Utopie, réalisable?

L’utopie c’est avant tout imaginer une nouvelle manière de vivre en société à priori idéale. De fait, dans toutes les œuvres le vivre ensemble fut le pilier de la fondation sociétale des mondes utopiques. Bien que celle-ci diffère légèrement chez chacun des auteurs, on retrouve des ressemblances frappantes. Cependant, atteindre un idéal social est impossible, puisque l’humanité essence même de la société n’est pas parfaite et ne le deviendra jamais. On a donc dans tous les mondes crées une focalisation sur l’organisation, les lois, les fondations mais on ne rentre pas dans l’identité et l’individu de chacun. Dans ces mondes, les habitants paraissent satisfaits de leurs conditions, or il est impossible de satisfaire parfaitement une collectivité ou un groupe, cela relève de l’impossible. L’identité, la personnalité et la diversité fait des exigences de chacun une singularité. Satisfaire un ensemble de singularités est irréalisable. Les utopies montrent donc des mondes où la société dépasse l’individu. La liberté au sens propre ne peut exister car elle relèverait de l’imperfection. Etre libre, c’est avoir le choix, un choix qui ne satisfait pas tout le temps les autres. Ainsi, les habitants des utopies ont une même personnalité. Ce que pense l’un, l’autre le pense aussi. C’est pour cela, que la création d’un tel idéal n’a pas pour dessein d’atteindre cette chimère. Elle sert juste à montrer certains points sociaux qui semblent inexistants dans la réalité afin de comparer un écart. L’utopie est avant tout un support, outre celui de l’imagination de l’auteur, elle sert à réfléchir en creux sur la société mais aussi l’individu. L’utopie est un guide, guide vers le progrès. « L’utopie d’aujourd’hui, est la réalité de demain », cette citation semble assez optimiste mais est vraie. A vrai dire, certains aspects des utopies peuvent être pris en considération pour espérer un avenir meilleur.

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