L'évasion de Des Grieux
Dissertation : L'évasion de Des Grieux. Recherche parmi 301 000+ dissertationsPar Mathis-21072004 • 18 Janvier 2025 • Dissertation • 1 877 Mots (8 Pages) • 10 Vues
Fiche de révision
Introduction :
La vie en société repose sur un ensemble de normes, définies comme des règles de conduite qui guident les comportements des individus en définissant ce qui est acceptable ou non dans un groupe ou une société donnée. La majorité des individus respectent ces normes, car elles sont souvent intégrées au cours de la socialisation. Cependant, certains comportements s’écartent de ces normes et deviennent des actes jugés non conformes par les membres de la société ou d’un groupe particulier. Ces comportements, qualifiés de déviants, peuvent susciter des réactions de réprobation ou des sanctions négatives. La déviance, en tant que phénomène social, n’est pas universelle : elle varie selon les époques, les cultures et les groupes sociaux, ce qui témoigne de l’importance des processus sociaux dans sa construction. Il s’agit donc de comprendre comment les normes et les mécanismes sociaux contribuent à définir et à expliquer la déviance. Nous verrons dans une première partie, puis....
Comment les normes sociales et le contrôle social façonnent-ils la déviance et quels processus sociaux favorisent son émergence ?
Plan :
Partie I : La déviance : un phénomène social lié aux normes et au contrôle social
- La déviance comme transgression des normes
Pour mieux comprendre la déviance, il est essentiel d’analyser son lien avec les normes et le contrôle social.
La déviance désigne un comportement qui transgresse les normes sociales établies et qui suscite des réactions négatives ou des sanctions de la part des membres de la société. En effet, un comportement déviant se manifeste par une transgression des normes, qu’elles soient sociales ou juridiques. Les normes sociales, souvent implicites, dictent les comportements attendus, comme ne pas chuchoter en classe, tandis que les normes juridiques, plus formelles, sont inscrites dans les lois et règlements officiels. Cependant, il est important de noter que tous les actes déviants ne sont pas des délits. Par exemple, vendre de la drogue ou commettre un vol transgresse à la fois les normes sociales et juridiques, entraînant des sanctions pénales, tandis qu’un comportement tel que chuchoter en classe transgresse une norme sociale, mais ne constitue pas un acte délinquant. De plus, pour qu’un acte soit qualifié de déviant, trois éléments doivent être réunis : une norme de référence, une transgression de cette norme et une sanction négative en réponse à cet écart. Par exemple, les infractions juridiques, comme un excès de vitesse, sont classées selon leur gravité : les contraventions entraînent une amende ou une suspension de permis, tandis que les crimes graves, tels que l’homicide volontaire, peuvent être sanctionnés par une peine de prison de 15 ans ou plus. Ainsi, tout délinquant est nécessairement déviant, car il enfreint des normes juridiques, mais un individu déviant ne transgresse pas toujours les lois.
- Le rôle du contrôle social dans la régulation de la déviance
Le contrôle social joue un rôle essentiel dans la régulation de la déviance en assurant le respect des normes sociales et en sanctionnant leur transgression. En effet, le contrôle social vise à encourager le respect des normes par l’application de sanctions positives, comme des récompenses, et à décourager leur transgression par des sanctions négatives, telles que des punitions. Il peut être exercé de deux manières principales. D'une part, le contrôle social interne repose sur l’intériorisation des normes au cours de la socialisation, ce qui conduit les individus à se conformer volontairement grâce à l’autocontrôle. D'autre part, le contrôle social externe impose une contrainte aux individus, les incitant à respecter les normes en raison de l’existence de sanctions négatives. Ce contrôle peut également être formel, lorsqu’il est exercé par des institutions comme la police ou la justice, ou informel, lorsqu’il provient des interactions sociales avec la famille ou le groupe de pairs. Enfin, c’est le contrôle social qui permet de repérer et de sanctionner les transgressions, ce qui est une condition pour qu’un comportement soit qualifié de déviant. Sans contrôle social, il n’y a pas de déviance. Par exemple, un élève qui reçoit des encouragements de ses parents pour son assiduité scolaire expérimente un contrôle social informel positif. En revanche, un individu arrêté par la police pour excès de vitesse est soumis à un contrôle social formel négatif. Ces deux modalités montrent comment le contrôle social, qu’il soit interne ou externe, formel ou informel, agit comme un mécanisme central de régulation sociale.
- La déviance un phénomène aux formes variables selon les sociétés et les groupes sociaux
La déviance est un phénomène dont les formes varient selon les époques, les sociétés et les groupes sociaux, ce qui reflète l’évolution et la diversité des normes sociales. En effet, un comportement peut être jugé déviant dans une société ou une période donnée et conforme dans une autre. Par exemple, les normes juridiques concernant l’avortement en France ont évolué au fil du temps. En 1810, il était considéré comme un crime passible de travaux forcés, avant de devenir un délit en 1923. Sous le régime de Vichy, il fut qualifié de crime d’État. Ce n’est qu’en 1975, avec la loi Veil, qu’il a été légalisé. Cependant, bien que l’interruption volontaire de grossesse soit aujourd’hui légale en France, elle reste perçue comme déviante dans certaines cultures ou par certains groupes sociaux. Par ailleurs, d’autres comportements montrent également cette variabilité. Dans les années 1950 en France, la consommation de bière pendant la grossesse était valorisée pour ses supposés bienfaits sur la santé du nourrisson et la production de lait maternel. Aujourd’hui, des campagnes de sensibilisation du ministère de la Santé dénoncent les dangers de l’alcool pendant la grossesse, rendant ce comportement largement considéré comme déviant. Enfin, les insultes dans les interactions verbales illustrent aussi cette diversité : si elles sont perçues comme des marques de violence par une grande partie de la société, elles peuvent représenter des marques d’affection au sein de certains groupes, comme les jeunes de banlieue. Par exemple, dans certains pays comme Malte, l’avortement demeure totalement interdit, tandis qu’il est autorisé sous certaines conditions en Espagne ou en Pologne, ce qui montre les disparités géographiques des normes. De même, la consommation d’alcool par une femme enceinte, tolérée voire encouragée dans les années 1950, est aujourd’hui fermement déconseillée en France, témoignant d’une évolution des normes dans le temps. Enfin, les insultes, largement utilisées entre jeunes d’un même groupe social, illustrent comment un comportement peut être interprété différemment selon le groupe ou la société qui l’évalue.
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