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Introduction générale à la philosophie

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Par   •  10 Novembre 2017  •  Cours  •  4 195 Mots (17 Pages)  •  1 189 Vues

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INTRODUCTION GENERAL A LA PHILOSOPHIE

  1. DEFINITION

Répondre à la question qu’est ce que la philosophie renvoi toujours à une définition ou une tentative de définit. Il s’agit de décliner l’identité de philosophie c'est-à-dire ce qui fut l’autonomie, l’originalité de la singularité d’une telle discipline. La définir revient à dire ce qu’elle par opposition ce qu’elle n’est pas, c.-à-d mettre en évidence ce qui lui confère son statut par rapport à toute la production théorique en générale.

Il s’agit donc d’une tentative de recherche tendant à délimiter, à déterminer à circonscrire son domaine. L’émergence de philosophie ne coïncide pas avec l’apparition de l’homme sur terre c.-à-d que l’humanité a vécu pendant très longtemps et ensuite donné naissance à la philosophie. Seulement à la question qu’est ce que la philosophie nous recevons une multitude de définition proposées par les différents philosophes, chacun d’eux à sa propre définition de la philosophie et considèrent souvent les autres comme étant fausses et à titre affirmait : « Aucune philosophie n’a pu mettre fin à la philosophie bien que a soit le vœu secret de toutes philosophies ».

Ainsi pour contourner la difficulté liée à la question  de la définition nous faisons souvent recours à son étymologie. Le mot philosophie provient du grec « phitan » qui veut dire aimer et « sophice » qui veut dire sagesse, elle signifie amour de la sagesse. Une telle définition ne renseigne pas cependant de façon satisfaisante sur le sens véritable de la philosophie, d’autant plus que la sagesse est un concept polysémique et plusieurs on peut entendre par sagesse à savoir le comportement vertueux, la vision du monde d’un groupe, la conception qu’on a de la vie etc. on se pose donc en toute légitimé la question de savoir qu’est ce que la sagesse ? Elle implique-t-elle la philosophie ? Toute sagesse est elle forcément de la philosophie ? De quelle sagesse donc s’agit-il ?

Pendant l’antiquité chez les grecs la sagesse signifiait le savoir, c'est-à-dire une connaissance rationnelle. Cette notion regroupait chez les grecs des domaines de la connaissance. Une telle conception de la sagesse prévaudra chez Descartes pour qui par la sagesse philosophique « On n’entend pas seulement la prudence dans les affaires mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l’homme peut savoir tant pour la conduite de sa vie que pour la conservation de sa santé et l’invent de toutes les arts ». La notion de sagesse peut aussi être entendue au sens d’un corps de doctrine, une conception de la vie, une vision du monde propre à un groupe, à une civilisation. Seulement il convient de souligner qu’en vérité n’importe qu’elle vision du monde toute sagesse populaire quel qu’elle soit dans la mesure où elle se présente tel un système de pensée ou de croyance collective ne peut être recevable comme de la philosophie. C’est dans ce sens qu’on peut affirmer suite à Houm Tondji « La philosophie n’est pas un système si on entend par là un ensemble de vérités dernière, indispensable qui représenterait à la fois un aboutissement et un arrêt de la pensée. La philosophie en ce sens là n’est pas système car elle ne s’arrête jamais, mais n’existe au contraire comme philosophie que dans l’élément de la discussion sous la forme d’un débat sans cesse rebondissant. Hors de ce débat il n’y a pas de philosophie ». Pour lui donc une sagesse conteste lui par des vérités définitivement établies ne souscrit faire office de philosophie. Nous voyons donc que la philosophie est dans un mouvement un dynamisme mobilité et se pose comme une pensée exigeante vis-à-vis d’elle-même. La sagesse en tant que doctrine achevée avec des vérités indispensables, indiscutables n’est pas une philosophie. N’étant donc ni une sagesse au sens d’un savoir définitivement établi, n’étant pas non plus une simple vision du monde propre à un groupe social donné, on peut bien se demander et en toute légitimé qu’elle signification alors faut-il donner à cet amour que la philosophie éprouve pour la sagesse ?

Aimer ne signifie pas enter en possession de ce que on aime. Quand on dit du philosophe qu’il est un amoureux de la sagesse on met l’accent sur le fait qu’il tend vers cette sagesse sans pour autant le possédé.

Pythagore à qui on attribut la paternité du mot philosophe en répondant à la question d’un de ses amis de savoir s’il est un « sophes » affirme plutôt qu’il est « philesophco » c'est-à-dire un amant de la sagesse. Pour lui le titre « sophes » revient à Dieu. L’homme en tant qu’être fini limité dans le temps et dans l’espace avec une condition très précaire ne peut avoir la prétention de posséder le savoir tant il est vrai qu’il peut toujours le décrire. A la question qui fait la philosophie, Platon répond dans un extrait du Banquet que seuls ceux qui sont à mi chemin entre l’ignorance et le savoir s’y adonnent « Aucun des deux ne philosophe et ne désire devenir savant car il l’est ; et en général si l’on est savant on ne philosophe pas, les ignorants non plus ne philosophent pas et ne désire pas devenir savants ; car l’ignorance a précisément ceci de fâcheux que n’ayant ni beauté, ni bonté ni science on s’encrait suffisamment parvenu. Or qu’en envie croit pas manquer d’une chose on ne la désire pas ». L’attitude philosophique est don à mi chemin entre celle de l’ignorant qui croit savoir alors qu’il ne sait rien et celle des deux qui sont déjà savants. Etre philosophe c’est avoir l’humilité de reconnaitre qu’on ne sait pas et la disposition permanente de chercher à connaitre ce que l’on ignore. Tout le sans de la sagesse socratique se situe dans la conscience que le philosophe doit avoir de son ignorance. C’est cette conscience de son ignorance qui le dispose à la recherche et à la conquête de la connaissance. La sagesse philosophique qu’est une réflexion personnelle qui ce peut critique c’est pourquoi affirme Jacqueline Russ « Philosopher c’est avant tout réfléchir par soi même, réaliser un travail critique de la pensée sur elle-même. La philosophie désigne un effort de réflexion libre, une interrogation sur les choses même ».

  1. LA PHILOSOPHIE COMME CONNAISSANCE DE TOTALITE

D’un point de vue historique la philosophie a toujours été définie comme la connaissance de la totalité et la totalité du savoir. C’est un savoir qui englobait tous les domaines. Un savoir suprême qui portait sur l’ensemble des branches de la connaissance humaine. C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’Aristote déclarait « Le philosophe est celui qui possède la totalité du savoir dans la mesure du possible et dans les limites du possible ». Cette vision encyclopédique se retrouvera également sur Descartes pour qui « Toute la philosophie est comme un grand arbre dont les racines sont la métaphysique, le tronc la physique et les branches qui sortes de ce tronc toutes les autres sciences qui se réduisent à 3 principales à savoir la médecine, la mécanique et la morale. Pour Descartes donc la philosophie s’intéresse à tous les domaines du savoir et est une connaissance qui embrasse la totalité du savoir. Les différentes sciences dont on parle n’avez pas encore conquis leur autonomie c’est pourquoi d’ailleurs la philosophie est considérée comme la mère de toutes sciences ; la biologie, la physique, la chimie, l’astronomie, les mathématiques bref toutes les sciences faisaient parties intégrante de la philosophie ; c’est le tout qui constitue la philosophie. Il faut cependant noté qu’au cours de l’histoire de la pensée chaque science va conquérir son indépendance qui a mis loin à cette orientation encyclopédique la philosophie qui est devenue un questionnement, une interrogation et surtout une réflexion critique.

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