Analyse Le lac Alphonse de Lamartine
Analyse sectorielle : Analyse Le lac Alphonse de Lamartine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marionxs • 31 Octobre 2022 • Analyse sectorielle • 454 Mots (2 Pages) • 602 Vues
« Le Lac », Alphonse De Lamartine.
Quelle vision du temps le poète nous propose-t-il ?
Le thème principal de ce poème est la fuite du temps, c’est un commun dans la poésie.
Le champ lexical du temps est très présent dans le poème, avec des indicateurs de moment (« nuit », « jour »…) et de durée (« heures », « année »…). Le temps est représenté par la métaphore de l'eau qui est filée tout au long du poème : « Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges / Jeter l'ancre un seul jour ? » Lamartine indique avec une question rhétorique qu'il n'est pas possible d’arrêter le temps. « vous, heures propices ! / Suspendez votre cours », « le temps n'a point de rive / Il coule ».
Le temps est comparé à l'eau , à l’idée de l'eau qui coule comme le temps qui passe.
Lamartine s'adresse directement au temps avec une personnification du temps : « Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! » Le temps s’écoule très rapidement grâce aux nombreuses expressions « heure fugitive », « rapides délices » ou la phrase « le temps m'échappe et fuit » qui montrent l'écoulement rapide du temps. Il utilise le champ lexical de la vitesse : « rapides », « vitesse ». L'antithèse "ce temps qui les donna, ce temps qui les efface" montre également la vivacité des moments de bonheur, qui disparaissent aussi vite qu'ils apparaissent. La première personne du pluriel permet au lecteur de se reconnaître dans la douleur exprimé par le poète. Tout le poème semble évoquer la fuite du temps.
On retrouve aussi un homme impuissant face à la fuite du temps. Les participes passés (strophe 1) soulignent la passivité et l'impuissance de l'homme face au temps : « poussés », « emportés sans retour ». « Mais je demande en vain quelques moments encore », « en vain » montre que le temps ne peut pas être ralenti. La métaphore du navigateur (vers 3, 4, 35) renforce le sentiment d'impuissance, l'homme est un marin qui navigue sur l'océan avec l’âge qui s’empresse d’augmenter et il voudrait jeter l'ancre pour arrêter le temps.
L'allégorie temps-oiseau prend ici une forte importance. « Ô temps ! suspends ton vol »,l’impératif est adressé au temps. Au vers 37, l'adjectif « jaloux » renforce la personnification.
Lamartine invite donc à profiter du temps présent, « Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, / Hâtons-nous, jouissons ! ». Lamartine utilise tout au long du poème un registre lyrique.
Dans ce poème « Le Lac », Lamartine montre que l'homme est impuissant face à la fuite du temps. La nature elle même n'est pas sensible à cette fuite du temps, puisque c’est son quotidien.
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