La conscience de soi suppose-t-elle autrui?
Dissertation : La conscience de soi suppose-t-elle autrui?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar VKz Seany • 19 Novembre 2017 • Dissertation • 1 384 Mots (6 Pages) • 1 378 Vues
LA CONSCIENCE DE SOI SUPPOSE –T-ELLE AUTRUI ?
La conscience de soi représente le fait de s’apparaitre à soi-même, savoir que l’on est quelqu’un de digne et libre à soi-même, et qu’on est considéré aux yeux d’autres personnes, c’est le fait d’être présent pour soi et de s’affirmer. Ici, autrui peut soit représenter la société qui nous entoure chaque jour, soit d’autres êtres humains qui nous sont semblables, c’est notre entourage. Ils peuvent avoir un lien familial tout comme amical, dans les deux, cas se tisse une relation de proximité plus ou moins accentuée et des rapports moraux. Il ne semble pas absurde de dire que la conscience de soi même peut être acquise grâce à l’intervention d’autrui. Que peut-elle nous apporter et est-elle obligatoirement sujette à la sollicitation d’autrui ? Nous verrons donc dans un premier temps si nous sommes capables d’avoir conscience de soi grâce à notre entourage puis dans un second temps si, au contraire, il est possible de l’avoir sans son entourage, ainsi nous verrons si elle est obligatoirement sujette à une certaine sollicitation.
Premièrement il faut savoir que lorsque l’on entend conscience de soi, il existe et est nécessaire de distinguer les différents types de consciences : Il y a la conscience spontanée, elle accompagne toutes les pensées et tous les actes d’une personne, ces pensées et ces actes sont simplement éprouvés et vécus. Il n’y a pas de retour sur soi, c’est une simple réception, c’est la conscience de l’instant présent, sans angoisse du passé ou du futur, ni doutes, ni remords. On peut considérer que la conscience spontanée est la conscience du bonheur mais c’est alors le bonheur dans une certaine ignorance car le savoir s’appuie sur le passé. La conscience réfléchie c’est celle dans laquelle se saisie comme conscience, je suis alors conscient d’être conscient. De ce fait la conscience réfléchie est essentiellement une présence à soi-même, c’est une pensée que se penche sur ce qu’elle éprouve spontanément et l’examine. « Je sais que je suis, je sais que je désir, je sais que je veux » Alain dans vigiles de l’esprit. La conscience réfléchie intègre le passé, le présent et le futur, elle est donc une condition du savoir et de la connaissance. Le prix à payer de ce pouvoir sera l’inquiétude. Et la conscience morale. C’est fondamentalement la capacité à juger ses propres actes et ceux d’autrui selon une certaine idée du bien et du mal ou encore du beau et du laid. C’est peut-être ce qui nous différencie du monde animal. Elle est une vision nécessaire à la cohésion sociale. Dans notre cas par exemple la conscience la plus pertinente serait la conscience réfléchie puisqu’elle interroge sur une présence à soi-même et intègre le passé, le présent et le futur.
Dans cette thèse nous tenterons de démontrer que la conscience de soi vis-à-vis d’autrui est belle et bien présente. Tout d’abord l’éducation, qu’elle soit parentale, fraternelle ou amicale, au long de notre vie, mais particulièrement à l’enfance, peut nous permettre d’avoir certaines opinions ou idées influencées. Si nos parents nous interdise ou demande d’éviter de faire telle ou telle chose comme par exemple « jouer » à la bagarre, courir trop près d’une piscine, ce n’est pas pour rien. Ils veulent nous éviter de se blesser, de génération en génération ces idées se transmettent. Cela peut aussi être politique ; si notre père ou notre mère n’apprécie pas vraiment un personnage politique on aura tendance à être de son côté car il ou elle est comme notre modèle. Nous nous y identifions et adaptons les mêmes codes. Comme avec des popularités ayant de l’influence sur internet. Des vêtements qui vont bien à une idole, pourquoi est-ce qu’ils ne nous iraient pas à nous ? C’est ainsi que l’on évolue et forgeons nos goûts et caractères ; à l’aide des autres et de leurs regards.
L’éducation peut tout aussi bien être fraternelle. Supposons que j’ai un frère ainé, il pourra possiblement me conseiller, m’aider et m’éclairer. Tout comme mes parents il pourra me « punir » d’une façon ou d’une autre si j’ai plus ou moins méchamment fauté, même si dans ces cas-là, persiste une certaine forme d’injustice car ce n’est pas forcément à lui de le faire.
Mais on peut tout aussi bien parler d’éducation amicale ; dans un groupe social on s’adapte et adoptons des codes similaires, on recherche des amis avec des centres d’intérêts commun, comme le voyage, le shopping, la nourriture, le sport etc... Evidemment les caractères, styles ou goûts ne doivent pas être trop divergents puisque l’on risque ne pas être toujours du même avis et peut être même avoir un tempérament différent si l’un aime la violence et l’autre est pacifiste, entre autre. On veut donc éviter une forme d’exclusion sociale et faisons, par conséquent, quelques efforts pour y parvenir malgré le fait que des entités avec un état d’esprit aux antipodes auront beaucoup plus de mal à être compatibles.
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