La dimension cachée, Edward T. Hall
Fiche de lecture : La dimension cachée, Edward T. Hall. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sabine Moratti • 11 Mai 2021 • Fiche de lecture • 805 Mots (4 Pages) • 756 Vues
Edward T. Hall, La dimension cachée ( titre original : The Hidden Dimension ), New York : Doubleday and C°, 1966.
Edward T. Hall (1914-2009), de son nom complet Edward Twitchell Hall est un anthropologue et un spécialiste de l'interculturel de renommé internationale. À partir de l’analyse la communication non verbale, il a élaboré une théorie de la communication interculturelle, tout en portant attention aux perceptions de l’espace et du temps. L’auteur s’intéresse aux interactions individuelles entre les personnes de différentes cultures plutôt qu’à la compréhension globale d’une culture particulière.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont The Silent Language et The Hidden Dimension, qui inspirent les chercheurs du monde entier.
La Dimension Cachée est un essai qui étudie les différents rapports que les hommes ont à l’espace pour expliquer les différences de comportement sociaux et culturels à travers le monde.
En prenant comme point de départ ses observations des différents groupes ethniques, notamment aux Etats-Unis, Hall s’aperçoit qu’il y a des différences implicites entre eux dans la structuration de l’espace et des relations humaines. Il tente dans cet ouvrage d’expliquer comment et pourquoi le rapport à l’espace varie selon les sociétés et s’interroge en ce sens sur le processus d’utilisation de l’espace. Il valorise beaucoup l’expérience à travers son étude.
Il s’intéresse plus particulièrement dans cet ouvrage à la notion d’espace et invente pour cela le concept de « proxémie » qu’il définie comme l’ensemble des observations et théories concernant l’usage que l’homme fait de l’espace en tant que produit culturel spécifique.
Le chapitre 13, intitulé « Villes et culture », illustre de nombreux constats déplorables au niveau des villes : surpopulations, voitures, architecture engendrent de nombreux malaises pour les habitants et dénoncent l’urgence de repenser les espaces ainsi que les architectures.
L’utilisation des travaux de l’étude scientifique du comportement animal, ainsi que la proxémie comparée est nécéssaire pour prendre conscience du danger. Hall prend l’exemple des souris peromycus, en effet, elles supportent de très fortes densité à condition qu’aucune souris d’une espèce étrangère ne soit introduite dans l’espace. Sinon, la souris se retrouve dans un état de stress, qui entraînera certainement sa mort. Pour l’homme, nous sommes confronté à la même situation : le Noir des classes inférieures, et le Blanc issu de la classe moyenne n’ont pas les mêmes valeurs, la même éducation, les mêmes convictions. Ils ne sont, pour ainsi dire, pas fais pour vivre en communauté.
Il ressort des travaux des sociologues Glazer et Moynihan qu’il n’existe pas de réel meelting pot dans les villes américaines. Les groupes maintiennent toujours leurs particularités. Et pourtant les programmes de logement ne tiennent pas ou très peu compte de ces différences ethniques.
Le nombre d’arrivant qui ne cesse d’augmenter représente aussi un problème dans la mesure où, le taux d’arrivants excède les possibilités de conversion des migrants en citadins. Il ne reste alors que deux solutions: expansion de territoire ou surpopulation.
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