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Essai sur le don par Marcel Mauss, 1925

Compte rendu : Essai sur le don par Marcel Mauss, 1925. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Mai 2022  •  Compte rendu  •  748 Mots (3 Pages)  •  538 Vues

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Question d’interprétation : Essai sur le don par Marcel Mauss, 1925

  « L’Homme est par nature un animal politique. » Cette célèbre citation du philosophe grec Aristote rappelle que l’humain est conçu pour vivre en groupe avec ses semblables, ce qui l’amène à interagir avec eux. Ces interactions peuvent être des échanges de biens ou des échanges verbaux.

Le texte de l’anthropologiste Marcel Mauss, Essai sur le don montre pourtant qu’entretenir des échanges entre individus peut s’avérer très délicat. Alors, qu’est-ce que l’échange peut apporter à l’humanité, d’après Mauss ?

Dans un premier temps, nous verrons que l’auteur traite l’aspect des échanges commerciaux entre deux groupes et quels conditions faut-il remplir pour pouvoir les effectuer en bons termes. Ensuite, nous observerons que les échanges commerciaux ne suffisent pas et qu’ils doivent être complétés par les liens sociaux.

  Mauss nous explique qu’une des interaction possible entre deux groupes d’individus est la « traite », c’est à dire le commerce. Cette attitude est bien un échange puisque cette action implique de donner un bien de valeur équivalente à celui que j’ai reçu. Le commerce est essentiel à la vie en société car il n’est pas possible de répondre à tous nos besoins par nous-même. Une tribu trouve ainsi le moyen de se procurer par exemple des matériaux ou de la nourriture auxquels elle ne peut pas accéder sans commercer. De nos jours, même les compétences sont achetables : les professeur.es donnent leurs capacités à enseigner et reçoivent de l’argent, un salaire, en contrepartie. C’est d’autant plus important que l’humain n’a pas de compétences innées, livré à lui-même il n’a que peu de chances de survivre. La société ne se construit pas uniquement sur l’échange mais aussi sur le don parfois car certaines personnes comme les nourrissons ne sont pas en capacité de donner quelque chose en échange.

Pourtant la première attitude adoptée par un groupe lorsqu’il en rencontre un autre, n’est pas  exactement adaptée à l’échange commercial. Comme le fait remarquer Mauss, ils peuvent se témoigner une « méfiance » qui mène alors parfois a des combats et à la guerre. Or, il existe une grande instabilité entre l’état de guerre et l’état de paix. L’auteur prend l’exemple de tribus vivant dans l’archipel des Trobriand : une des tribu témoignent une peur irrationnelle concernant l’autre tribu car elle ne la connaît pas et a des préjugés à propos d’elle (« ils sont cruels »). L’Homme est par nature effrayé de l’inconnu car il représente un danger potentiel. Mais lorsque les tribus comprennent qu’elles ont des traditions et des coutumes en commun, les tensions s’apaisent. En effet, la cohésion d’une société est fondée sur des valeurs communes entre les individus alors c’est rassurant de savoir que d’autres sociétés fonctionnent de manière semblable. C’est donc élémentaire de maintenir des relations pacifiques afin de permettre l’échange et ainsi favoriser le développement et le progrès des sociétés.

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