique pour l’être humain ? Pourrait-elle être bénéfique ?
Pour répondre à ces questions nous allons, dans un premier temps considérer les avantages de la solitude, dans un second temps nous allons considérer que la solitude pourrait provoquer ou aggraver certaines pathologies. Et pour finir nous allons nous poser la question de savoir si nous pouvons être heureux dans la solitude.
Pour commencer, parlons des avantages de certaines formes de solitude avantageuse avec un abandon de l’identité sociale. Selon Goffman nous jouons un rôle dans la société, comme si nous étions sur une scène de théâtre et que nous attendions d’avoir l’avis du public. Et nous savons que nous jouons ce rôle mais nous l’assumons et faisons tout pour être à la hauteur du jugement d’autrui comme le dit Thomas Hobbes « Dans la nature humaine il y a trois cause principales querelle : la première, la rivalité ; la deuxième la crainte et la troisième la fierté. […] la troisième des choses rend les hommes offensifs en vue de leur réputation ». Avec la solitude absolue nous pouvons dépasser cet avis et ce besoin d’autrui, comme dit Jean-Jacques Rousseau « c’est la faiblesse de l’homme qui le rend sociable », il dit également que si nous nous attachons à un proche ou à autrui c’est tout simplement pour mieux nous voir nous même à travers eux. Cela rejoint donc l’idée de René Girard sur le rôle que joue autrui dans le désir que nous pouvons ressentir, par exemple selon Girard nous ne désirons une personne seulement parce qu’elle est également désirée par autrui. Et tout cela constitue le fait de jouer un rôle comme en se mentant à soi-même, donc la solitude relative voire même absolue pourrait nous « libérer » de ce jeu de rôle et elle serait même bénéfique pour réussir à avoir une réflexion sur soi-même. Déjà nous pouvons nous interroger sur ce que soi-même signifie : soi même est parler de sa propre conscience, celle que nous avons de nous indépendamment du point de vue d’autrui. Permettant au sujet de se connaître lui même en « éveillant » sa conscience et d’arriver à oublier ce qu’autrui pense de nous.
La société a une tendance certaine à pointer du doigt les marginaux, à condamner les perdants, à idolâtrer le beau, aliéner l'étranger. Forçant donc la stigmatisation. Enfin posons nous la question de savoir ce qu’est la stigmatisation. Ce phénomène vient du mot « stigmate » qui signifie que la situation de l’individu ne lui permet pas de pleinement être accepté par la société, comme les exemples cités si-dessus. La solitude relative nous permet justement d’être protégé de ce phénomène pour par exemple faire une pause avec le monde.
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