Étude sur l'enseigne Bosh

Berlin.De notre correspondant

L'usine Bosch de Feuerbach, près de Stuttgart, est une petite ville dans la ville. Des entrepôts immenses, des lignes de productions ultramodernes et des dizaines de milliers d'employés. Sur les murs, près des machines, des photos des voitures des vainqueurs des 24 Heures du Mans. « Audi ou Peugeot : ces dernières années, presque toutes les voitures sur le podium étaient équipées de notre pompe diesel », explique Frank Harald, de Bosch France.

Connu en France pour ses produits de bricolage ou d'électroménager, Bosch est aussi, et surtout, le premier producteur mondial de pièces détachées pour voiture. Un secteur qui représente 59 % de son chiffre d'affaires. L'entreprise a bien été touchée de plein fouet par la crise économique, en 2009. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, les comptes ont été dans le rouge. « Pendant cette période, nous avons fonctionné avec des principes simples : réduire les dépenses, conserver les employés titulaires et continuer à investir en Recherche et Développement », détaille Rudolf Colm, directeur de Bosch.

En accord avec les représentants du personnel, la direction a alors repoussé les augmentations de salaire et a mis en place les mesures de temps partiel lancées par le gouvernement allemand. « La direction misait sur un rebond de la conjoncture, précise Achim Schneider, porte-parole de Bosch. Quand les commandes sont reparties, nous avons pu compter sur l'ensemble de notre équipe. »

Salaires : hausse de 2,7 %

La stratégie de Bosch a payé. L'entreprise a annoncé, jeudi, que son chiffre d'affaires s'était élevé à 47,3 milliards d'euros, en 2010, soit une hausse de 24 %. L'entreprise, qui souhaite atteindre la barre des 300 000 employés dans le monde, cette année, mise sur un chiffre d'affaires record de 50 milliards d'euros.

Cette fois, les augmentations de salaire (2,7 %) ont été avancées de deux mois. « Une évidence pour nous », explique Achim Schneider. Une prime pour les employés est aussi prévue pour fêter les 125 ans de l'entreprise et les 150 ans de la naissance de son fondateur.

L'identité de l'entreprise tient en effet beaucoup à la personnalité de Robert Bosch (1861-1942). Connu pour être aussi économe qu'inventeur, il a ainsi désiré mettre en place, après son décès, une fondation qui détient aujourd'hui 92 % de l'entreprise. Celle-ci mène des projets dans le monde entier, notamment en France, dans les domaines de l'éducation, de la santé et de la culture.

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