Le choc monétaire du 15 janvier 2015.

Un an après, le coût du choc du franc

Le choc monétaire du 15 janvier 2015: 

La Banque nationale suisse (BNS) décide d’abolir le taux plancher (mesure mise en place pour éviter l’envol de la monnaie nationale face à l’euro) : chute à 0,85 franc pour un euro : record historique !

Les mois qui suivent : oscillation entre 1,05 et 1,08 franc.

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Le bilan après un an : La Suisse s’en sort plutôt bien même si le PIB par habitant stagne et que la croissance 2015 est inférieure à la croissance potentielle : progression de 0,9 % sur 2015, comparé à 1,9% en 2014.  Ce pays a donc échappé à une récession tout en endurant un freinage brusque : forte stagnation de l’économie au premier semestre 2015.

Quelques conséquences :

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• malgré un léger tassement début 2015, la tendance positive des exportations amorcée mi-2015 se poursuit
• de même pour les importations : accroissement de 11,8% sur un an, confirmant leur tendance haussière des quelques mois précédents
• Ralentissement des achats en Suisse due au franc fort qui a pesé sur la confiance des consommateurs = augmentation de 24% du tourisme d’achat depuis la fin du cours plancher dont 40% pour des achats supérieurs à 300CHF
• Pour faire face à ce choc, les entreprises suisses ont décidés d’intervenir chacune à leur manière pour augmenter leur productivité :

Délocalisation de leur production à l’étranger = réduction des coûts, augmentation du temps de travail des employés = augmentation de la productivité, ou encore le chômage partiel pour faire face au ralentissement de la demande : conséquences :

• 249 000 personnes étaient à la recherche d’emploi au premier trimestre 2016 soit 37 000 de plus qu’au premier trimestre 2015 : soit une augmentation de 17,6% du nombre de chômeurs : le taux de chômage en Suisse est au plus haut depuis 6 ans !! Taux de chômage en Suisse actuel = 5,1% (En France = 9,6%)
• Une croissance économique qui a reculé de 2,1% en 2014 à 0,8% en 2015 
• Une hausse de 7% de faillite d’entreprise entre 2014 et 2015 puis une augmentation de 6% entre janvier et mai 2016 !

• Le tourisme : Le choc du franc a modifié la composition de la clientèle et entraîné globalement des baisses de nuitées (–0,8%), dont les régions de montagne ont été les premières victimes

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• Le pouvoir d'achat des Suisses a un peu augmenté : les salaires réels des Helvètes ont progressé de 1,5% en 2015 (la plus faible progression depuis 1999) soit une augmentation de 1,5% du pouvoir d’achat des salaires.

Quelle suite pour 2016 ? une stabilisation suite au choc du 15 janvier du cours du franc suisse malgré les perturbations du Brexit fin juin 2016 :

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PIB par habitant :162 en Suisse contre seulement 106 en France avec 100 pour la moyenne européenne qui sert de référence.

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