Fiche de lecture de "Patients" de Grand Corpd Malade

ELEMENTS D’IDENTIFICATION DE L’ŒUVRE

Grand Corps Malade de son vrai nom Fabien Marsaud, est l’auteur de l’ouvrage « Patients », publié par les éditions Don Quichotte le 18 Octobre 2012. Ce livre comptant 165 pages, a été adapté au cinéma en 2017. Le thème principal de cette œuvre est le Handicap. L’auteur partage son propre parcours de vie à la suite d’un accident qui le laisse partiellement paralysé. Il nous transporte dans un univers souvent méconnu, en nous permettant d’accéder à son intimité. Il retrace également les expériences des personnes en situation de handicap, mettant en lumière leurs difficultés et leurs réflexions. Parmi les mots clés, qui émergent, le « handicap », « l’autonomie », « dépendance », « relation soignant/soigné » ainsi que « intimité, dignité, pudeur ». Voici quelques citations marquantes de l’œuvre : « On me conduit aujourd’hui dans un grand centre de rééducation qui regroupe toute la crème du handicap » (page 13, chapitre1) ; « Un apprivoisement réciproque est nécessaire entre un aide-soignant et son tétra » ( page 21, chapitre 2) ; « L’aspect surréaliste de mon nouveau quotidien me permet d’atténuer le sentiment douloureux de la perte totale d’intimité, voire même de dignité, qu’impose la situation » (page 21, chapitre 2) ; « Ce qui rend la situation à peu près acceptable, c’est le caractère professionnel des gestes d’Ernest « ( page 56, chapitre 6) ; « On dépend d’eux pour le moindre geste » ( page 39, chapitre 5) ; et enfin « Pouvoir zapper, c’est un grand pas vers l’autonomie ».

SYNTHESE ET ANALYSE DE L’OUVRAGE

INTRODUCTION

Fabien Marsaud, née le 31 Juillet 1977 au Blanc Mesnil en Seine Saint-Denis, est un artiste de la scène slam, poète, auteur-compositeur-interprète et réalisateur Français. Très sportif, il pratique assidûment le basket. Il envisage de devenir professeur de sport. Mais en Juillet 1997 alors qu’il est moniteur dans une colonie de vacances, un accident survient avec un plongeon dans une piscine. Cet accident lui cause une fracture d’une vertèbre cervicale avec lésion de la moelle épinière, le laissant tétraplégique incomplet, ce qui changera son parcours de vie et ses projets.

C’est en 2003, qu’il débute le slam est son nom de scène est « Grand Corps Malade », ce nom fait référence à son état de santé, mettant en avant son combat et sa résilience. Sa capacité à exprimer ses émotions et ses expériences à travers ses textes, lui permet de toucher un large public. En 2012, il publie son œuvre autobiographique, qui retrace le chemin parcouru avec toutes ses émotions. Le livre rencontre un réel succès, il est vendu à plus de 50 000 exemplaires.

En 2017, il réalise son premier film s’inspirant de sa propre vie et de son propre parcours, en essayant de sensibiliser le public sur le Handicap.

DEVELOPPEMENT

Après un grave accident suite à un plongeon dans une piscine, Fabien passe plusieurs semaines en réanimation. Il est par la suite transporté dans un centre de rééducation. Il va de l’intérieur nous faire part de son parcours. Devenu tétraplégique incomplet, il va nous partager sa propre expérience et celle d’autres personnes porteuses de handicap.

Il nous raconte sans aucuns tabous, les difficultés rencontrés. Il nous partage le deuil de sa vie d’avant avec une très grande résilience. Il aborde aussi très rapidement la relation soignant/soigné, et donc les liens qui se créent entre eux. Il parle aussi de toutes les personnes qui vont l’aider à traverser cette épreuve.

Fabien, nous raconte comment il a dû s’adapter à son nouveau corps et à sa nouvelle existence suite à son accident, tout cela avec un immense espoir et une grande motivation de retrouver un jour le chemin de la guérison et de l’autonomie.

Dès les premières pages nous sommes confrontés au handicap, il est le fil conducteur de toute son œuvre. Il nous raconte dans les moindres détails la vie d’un tétraplégique incomplet. Il utilise souvent l’humour et la dérision pour nous rendre la lecture un peu plus soutenable et un peu moins déshumanisante. Il nous prouve aussi l’importance des relations humaines et des liens qui se créent pour pouvoir avancer dans le processus de guérison.

Dans cet ouvrage plusieurs concepts sont présents :

Pour commencer le Handicap. Ce mot apparaît rapidement dans son récit dès la première page (page13), « qui regroupe toute la crème du handicap ». Selon l’Organisation mondiale de la santé, il se définit comme toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement, par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, psychiques, sensorielles, mentales, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. Il met en avant différents handicaps, les grands brûlés, les traumatisés crâniens, les paraplégiques. Il nous parle aussi de personnes porteuses de handicap, par exemple Samia (page 99), paralysée suite à une tentative de suicide, ou alors Patrice (p.127), victime d’un Accident Vasculaire Cérébral. Tous les handicaps sont différents, toutes les personnes le vivent différemment. Pour faire face à cela, il nous présente toutes les personnes qui interviennent dans le processus de réhabilitation : ergothérapeute, kinésithérapeute, aide-soignant, docteurs, psychologues, infirmiers, c’est l’équipe pluridisciplinaire qui va l’accompagner tout le long de son parcours pour lui permettre de retrouver son autonomie.

Poursuivons avec l’autonomie. Dès qu’une personne est atteinte d’un handicap quel qu’il soit, son autonomie est altérée. Selon le Larousse, elle se définit généralement comme la capacité de l’individu ou d’un groupe à se gouverner, à prendre des décisions de manière indépendante, sans être soumis à une autorité extérieure. Cela peut également désigner la capacité d’une personne à assumer des responsabilités et à gérer ses affaires par elle-même. Il en parle très rapidement « Je découvre les joies de l’autonomie zéro, de l’entière dépendance aux humains qui m’entourent et que je ne connaissais pas hier » (p21), mais aussi p.31 (…) retrouver un peu d’autonomie (…), c’est lorsque l’on vient de lui attribuer un fauteuil (…) j’ai désormais le droit de me balader (…) p.39 « Pouvoir zapper, c’est un grand pas vers l’autonomie ». Ces exemples

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