Étude de texte Incipit Ingénu
Commentaire de texte : Étude de texte Incipit Ingénu. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JeanDiraison • 1 Avril 2020 • Commentaire de texte • 872 Mots (4 Pages) • 564 Vues
ET/ incipit l’Ingénu, jusqu’à « dévote »
Voltaire (1694-1778) d’abord connu pr ses tragédies : vient tard au conte avec Zadig, 1748. Auteur de Candide (1759).
Philosophe des Lumières : engagé dans des combats contre les injustices judiciaires (affaire Callas, affaire du Chevalier de la Barre…) et « contre l’infâme » = tous les dogmatismes (systèmes religieux ou philosophiques). Déiste : pr lui, Dieu est le grand horloger de l’univers qu’il a créé et qu’il laisse tourner seul.
L’Ingénu, 1767 = conte dit « philosophique », c-à-d, illustrant une réflexion sur le monde tel qu’il va.
Ingénu : lat.ingenuus « né de parents libres » ; sens mod. :qui fait preuve d'une franchise innocente et naïve.
L’incipit présente les circonstances de la situation de départ.
Ici 2 mvts : mvt1 = la légende de saint Dunstan et du prieuré de la montagne ;
mvt 2 = pst° des pers.
En quoi l’ouverture de ce conte est-elle ironique* ?
*Qui dit le contraire de ce qu'on veut faire comprendre + légèrt moqueuse.
Mvt1 :
- Titre gl contradictoire
🡪 « L’Ingénu » = titre qui semble annoncer un conte, celle d’un naïf, comme ds Candide.
🡪« histoire véritable » + attribution à 1 janséniste : contredisent la fiction
= provocation ? jeu littéraire ?... 🡪 revendique ironiqt absence de sérieux.
- Titre 1ère partie : informatif mais saugrenu🡪 annonce 1 rencontre improbable entre un Huron et 2 Français.
- Les 2 1ers parag = intro de légende : « Un jour… » + histoire invraisemblable de montagne-navire, personnifiée qui plus est : « fit de profondes révérences » 🡪 petite narration naïve quasi enfantine, perturbante pour le lecteur qui se trouve devant une ouverture de conte plus merveilleux que philosophique.
- Toutefois, cette mention de « saint Dunstan », évêque réel du Moyen Âge, semble plutôt en conformité avec le statut de l’auteur supposé, religieux lui aussi, le « Père Quesnel ». Mais la fantaisie de cette légende correspond mal aux valeurs des jansénistes 🡪 ridiculisé = moquerie ironique de Voltaire à l’égard de la religion.
Mvt 2 :
- Date réelle qui ouvre 3e parag : 1689 = renversement de la monarchie absolue catholique en Angleterre 🡪 monarchie constitutionnelle + adoption du protestantisme.
Ici : intérêt de Voltaire surtout pour la mon. const. = fin de la tyrannie. Or l’action est en France = monarchie absolue (1689 = Louis XIV ; 1767 = Louis XVI), dc absence de liberté 🡪 « 1689 » = les Anglais st en avance & plus ouvert que ns. C’est pq le Huron va bientôt débarquer d’1 bateau angl.
- Cette date ancre le texte ds l’Histoire, dc ds la réalité 🡪 contradict° avec légende de st Dunstan = rupture ironique avec les 2 1ers parag 🡪 c’était bien une blague !
- Promenade des pers = situation initiale : prépare le lect. A un événemt imminent.
- Portrait de l’abbé : contradictoire car psté comme bon relig. :
« un très bon ecclésiastique » ; « aimé de ses voisins » ; « grande considération » (= très respectable) ; lit saint Augustin (1 des pères fondateurs de l’Eglise catho).
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