Progrès technique et gains de productivité
Cours : Progrès technique et gains de productivité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elena Le Poul • 10 Janvier 2018 • Cours • 1 278 Mots (6 Pages) • 1 538 Vues
Comment expliquer les gains de productivité ?
Mesure de la productivité
On différencie les productivités :
- Du travail
- Par tête : production / nombre d’actifs occupés
- Horaire : production / nombre d’heures travaillées
- Du capital = valeur ajoutée / stock de capital fixe
- Globale des facteurs (PGF) = productivité / totalité des facteurs de production : mesure l’efficacité de la combinaison productive
Evolution de la productivité en France
- Années 1970 : la France a connu une évolution similaire aux autres pays industrialisés. D’un côté :
- Tertiarisation = secteur dont la productivité est faible
- Diminution de l’activité dans le secteur industriel dans les secteurs les moins productifs
- Années 1990 : avec les politiques de soutien à l’emploi (CICE par exemple), et leurs exonérations des bas salaires, qui provoquent la « trappe à bas salaires », il y a de plus en plus d’emploi nécessitant une faible qualification
- Fin XIX jusqu’au début XXI : l’amélioration de l’éducation, l’augmentation de la population active et la mise en place de l’OST ont participé à :
- Augmentation de la productivité grâce à l’innovation (elle-même due à l’augmentation du coefficient de capital (= capital / valeur ajoutée))
- Méthodes plus intensives
- Augmentation de la qualité de la main d’œuvre (par l’augmentation du capital humain) et amélioration de l’efficacité de la combinaison productive
Evolution de la productivité dans les pays industrialisés
En 1980, le classement des pays selon leur productivité était :
- Royaume-Uni
- Etats-Unis
- France
- Japon
En 2006, le classement des pays selon leur productivité était :
- Etats-Unis et France (par heure)
- Royaume-Uni et France (par emploi)
- Japon
Pourquoi ce changement dans le classement ?
- Entre 1913 et 1973, la PGF a cru, et les Etats-Unis ont vécu une première phase d’accélération massive de sa productivité. Puis, les pays dont la main d’œuvre est la plus productive ont vécu des phases d’accélération de la productivité différées. Ces phases différées ont eu un effet de rattrapage par rapport aux Etats-Unis.
- Après 1980, le Japon a vu sa productivité fortement augmenter tandis que les Etats-Unis l’ont vu faiblement augmenter.
- Après 1990, grâce à l’amélioration de la PGF et aux TIC, la productivité a fortement augmenté aux Etats-Unis, ils s’y sont convertis avant les autres et y ont investi beaucoup.
La différence de productivité entre ces pays peut s’expliquer par l’âge de la population active, le niveau de diplôme des travailleurs, la rigidité des institutions.
La France et les Etats-Unis ont une productivité similaire par heure mais différente par emploi car en France, le temps de travail par personne employé est inférieur à celui aux Etats-Unis.
La croissance de la PGF en France est faible entre 1998 et 2007 par rapport à la Chine, à l’Inde et aux Etats-Unis.
Progrès technique, travail et emploi
Thèse du déversement (Alfred Sauvy)
La machine n’est pas préjudiciable à l’emploi à LT.
- À partir du XIXe siècle : il y a eu une notable augmentation des emplois et un fort développement de l’industrie mécanisée.
- À la fin du XIXe siècle: le progrès technique a permis une augmentation demande de travail et des gains de productivité, ce qui a permis une hausse des salaires et une baisse temps de travail.
- Au XXe siècle : le nombre d’emploi et la productivité ont augmenté.
Ce phénomène se retrouve dans tous les pays industrialisés. Il distingue 3 types de progrès techniques :
- Refouleur = il économise du travail et ainsi baisse le nombre d’emplois
- Neutre = il maintient le nombre d’emplois et augmente les rémunérations
- Multiplicateur = il crée des emplois, par la création de nouveaux produits ou de nouvelles branches
Par conséquence, il y a déversement car le progrès technique permet la création d’emplois afin de maintenir les machines, par compensation. De plus, le progrès technique permet une baisse prix (car baisse des coûts), ce qui permet une hausse consommation. Pour l’Etat, l’augmentation de la richesse lui permet de recevoir plus de recettes fiscales.
Les limites du progrès technique sont la rigidité du marché du travail, la tertiarisation (dans le secteur tertiaire, les rémunérations sont élevées mais la productivité est faible).
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