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Activité : Pratique Professionnelle en milieu hospitalier

Rapport de stage : Activité : Pratique Professionnelle en milieu hospitalier. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2023  •  Rapport de stage  •  3 210 Mots (13 Pages)  •  261 Vues

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I. Description de la situation

La situation se déroule dans un service d’hospitalisation traditionnelle de traumatologie orthopédique. Le service est partagé en deux secteurs : soit 6 lits de chaque côté du service sans distinction particulière. Il est en capacité d’accueillir 12 patients qui viennent pour un suivi post-op, une prise en charge pré-op, que ce soit la douleur, les polytraumatismes, luxations, plaies traumatiques, fractures associées etc... Les patients peuvent provenir de la réanimation où bien des urgences. Mme. G âgé de 48 ans est hospitalisé pour une fracture de son cotyle gauche suite à une chute de 3m de son toit en tentant de vouloir attraper son chat. Elle a comme antécédent un syndrome dépressif traité, une toxicomanie et boit de l’alcool et fume 1 paquet (30 cigarettes) par jour. Mme. G est célibataire, possède 1 fils et reste sans emploi. La situation se déroule la nuit vers 23h45 lorsque Mme. G sonne, je me rends alors immédiatement dans la chambre.

La patiente a le visage crispé, et à l’air de gémir de douleur je lui demande alors ce qu’il se passe d’un ton chaleureux. Elle me verbalise alors qu’elle est très douloureuse au niveau de ses lombaires. Par rapport à ce qu’elle m'énonce, j'évalue sa douleur grâce à l’EN et me réponds alors qu’elle a une douleur à 10.  Je préviens la patiente que je vais aller me renseigner concernant ses traitements pour ainsi aller voir ce que je peux lui administrer. Je décide alors de prendre l’initiative d’aller consulter les prescriptions pour voir si un antalgique. De retour dans sa chambre, il m'aperçoit alors que son visage s’est fermé. Elle me regarde et me verbalise d’un air attristé “je n’en peux plus de cette vie”. Je lui explique les traitements apportés qui devraient la soulager jusqu’à ce qu’elle m’interrompt pour m’expliquer qu’elle veut rentrer chez elle. 

Je m’approche auprès de son lit et s'assoit afin de privilégier une relation de proximité et d’écoute active avec la patiente en toute égalité. Suite à cela elle m’indique s' il y aurait pas possibilité de lui administrer un traitement antidépresseur car selon ses dires elle serait traitée sous Fluoxétine 20mg qu’elle prend uniquement le soir par rapport au syndrome dépressif dont apparemment elle aurait parfaitement conscience de cette pathologie. Je lui explique alors qu'un avis psy a déjà été demandé et que l’équipe psychiatrique passe justement demain pour faire le point avec la patiente et également par la même occasion adapter un nouveau traitement où maintenir son traitement de base. Elle semblait un peu plus apaisée, un sourire nerveux apparaît sur son visage. Je lui fait savoir qu’elle peut se confier si elle en ressent le besoin, et que nous soignants ne sommes pas là uniquement pour les soins mais aussi pour se prêter à son écoute avec un sourire et d’une voix apaisante. Elle se confie ensuite par rapport au fait qu’elle se sente seule, son fils est sa seule famille et est partit vivre avec sa compagne et son fils assez loin de Toulouse. Le fait de ne plus avoir de nouvelles de lui malgré de nombreuses relances faites par messages, elle décide alors de me les montrer avec insistance son portable et ce qui me choqua dans ses messages est qu’il était inscrit “si tu continues comme ça à ne pas me répondre, je me jetterai par la fenêtre”. Je la questionne un peu plus sur sa relation avec son fils, j’ai voulu savoir si elle entretenait une bonne relation avec lui. Elle me répond que oui mais qu’à la base ils se parlent assez souvent (1 à 3 semaine) mais que ces derniers temps c'est depuis 1 mois que son fils ne lui donne plus de nouvelles. Je la questionne également sur le pourquoi son fils aurait pris cette distance,  mais ne semble pas réellement le savoir. Elle se met à pleurer avec des gémissements sûrement de colère, je lui laisse prendre du temps et lui dit que c’est bien d’extérioriser un peu toutes les émotions qu’elle retient en elle. Pour l’instant,  je préférais lui laisser un peu de temps avant de placer une phrase et de plus laisser place à un silence long et à une écoute active pour être plus présente auprès de la patiente. A ce moment-là, Mme. G me détaillée plus ce qu’elle voulait signifier lorsqu’elle me disait “je n’en peux plus de cette vie”. Apparemment plusieurs évènements je suppose très traumatisants pour Mme G se sont produits. Elle me raconte sur un ton colérique l’abandon de son père à l’âge de 3 ans et de sa mère toxicomane vers son adolescence, qu’elle a subi un viol à l’âge 15 ans qu’elle verbalise comme son tout “premier rapport c’était du viol quoi”. 

Et que l’acte s’est fait sous le toit de sa mère par son compagnon malgré le fait qu’elle était au courant à ce moment précis. Je lui demande si elle en a déjà parlé à quelqu’un d’autre, à un professionnel de santé par exemple.  Elle me dit que oui mais que cela, n’a servi à rien et qu’elle ne s’est pas sentie écoutée donc elle aurait très vite abandonné l’idée d’être suivi par un professionnel de santé. Je lui propose quand même de se confier auprès des professionnels psychiatrique qui se présenteront demain face à elle pour pouvoir tenter de pallier son problème. Mme.G rétorque l’idée que cela ne “sert à rien” qu’elle a déjà parlé à plusieurs personnes mais que ça n’a rien changé à sa situation actuelle. La patiente ajoute également « j’ai quasiment 50 ans maintenant, ma vie est gâchée ça sert à quoi de faire quoi que ce soit c’est trop tard tout est fini ». Ensuite, elle poursuit son récit en m’annonçant que suite à son viol elle se serait alors mise à consommer des substances illicites et fréquenter des “personnes dans le milieu” dit-elle. Je demande à Mme.G de me verbaliser la raison de la prise de ces substances. Mme. G me fait signifier que c’est parce qu'elle n’arrive pas à “oublier et que les substances lui font du bien”. 

Par la suite Mme.G me complimente en me disant que je suis un bonne personne et que j’ai l’air très gentille et m’a également demandé de ne pas en parler aux infirmières car selon ses dires “je ne me sens pas écoutée, elles ne m’inspirent pas confiance”. Me demandant pourquoi est-ce qu’elle pense comme cela, elle poursuit avec un ton colérique “je me sens maltraitée par elles. Quand elles me tournaient pour me masser je leur ai bien dit pourtant que j’avais très mal mais ne m’ont pas écouté, je ne me sentais pas très bien”. Je lui pose le fait que je ne peux cacher son mal-être à l’équipe soignante et que je dois leur en parler dans son intérêt à elle mais aussi du mien même

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