Problematique Francais
Commentaires Composés : Problematique Francais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sana78 • 16 Janvier 2013 • 1 847 Mots (8 Pages) • 1 828 Vues
Doit on craindre une perte des valeurs sociales ou peut on continuer de voir dans le sport un idéal hul’adultère qu’elle voit toujours comme une grande passion romanesque et s’imagine qu’elle s’est libérée des lois sociales...
Présentation du texte
Dans cet extrait, nous voyons Emma installée dans l’adultère et croyant y trouver les moyens de son émancipation ; le narrateur nous la fait percevoir à travers les regards de son amant, des habitants d’Yonville et plus particulièrement lors d’une scène avec sa belle-mère.
Problématique et annonce du plan
Nous pourrons nous demander quelle vision nous donne ce texte des tentatives d’émancipation d’Emma, en observant les différents points de vue sur le personnage et en nous interrogeant sur les limites que semble poser le narrateur à cette émancipation.
A. Différents points de vue sur le personnage
Ainsi le narrateur multiplie les points de vue sur Emma, pour nous montrer comment est perçu ce que l’héroïne croit être une émancipation dans l’adultère.
1. Le point de vue de Rodolphe
Le narrateur choisit d’abord le point de vue de Rodolphe, dont il souligne le côté froid et calculateur («supériorité de critique », « se tient en arrière ») : celui-ci est un séducteur sans scrupule, qui ne voit dans cette liaison que des « jouissances à exploiter ». Le fait de nous montrer le versant masculin de l’adultère, du point de vue de l’amant, nous fait comprendre à quel point Emma s’illusionne sur ce qu’elle croit être une passion romanesque, alors qu’elle n’est pour Rodolphe qu’un objet sexuel (voir l’expression très péjorative « quelque chose »).
Mme Bovary a en effet beaucoup lu dans sa jeunesse, notamment des romans romantiques. Ce phénomène d’insatisfaction, sur les plans affectifs et sociaux, qui se rencontre en particulier chez certaines jeunes personnes névrosées, et qui se traduit par des ambitions vaines et démesurées, une fuite dans l’imaginaire et le romanesque, porte aujourd’hui le nom de Bovarysme à cause d’Emma Bovary.
Emma s’imagine s’être libérée du joug du mariage grâce à l’attention que lui porte le Pharmacien et être devenue maîtresse de ses sentiments et de sa vie, mais elle ne se rend pas compte qu’elle est toujours dépendante d’un homme qui la manipule avec un complet cynisme, comme le soulignent les verbes d’action dont il est le sujet : « Il la traita sans façon », « Il en fit…».
2. Le point de vue des habitants d’Yonville :
D’ailleurs le narrateur relève divers comportements d’Emma qui choquent la société étriquée de province :
a. par quelles attitudes d’Emma sont-ils choqués ?
1. « Ses regards devinrent plus hardis, ses discours plus libres » : l’évolution est marquée par la répétition anaphorique de « plus »qui insiste sur la perte progressive de la mesure, de la modération, de la pudeur traditionnellement exigées d’une femme mariée, qui doit se tenir en retrait, ne pas se mettre en avant, ne jamais s’affirmer, de peur de paraître « hardie », voire provocante. Emma semble ici revendiquer une liberté de parole et de comportement que la société refuse aux femmes.
2. « elle eut même l’inconvenance de se promener avec M. Rodolphe » : on entend directement le discours des gens : « M. Rodolphe » est une façon de parler de quelqu’un qui a un peu plus d’argent, de savoir et d’éducation que les autres. Une femme mariée ne doit pas se montrer seule avec un autre homme que son mari, sous peine de se faire accuser d’immoralité (« inconvenance»). En agissant ainsi, Emma affiche quasiment son adultère, dans une sorte de provocation face à l’opinion publique : elle semble narguer !
3. « une cigarette à la bouche », « la taille serrée dans un gilet » : une femme habillée « à la façon d’un homme » et adoptant des manières d’homme (comme celle de fumer, et encore plus en public) est perçue à l’époque comme le comble de la provocation et de l’immoralité (voir les critiques violentes contre George Sand). Tous ces comportements apparaissent de la part d’Emma comme des tentatives pour affirmer sa liberté de femme face à la morale traditionnelle d’une société qui la brime sans cesse. Elle s’imagine ainsi défier la société, mais elle ne fait que tomber dans une provocation de façade qui ne lui apporte rien sur le plan de la véritable liberté intérieure.
b. quels jugements portent-ils sur elle ?
Dans le deuxième paragraphe, le narrateur utilise donc le point de vue du « monde », des « bourgeois » d’Yonville, et emploie même leur vocabulaire, à travers les dénominations plus distantes de « Mme Bovary », « M. Rodolphe », et le terme de jugement péjoratif « inconvenance ». On les entend en effet dans des expressions populaires rendues par des italiques (narguer le monde ou l’Hirondelle sont directement tirés de leur langage, et l’on sent à l’utilisation de l’article défini dans les deux cas qu’il s’agit de références communes). Ce regard qui ne juge que sur l’extérieur («allure », « regards », « discours», vêtements) montre comment l’héroïne se démarque de son environnement campagnard et provincial très traditionnaliste, mais insiste également sur le côté superficiel de cette émancipation d’Emma qui ne porte que sur l’apparence.
c. Le point de vue de Mme Bovary mère :
la façon dont la belle-mère est désignée et ce qu’elle représente.
La belle-mère d’Emma est désignée par le terme traditionnel de « Mme Bovary mère » qui souligne la différence de générations entre elle et l’héroïne. Le narrateur la qualifie également de « bourgeoise » et de « bonne dame » : la
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