Sujet Utopie

Au lendemain du XXIème siècle, l’Homme atteint la quasi-perfection en matière de technologie. Il se permet les rêves les plus fous, dont celui de créer à sa guise des robots semblables aux hommes. Ces nouveaux êtres étant capables de raisonner et de résoudre des problèmes comme l’être humain, et lui ressemblant en tout point physiquement, ils n’en demeurent pas moins différents. En effet, ils sont dotés d’une longévité exceptionnelle, qui leur assure une vie s’étendant sur plus d’un millénaire. SOAC, un robot récemment créé pour le compte d’une armée militaire, se fait réveiller un sombre matin par une lumière intense et aveuglante. A peine n’a-t-il le temps de connaître la cause de cette afflue de luminosité, qu’un bruit assourdissant se fait entendre au loin. C’est alors qu’un souffle d’une puissance dévastatrice vient s’abattre sur son corps, le soulevant du sol, le projetant et le secouant avec une violence inouïe dans les airs. Lorsque cette rafale prend fin, le corps de SOAC, criblé de morceaux de métal, heurte violemment le sol, le plongeant dans une longue léthargie. SOAC se réveille un beau jour au milieu d’une forêt magnifique, ne sachant ce qui s’est passé, il est totalement déboussolé.

SOAC ouvre doucement ses yeux, il sent un air frais et sain pénétré dans ses tuyaux respiratoires, il reprend peu à peu contrôle de son corps, et se redresse enfin pour observer plus aisément l’univers qui l’entoure. Cela lui permet aussi de découvrir son sauveteur, un écureuil, perché sur le haut de son torse, un brin métallique circulaire entre ses griffes, celui-ci même qui lui bloquait son appareil respiratoire, l’empêchant de se réveiller pendant des centaines d’années. Ayant sans doute pris ce bout de métal pour une noisette, l’écureuil, l’air interrogateur, ne tarde pas à remarquer son erreur, et s’en va sans plus tarder en bondissant joyeusement au loin, à la recherche de son prochain repas.

SOAC, amusé par la démarche nonchalante de l’animal, se redresse sur ses pieds pour l’observer plus longuement, et constate avec surprise une famille de jeunes écureuils, regroupés autour d’un noisetier, en train de manger avec gourmandise les innombrables noisettes se trouvant au pied du vieille arbre, apparemment très productif.

Mais à peine n’a-t-il le temps de s’émerveiller face à ces charmants êtres qu’il n’a jamais vu, que son regard est attiré par une chose bien plus extraordinaire. Au-dessus de lui, à côté de lui, devant lui, partout, absolument partout, ses yeux pétillent d’émotion face à la magie du lieu où il se trouve. Une forêt dense et luxuriante s’offre à lui, composée de sublimes couleurs printanières, mises en valeur par les rayons du soleil qui traversent les feuillages des milliers d’espèces d’arbres. Le tout est accompagné de nombreux chants d’oiseaux différents, arrivant de part et d’autre de la forêt, donnant au final un chant parfait et agréable à l’écoute.

SOAC aurait aimé rester plus longtemps dans cette forêt incomparable, mais sa curiosité le pousse à aller découvrir tous les recoins de ce nouveau monde, dont il ne connaît pratiquement rien. Il décide alors de marcher à l’aveuglette, de profiter de la beauté de la forêt, et de sa diversité animale et végétale, qui lui permet de découvrir à chaque instant de nouvelles espèces qui lui étaient encore inconnues.

Après avoir parcouru plus d’une dizaine de kilomètres, la soif de connaissances de SOAC ne s’estompe pas, il veut voir et découvrir toujours plus, et profiter de cette richesse biologique qui est pour une fois à sa portée. Mais cette promenade de découverte commence à semer en lui un doute, une interrogation, il ressent comme un manque dans cet écosystème, quelque chose qui existait à son époque et qu’il ne retrouve plus maintenant. Cependant, son obsession pour l’environnement qui l’entoure, lui fait oublier ce détail insignifiant.

Après des heures de marche, SOAC franchit enfin cette épaisse forêt, pour se retrouver sur un des points les plus culminants du monde où il se trouve. Il est stupéfait du spectacle qui se déroule sous ses yeux, et ne peux exprimer aucun mot pour définir ce qui s’offre à lui. En contrebas de la colline où il se trouve, s’étend devant lui une autre forêt, tout aussi fascinante, une forêt de bambous. Un véritable paradis alimentaire pour les Pandas, avide de ce végétal. D’ailleurs, le cœur de cette forêt, visible du haut de la colline, est occupé par une multitude de familles de Pandas, tous resplendissants de vitalité grâce à cette abondance de nourriture. SOAC est d’ailleurs rempli de bonheur à l’idée de pouvoir voir de tels animaux, qu’il n’a pu observer jusqu’alors que dans des livres.

Plus à l’Ouest de cette forêt, se trouve un gigantesque lac, entouré d’une jungle épaisse verdoyante, d’où sorte une dizaine de tigres de tout âge pour aller se désaltérer. Le tigre, un animal que SOAC

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