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Les droits de l'enfant : les enfants abandonnés

Étude de cas : Les droits de l'enfant : les enfants abandonnés. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2018  •  Étude de cas  •  1 988 Mots (8 Pages)  •  1 311 Vues

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Nom du professeur correcteur :

Note :

Observations générales :

CULTURE GENERALE ET EXPRESSION

DEVOIR n°1

Thème : dans le cadre du thème "les droits de l'enfant", les enfants abandonnés

1. Etude et exploitation d'un paratexte

Le paratexte du quatrième document qui est un article de presse, «"Les boîtes à bébés" pourraient disparaitre en Allemagne» de Camille Le Talec est constitué de plusieurs parties distinctes. Tout d'abord, il y a le titre de l'article puis une phrase d'introduction en gras. Ensuite, il y a les sous-titres en gras à chaque nouvelle partie de l'article. Enfin pour terminer, se trouve à la fin de l'article, le nom de l'auteur, le nom du journal "La Croix" et la date de publication. Tous ces éléments peuvent être étudiés afin d'en tirer des informations concernant l'article propre.

En premier lieu,  le titre «"Les boîtes à bébés" pourraient disparaître en Allemagne », indique le thème traité qui est l’abandon des nouveaux nés mais également le lieu qui est donc en Allemagne. Le mot « boîte à bébés » est une expression donnée à une pratique légale dans l’abandon des bébés. Le temps utilisé dans ce titre est le conditionnel qui suggère l'éventualité de la suppression des  "boîtes à bébés".

Par la suite, la phrase «Le Bundestag a voté une loi ouvrant la voie de l’accouchement "confidentiel", sur le modèle de l’accouchement sous X en France» montre un côté politique sur le sujet des "boîtes à bébés". Le Bundestag, étant nom du gouvernement allemand a donc voté une loi pour aller dans la voie du modèle français avec l’accouchement sous X.

Puis, les phrases sous-titres apportent de nouvelles informations complémentaires. «Les "boîtes à bébés" dénient le droit de l’enfant à connaître ses origines, critique l’ONU » indique l'implication de l’ONU qui désapprouve cette pratique. La seconde phrase introductive "Droit à l’anonymat contre droit à connaître ses origines" met une opposition des droits avec l'utilisation du contre. La troisième phrase-titre « Depuis 1999, 278 enfants déposés dans des "boîtes à bébés"». donne des données chiffrées assez faibles sur le nombre d’enfants abandonnés avec ce système. La dernière phrase d'introduction "Inefficaces contre les infanticides" expose le fait que l'abandon des bébés par cette méthode n'empêche pas les infanticides.

En bas de l'article, les informations tels que le nom de l’auteur Camille Le Tallec, le nom du journal « La Croix » et la date de publication, le 14 juin 2013, permettent de situer dans le temps le sujet qui est donc contemporain. Ainsi que l’orientation politique et religieuse du journal "La Croix" qui est un journal catholique et de droite et qui suggère une objectivité des faits pouvant être altéré.

Au final, l’étude et l'exploitation du paratexte de cet article permet la compréhension du sujet général, l’abandon des bébés et la remise en cause du système d'abandon allemand. De situer dans le temps et l'espace l'action, l'article étant daté de 2013 et se passe en Allemagne, et d'identifier la source  le journal "La Croix".

2. Observation et réflexion sur le corpus

2.1

Après étude soignée des quatre documents, l'analyse  pour faire une synthèse complète serait faite dans l’ordre suivant : en n°1 le document 2, en n°2 le document 3, en n°3 le document 1, et en n°4 le document 4. Ce choix se justifie par la chronologie des documents présentés donc du plus ancien au plus récent et explicatif dans le cheminement de la pratique des "boîtes à bébés". Ainsi, dans cette ordre, il y à l’origine de l’apparition des "boîtes à bébés" ainsi que son explication, ensuite l’illustration de cette pratique,  puis le constat de la situation dans la société contemporaine et finalement les remises en cause de ce système, présumant sa suppression.

