STRATEGIE D’OPTIMISATION DES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE LA CHINE ET LA CÔTE D’IVOIRE ET LA CHINE DANS LE SECTEUR AGRICOLE

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STRATEGIE D’OPTIMISATION DES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE LA CHINE ET LA CÔTE D’IVOIRE ET LA CHINE DANS LE SECTEUR AGRICOLE

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INTRODUCTION

1. Justification du choix du sujet

Le choix de ce sujet se justifie par deux raisons. La première est d’ordre professionnel. Notre statut de stagiaire au Ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME nous incline à porter un intérêt particulier aux questions touchant le commerce en Côte d’Ivoire. La seconde raison qui nous amène à travailler sur un tel sujet est d’ordre social.

La présente étude, en effet, se construit comme une contribution aux réflexions portant sur les conditions du développement économique de la Côte d’Ivoire qui, selon son plan national de développement 2015-2020 doit parvenir à une émergence, s’est engagée à optimiser ses exportations vers l’extérieur.

 De plus, travailler sur les relations commerciales entre la Côte d’Ivoire et un pays comme la Chine n’est pas annodin, et ce dans la mesure où cet acteur majeur de la scène international réalise des performances économiques spectaculaires tant au niveau industriel qu’au commercial. Partant, nous pensons que le dynamisme et la montée en puissance de la Chine sur les plans diplomatique et économiques peut constituer, non seulement, une source de motivation pour les pays en développement comme la Côte d’Ivoire mais aussi un important marché dont la Côte d’Ivoire pourrait tirer profit.

1. Description du problème de recherche

Avec une population estimée à plus de 22 millions d’habitants en 2014, et un taux de croissance démographique de l’ordre de 2,81 %, la Côte d’Ivoire est un pays dont l’économie est essentiellement basée sur le commerce de cultures de rente comme le café et le cacao. Relativement stable et prospère jusqu’au début des années 80, le pays connait, depuis le coup d’Etat de 1999, un cycle d’instabilité sociopolitique avec pour conséquence la recession économique. De ce fait, le taux de croissance est passé de 1,6 % en 1999 à 0,2% en 2001. Avec la rebellion de septembre 2002, le taux de croissance de la Côte d’Ivoire est devenu négatif (-1,6%).

C’est dans cette atmophère d’instabilité politique et économique que se sont renforcées les relations économiques entre la Côte d’Ivoire et la Chine.

En effet, à partir de 2009, pour la première fois depuis une trentaine d’année, les échanges Sud-Sud qui, après s’être developpés à un rythme soutenu dans les années 2000, ont connu une forte accélération. Cette instensification des échanges Sud-Sud a consacré le positionnement de la Chine comme la seconde puissance économique mondiale et l’un des premiers partenaires commerciaux de l’Afrique y compris de la Côte d’Ivoire (Chaponnière et Gabas, 2012).

Ainsi, en Côte d’Ivoire, le niveau des exportations vers la Chine est passé de 7 108 582 dollars US à 19 936 dollars US en 1998. De plus, sur la période 2000-2006, les exportations ivoiriennes vers la Chine ont évolué de facon exponentielle passant de 3 389 283 dollars US en 2000 à 106 620 000 dollars US en 2006 soit une progression de 2208 % (Séka et Kouakou, 2008). En outre, en 2018, les exportations de la Côte d’Ivoire vers la Chine sont estimées à 52 milliards de FCFA. Toutefois, malgré cette amélioration des exportations ivoiriennes, la balance commerciale entre les deux pays demeure fortement déséquilibrée au profit de la Chine dans la mesure où les importations ivoiriennes en provenance de la Chine sont de plus de 610 milliards de FCFA. Ainsi, en dépit de son statut de puissance agricole, la Côte d’Ivoire ne parvient pas à améliorer ses exportations de matières premières agricoles vers la Chine^[1].

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