PROBLEMATIQUE bancassurance
Mémoire : PROBLEMATIQUE bancassurance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathildever • 24 Janvier 2017 • Mémoire • 1 853 Mots (8 Pages) • 3 941 Vues
LA BANCASSURANCE :
[pic 1]La bancassurance connait un succès grandissant, non seulement dans le pays où elle est en train d’émerger mais aussi dans ceux où elle est déjà implantée depuis de longues années avec des parts de marché consistantes voire dominantes. De fait dans les enquêtes, les assureurs citent la concurrence de la bancassurance comme l’une de leurs premières préoccupations. Mais avant d’analyser plus en détail la bancassurance, essayons de la définir avec précision. Elle consiste en l’adjonction par une banque :
- Soit de produits d’assurance à son offre de services bancaires (offre d’une assurance, perte de revenus en complément d’un crédit bancaire…) dans cette hypothèse, l’association entre les banques et l’assurance peut prendre la forme, d’un contrat de distribution, par une banque, d’un produit d’assurance monté par une compagnie d’assurance indépendance.
- Soit d’une compagnie d’assurance à la banque, de façon à offrir des produits d’assurance conçus par le groupe lui-même : dans cette hypothèse, l’association passe soit pas l’absorption d’une compagnie d’assurance existante par une banque, soit, comme cela s’est fait en France, par la création d’une filiale d’assurance au sein du groupe bancaire.
La banque et l’assurance ont longtemps été des domaines parfaitement distincts. Au fil du temps et des tendances, des partenariats ont été conclus entre les établissements bancaires et les sociétés d’assurances avant de donner naissance à ce qui est nommé la bancassurance.
Un temps limité aux garanties d’assurances ayant un lien avec l’activité bancaire, de très nombreuses banques proposent aujourd’hui des produits totalement indépendants. Pour le client de la banque qui devient également un de ses assurés, la bancassurance présente des avantages, mais aussi divers inconvénients.
Parmi les produits proposés de longue date par ce qui est devenu la bancassurance, figure l’assurance-vie et la protection d’un emprunt immobilier. Ce dernier a d’ailleurs été longtemps l’apanage des seules banques et il a fallu attendre 2010 et la loi Lagarde pour que la porte de l’assurance emprunteur s’ouvre aux assureurs.
Au fil des années, les produits et services disponibles en bancassurance se sont étoffés pour couvrir l’essentiel du domaine des assurances. Vous avez demandé un prêt pour l’achat ou la construction d’une maison ? Votre banque va remplir son rôle d’établissement de crédit tout en vous incitant à souscrire son contrat de groupe pour l’assurance emprunteur.
Cette même banque ne manquera pas de vous proposer une assurance multirisque habitation, une couverture extrascolaire pour vos enfants et une garantie des accidents de la vie protégeant les parents. Besoin d’une voiture pour vous rendre de votre nouveau domicile à votre travail ? Votre bancassurance va financer l’achat du véhicule et sera même en mesure de l’assurer.
Pourquoi les banques proposent elles de l’assurance ?
- Les assurances de dommages :
Au milieu des années 1970, les banques ont commencés avec des produits d’assurance connexes aux opérations bancaires (garanties contre la perte d’emploi, pour davantage sécuriser leurs créances et répondre à l’inquiétude des emprunteurs vis-à-vis du chômage, contrats décès invalidité des prêts).
Puis, dès le début des années 1980, sont apparus les produits liés aux moyens de paiements et au fonctionnement du compte (comme le doublement du solde en cas de décès du titulaire).
Les différentes stratégies :
- La stratégie des banques mutualistes a été de développer en interne une société captive. C’est comme cela que Pacifica s’est introduit dans l’assurance dommages par l’intermédiaire de l’assurance automobile et du MRH, avant de l’étendre à la complémentaire santé en 1997, s’appuyant toujours sur son solide réseau. L
- Certaines banques ont choisi le modèle du partenariat qui c’est beaucoup développer en France. Si la première stratégie permet aux banques de contrôler le processus du début à la fin, l’investissement de départ est très couteux. D’où le choix de certaines banques de privilégier le partenariat, à l’image de l’assureur allemand Allianz avec le Crédit lyonnais à partir de 1995 ou la MAAF avec les banques populaires. L
- La Société Générale a exploré quant à elle une troisième voie, en annonçant en janvier 1996 la création d’une société ad hoc, Sogessur, avec deux assureurs. La banque détient 60 % du capital de la société, et a à ses côtés les AGF et Commercial Union, avec chacun 20 % de la nouvelle compagnie.
En assurance dommage, cinq bancassureurs font tout de même partie du classement 2009 des 10 premiers assureurs en dommages de particuliers (source FFSA) :
[pic 2]
Les bancassureurs captent 12.5 % des clients particuliers sur l’assurance non vie.
Ainsi, comme le prouve ce graphique, la bancassurance s’est développée très rapidement et a su s’imposer comme un acteur majeur du marché de l’assurance.
La performance commerciale alliée à la capacité d’organisation des banques laisse présager une progression rapide des parts de marché des bancassureurs au cours des prochaines années : outre les deux bancassureurs « historiques » que sont le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel, les autres sociétés se mettent en ordre de marche pour améliorer encore leurs résultats.
Les banques poursuivent leur essor dans l’assurance-dommages
De quelque 16 % actuellement, leur part de marché devrait atteindre 25 % à 28 % d’ici à quinze ans sur le créneau des particuliers.
Si certaines se développent sur le créneau des professionnels, les banques se révèlent essentiellement présentes sur le segment des particuliers (plus de 90 % de l’activité en moyenne). « L’assurance-dommages de particuliers continue à se développer de manière très régulière dans les banques à réseaux. Entre 2006 et 2010, celles-ci ont capté 35 % de la croissance nette du marché.
Les banques sont toutes présentes sur la multirisque habitation, activité assez naturelle dans le sillage du prêt immobilier. Mais l’assurance automobile constitue le nerf de la guerre, permettant de conquérir et de garder le client. » Le gain de part de marché des bancassureurs, de l’ordre d’un point de base par an sur la multirisque habitation, avoisine les 0,7 % en assurance automobile.
Crédit Mutuel et Pacifica dominent
Les bancassureurs historiques conservent logiquement une belle longueur d’avance. Pionnier en France avec plus de quarante ans dans la bancassurance, Crédit Mutuel affichait sur 2011 un chiffre d’affaires dans le dommage de 3,8 milliards d’euros (incluant l’international), en hausse de 15,2 %. Autre poids lourd du secteur, Pacifica, présent sur le marché depuis 1990, enregistrait sur la même période une croissance de 9,5 % à 2,3 milliards. Sur les neuf premiers mois de 2012, la filiale de Crédit Agricole Assurances, qui totalise plus de 9 millions de contrats, a vu son activité progresser de 6,6 % à 1,9 milliard d’euros.
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