2.2

Le document 3 comporte deux photographies, la première représente la tour d’abandon "boîte à bébés" du Moyen-Age, de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques à Toulouse. Une poupée y est exposée pour représenter la méthode. La légende explicative donne les informations sur le déroulement de la prise en charge des bébés abandonnés en 1540 en France. La seconde photographie représente une "boîte à bébés" récente. L’indication "Babyklappe" et le lieu Lübeck, indique que cela se passe en Allemagne. En faisant le rapprochement entre ces deux photographies, le rédacteur a voulu mettre en évidence le fait que l’Allemagne utilise encore actuellement le système de "boîtes à bébés" alors qu'en France cette méthode du Moyen-Age est remplacée par des démarches modernes. Le rédacteur montre la situation en Allemagne qui est ainsi remis en question par la comparaison du système français.

3. Identification des documents et propos directeurs

3.1

Le document 1 est un article de presse de type informatif. Il informe que le système des "boîtes à bébés" disparue depuis plus d'un siècle est réapparu en Allemagne en 1999 suivi par d'autres pays européens; que ce système est remis en cause et est mis en opposition avec la méthode française de l’accouchement sous X.

3.2

Le document 2 est un extrait d’une œuvre historique de type narratif. Il donne les raisons, les origines de la hausse brutal des abandons d’enfants en France entre autre à Paris entre le XVI e siècle et le XVIII e siècle, puis met en rapport la mentalité de l’époque et la vision actuelle sur l'idée d'avoir des enfants en France.

3.3

Le document 3 est une photographie de genre nature morte à but informatif du « tour d’abandon » à Toulouse. Le commentaire est une légende à but explicatif.  Le tout explique la procédure d’abandon des bébés à l’hôtel-Dieu Saint Jacques à Toulouse par le texte explicatif et est illustré par la photographie.

3.4

Le document 4 est un article de presse à but informatif. Il informe le lecteur sur la possibilité d'une suppression des "boîtes à bébés" en Allemagne et quelles solutions de remplacement seraient apportées, ainsi que les raisons de la remise en cause de ce système ainsi que son efficacité relative.

4. Sélection d'idées dans les documents

4.1

Dans le document 2 d’André Burguière les informations principales du texte sont qu'entre le XVI et le XVIIe siècle on abandonnait des enfants soit parce qu’ils étaient illégitimes sous la pression de la société de l’époque et des mœurs, soit parce que les parents étant pauvres ne pouvaient pas subvenir à leurs besoins. Il y avait un lien entre les épisodes de famines, la misère et le nombre d’enfants abandonnés dans les hôpitaux en France. A partir de 1760, l’augmentation brusque des enfants abandonnées est en corrélation avec l’augmentation du nombre d’enfants baptisés et reconnus illégitimes bien que le tiers corresponde à des enfants légitimes. Cela révèle la hantise des parents craignant de ne pas avoir les moyens pour élever ces enfants. De plus, les conditions difficiles de vie de l’époque, les naissances hors mariage, et une image idéalisée des soins prodigués aux enfants abandonnés dans les hôpitaux malgré un taux de mortalité élevé expliquent les abandons. Enfin, la mentalité des parents à cette époque est comparable à celle des parents d'aujourd'hui, limiter les bouches à nourrir par rapport à ses moyens volonté, subvenir aux besoins de les enfants dans un relatif confort. Aujourd'hui, la société française encadre l'abandon et le contrôle de la procréation est facilité grâce à la contraception.

4.2

Dans le document 1 qui est l’article de presse de Charlotte Chabas, les informations principales sont la recrudescence des "boîtes à bébés" par l'impulsion de l’Allemagne qui a réintroduit cette méthode en 1999; qui avait disparu depuis plus d'un siècle; pour contrer l'infanticide, suivie ensuite par une dizaine de pays européens. Au-delà de 8 semaines, l’Etat devient responsable de l’enfant déposé dans une "boîtes à bébés". Les parents pouvant changer d'avis durant ce délai et avec une vérification des empreintes digitales, Cependant, cette technique reste controversée, elle est défendue d’un côté par des groupes religieux, des partis de droite arguant que cela empêchait les avortements, et critiquée d’autre côté, notamment par les Nations Unies qui défendent l'idée du droit de l’enfant de connaitre sa famille biologique et qu'il n'est pas respecté avec cette méthode. Le système français d’accouchement sous X apparaît donc comme un bon compromis car l’anonymat de la mère est préservé ainsi que le droit de l’enfant de rechercher ses origines une fois grand.

