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L'action politique et l'exigence morale

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Par   •  27 Février 2019  •  Dissertation  •  3 828 Mots (16 Pages)  •  1 665 Vues

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PLAN

INTRODUCTION

I- APPROCHE CONCEPTUELLE

A- La politique

B- La morale

II- LA MORALE KANTIENNE : SENS ET PORTEE

III- LA VIE POLITIQUE ET MORALE A LA LUMIERE DU CONTRAT SOCIAL DE LEAN JACQUES ROUSSEAU

CONCLUSION

SOURCE DE DOCUMENTATION

INTRODUCTION

La morale est de manière générale la conscience de la distinction entre le bien et le mal. Elle se soucie de la vertu de la personne. La politique quant à elle est l’art de gouverner et se soucie du bien public. Elles tendent toutes deux vers le bien, que ce soit sur un plan personnel ou collectif. La morale appartient à l’individu, elle est en rapport avec l’exercice de la liberté individuelle. Ainsi, la morale s’attache plus à une obligation de moyens, et non de résultat. Par contre, en politique, les conséquences importent plus que les déclarations. L’action politique est évaluée bien plus sur la base des effets qu’elle produit qu’en fonction de propositions. Comment concevoir les rapports de la morale et de la politique ? L’action politique peut-elle outrepasser l’exigence morale pour le bien commun ?

I- APPROCHE CONCEPTUELLE

La réflexion morale a pour objet le bien. Cette valeur concerne aussi bien ce qui rend un homme bon que ce qui rend la société bonne. Voilà pourquoi on a tendance à confondre morale et politique. Cette confusion est par exemple celle de Platon ou d’Aristote. Cette confusion est lourde de conséquences. Pour la morale, qu’elle condamne à la terreur si d’aventure celle-ci se mêlait de vouloir incarner la pureté morale dans l’ordre factuel et historique de la politique ; pour la politique, qu’elle condamne à l’impuissance car on ne peut pas réussir en politique si l’on honore scrupuleusement les exigences morales. Il convient donc de pointer l’hétérogénéité des ordres.

A- La politique

La politique désigne ce qui est relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir dans une société organisée. En général, la politique d'une communauté, d'une société, d'un groupe social, obéit à une constitution rédigée par ses fondateurs qui définit sa structure et son fonctionnement. La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles. Elle est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d'individualités et/ou de multiplicités. C'est dans cette optique que les études politiques ou la science politique s'élargissent à tous les domaines d'une société ; dans une acception plus restrictive, la politique se réfère à la pratique du pouvoir, soit donc aux luttes de pouvoir et de représentativité entre des hommes et femmes de pouvoir, et aux différents partis politiques auxquels ils peuvent appartenir, tout comme à la gestion de ce même pouvoir. Elle est le plus souvent assortie d'une épithète qui détermine sa définition : on parle de stratégie politique par exemple pour expliquer comment elle se situe dans une perception combinatoire et planifiée de nature à lui faire atteindre ses objectifs. L’homme invente la politique lorsque le pouvoir n’est plus conçu comme le domaine réservé et naturel d’une lignée. En un sens technique, on appellera donc politique la lutte que se livrent des partis, des idées, des groupements d’intérêts pour occuper la place du pouvoir et l’exercer. Dans la mesure où la politique est pour une communauté donnée l’art de discuter et de décider de son avenir collectif par l’intermédiaire de représentants, l’Etat ou l’instance représentative chargée de prendre en charge la volonté générale exercera un pouvoir légitime sur la communauté des hommes dont il est issu si et seulement si son action est conforme à l’intérêt général exprimé par cette même volonté générale. Le pouvoir politique, lorsqu’il est séparé de la société civile sous la forme d’une instance extérieure et représentative, a donc pour fonction de définir les règles auxquelles la communauté consent à se soumettre ainsi que les orientations qui auront la vertu d’augmenter le bien commun. Puisque les hommes ne sont pas toujours capables de vivre spontanément ensemble d’une manière qui satisfasse l’ensemble des membres de la communauté, et puisqu’aucun d’entre eux n’acceptera de vivre sous un pouvoir politique qui les tyrannise, l’intérêt général est donc la finalité, c’est-à-dire la condition de la légitimité de tout pouvoir politique, dont tout l’art réside par conséquent dans la capacité à inscrire les hommes dans des rapports réglés de coexistence pacifique d’une part, et d’autre part à leur inspirer les sentiments, à leur transmettre les vertus et les connaissances et à mettre à leur disposition les moyens nécessaires à la réalisation de cet objectif. De plus, en fonction de l’idée qu’on se forge du bien commun, la politique sera l’art de produire les conditions d’une société idéale conformément à ce que les hommes devraient être, ou bien l’art de produire les conditions d’une société viable conformément à ce que les hommes sont. Puisque la politique consiste à défendre un programme d’actions orienté par la défense et la promotion de valeurs déterminées, certains pensent que la prétendue recherche de l’intérêt général est un mythe, et qu’en réalité la politique n’est toujours rien d’autre que l’arène d’une lutte impitoyable pour le pouvoir entre des intérêts contradictoires.

B- La morale

La morale est de manière générale la conscience de la distinction entre le bien et le mal. Elle peut avoir un contenu variable, mais dans tous les cas elle exprime l’idée d’un ordre de valeurs sacrées ou d’obligations inconditionnelles qui s’impose à tous les membres d’une communauté et qui trace les limites absolues de ce qu’ils sont en droit de faire. La première propriété de la morale est qu’elle consiste à l’évidence en de très nombreuses règles de conduite. Ces règles de conduite peuvent être des interdictions ou bien des obligations. Les règles sont des contraintes, ce qui signifie qu’elles ont pour but de restreindre

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