5. Comparaison de documents

L’abandon d’un enfant est un problème sociétal important en Europe, du Moyen-âge à nos jours. L’origine de ces abandons est multiple, d’après André Burguière dans son œuvre Histoire de la famille, les contextes sociaux joue un rôle prépondérant. Dès le XVIème siècle, avoir un enfant illégitime était honteux voir tabou, de nombreux parents sous la pression des mœurs de l’époque abandonnaient anonymement leurs enfants aux hôpitaux français. Selon Charlotte Chabas dans son article paru dans "Le Monde" en juin 2012, l’aspect social occupe toujours une place très importante dans une décision d’abandon. C’est ce que Kévin Brown chercheur à l’Université de Nottingham démontre que ce sont des membres de la famille autre que la mère qui fait l’acte d’abandon, ce qui révèle la honte suscité chez les proches. Mais le contexte économique a sa part d'importance, la majorité de la population vivent dans la misère au Moyen-Age, la contraception est inexistante et chaque enfant supplémentaire devient une lourde charge, amplifié par les famines. Même aujourd’hui la raison économique est toujours d’actualité. Ainsi, des structures ont été mises en place notamment en Europe afin de permettre à ces bébés  abandonnés de pouvoir vivre et d’être élevés. Dès le XVIe siècle en France et en Europe, les "tours d’abandon" plus tard nommés "boîtes à bébés" font leur apparition. En effet selon la photographie du "tour d’abandon" de l’hôtel-Dieu Saint Jacques à Toulouse, en 1540 le bébé était déposé au niveau d’une niche pivotant vers l’intérieur de l’hôpital où les religieuses s'occupaient des premiers soins du bébé. Après un siècle passé sans cette pratique, elle a été réutilisée en Europe par l'Allemagne en 1999 et suivie par onze pays européens, ce qu’atteste la photographie Babyklappe  à Lübeck .Les conditions de vie et les soins apportés aux nouveaux nés ont évolué et se sont améliorés, l’article de Charlotte Chabas et celui de Camille Le Talec paru dans « La Croix » en juin 2014 les mettant en évidence. Les "boîtes à bébés" sont présents dans de nombreux lieux publics, les lits sont chauffés et ont un système d’alarme pour avertir les centres de soins. Les parents peuvent changer d’avis sous huit semaines auquel cas l’enfant passe sous la responsabilité de l’Etat.

De plus, "les boîtes à bébés" sont actuellement critiquées d’après l’article de Charlotte Chabas, car même si selon les religieux qui défendent ce système car il contrerait les infanticides et avortements, ce système est remis en cause par l'ONU qui prône le droit fondamental de l’enfant à rechercher sa famille biologique à sa majorité et que ce système ne permet pas. Puis, les données chiffrés montrent qu'entre 1999 et 2010 sur 973 abandons de bébés 652 ce sont faits par accouchement anonyme contre seulement 278 par "boîtes à bébés", montrant l'inefficacité réelle de la structure. La protection contre les infanticides est aussi remise en cause dans la mesure où les motivations ne sont pas les mêmes qu'un abandon car selon "Terre des Hommes" 313 nouveau-nés morts ont été recensés en Allemagne entre 1999 et 2012.

Enfin, le système français d’accouchement sous X permet à la mère de garder son anonymat et donne à l’enfant à sa majorité la possibilité de chercher sa famille biologique. Cette méthode apparaît davantage populaire d'après l’article de Charlotte Chabas ou les droits de l’enfant et celui des parents abandonnant sont réunis. Dans l’article de Camille Le Talec, l’Allemagne tenterait d’adopter le modèle français de l’accouchement sous x, le Bundestag prévoyant la suppression des "boîtes à bébés" dans un avenir proche et a voté une loi en faveur de l’accouchement confidentiel. Finalement la tendance qui se profile est l'adoption d'un système de l’abandon d’un enfant réglementé et anonyme comme celui du modèle français de l’accouchement sous X et annonce donc la fin des "boîtes à bébés" allemandes.

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