Le Stage Ouvrier, Une Première Experience De L'entreprise
Recherche de Documents : Le Stage Ouvrier, Une Première Experience De L'entreprise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Avril 2012 • 3 750 Mots (15 Pages) • 2 051 Vues
INTRODUCTION
Le stage ouvrier en entreprise est un passage obligé dans la vie d’un étudiant. Il permet en effet d’apprendre une forme d’organisation de travail et de constater la pénibilité d’un travail rébarbatif et manuel. Quiconque veut avoir un poste important dans le monde du commerce se doit d’avoir connaissance du monde du travail à la base de l’échelle afin de comprendre au mieux se qu’attendent les ouvriers et ce qui permet de les motiver.
De plus, pour ma part, un travail rémunéré était essentiel pour gagner un montant dont j’avais besoin, et un stage non ouvrier offre la plupart du temps un revenu minime, voir inexistant.
La mise en place de ce stage, ou CDD pour les plus chanceux, passe d’abord par la rechercher d’un employeur ou maître de stage, qui acceptera l’élève au sein de son entreprise pendant au minimum quatre semaines.
Cette recherche, qui peut s’avérer fastidieuse, est initiée par la rédaction d’une lettre de motivation et d’un CV. Ainsi, l’étudiant pourra venter ses qualités et sa motivation à son employeur potentiel. A l’issu de nombreuses lettres envoyées sans succès et de coups de téléphone infructueux, l’étudiant parvient à décrocher son stage, tantôt grâce à la chance et la détermination, tantôt grâce à ses relations.
J’ai donc réussi à obtenir un poste d’une durée de deux mois chez Quillard & Fils, une entreprise produisant de la charcuterie de qualité.
La seconde étape est le séjour dans l’entreprise qui permettra à l’étudiant de vivre une expérience de travail unique et d’être plongé dans le monde du travail et des réflexions au sein de l’entreprise.
Ce rapport a donc pour but de représenter le cadre du stage et de proposer une réflexion sur le monde de l’entreprise, son fonctionnement et ses problèmes.
Dans un premier temps, nous décrirons l’entreprise dans laquelle s’est déroulé le stage et le poste occupé au cours de celui-ci. Dans un second temps, nous analyserons l’expérience vécue à travers deux thèmes qui influencent le travail d’un ouvrier : l’organisation de l’entreprise et les contraintes imposées par son secteur d’activité, mais aussi les facteurs qui influencent la motivation de l’employé et l’ambiance de travail.
1) Présentation du stage effectué chez Quillard & Fils
a) Informations générales sur la charcuterie industrielle
Nous allons commencer la présentation de la charcuterie industrielle Quillard & Fils en exposant quelques photos de l’usine.
La charcuterie industrielle Quillard & Fils est située au cœur de la zone industrielle de Carquefou, au 8 rue du Nouveau Bêle ; elle fait donc partie d’une des zones dynamiques de la région nantaise.
La charcuterie industrielle Quillard & Fils est une société anonyme à responsabilité limitée de cinquante neuf employés en période annuelle, cogérée par Claude et Guy Quillard. Elle dispose d’un capital de 300 000 euros et bénéficie d’un chiffre d’affaire annuel de 7 700 000 euros.
Ses principaux clients étant les plus gros supermarchés de la région Nord-Ouest : Carrefour, Super-U, Monoprix et Leclerc.
Durant la période estivale, cette usine fabrique des saucisses et des farces dans un laps de temps suivant la commande. Quant au reste de l’année, elle fabrique des boudins, pâtés, jambon, et autres préparations destinées aux rayons charcuterie des supermarchés.
b) Description des postes occupés au sein de l’entreprise
L’usine ayant récemment changé de propriétaire, l’obtention d’un CDD n’était pas envisageable, j’ai donc, d’un commun accord avec mon chef de production, obtenu 2 mois de travail au sein de l’usine auprès d’une agence d’intérim.
Mon travail s’est divisé en deux sections au cours de ces deux mois.
Le premier mois, mon travail consistait à mettre en barquette des saucisses manuellement ou à l’aide d’une machine automatisée. Ce travail comprenait également la mise en place du poste de travail, son rangement, le débarrassage des poubelles et son nettoyage quotidien en fin de journée à la mousse désinfectante.
Mes horaires étaient cadrées sur le principe des trois huit, me faisant travailler une semaine sur deux de 6h à 14h, et de 14h à 22h, avec deux pauses, une d’un quart d’heure, et l’autre de trois quart d’heure nous permettant de diner ou déjeuner.
La mise en barquette automatisée comportait trois postes : le triage : lorsque les saucisses sortaient de la machine, elles arrivaient sur un tapis roulant et le but et d’enlever celles qui ne sont pas parfaites et de les réunir par nombre (6, 4, ou 2, ceci dépendant du type de barquette), le remplissage : qui consiste à prendre les saucisses préalablement triées en bout de ligne et de les mettre dans les barquettes faites à cette effet sur une autre chaine située à porté de bras, et le rangement : qui avait pour but de disposer au mieux les saucisses dans les barquettes et d’enlever les éventuelles saletés puis de faire avancer la chaine pour les étiqueter. Dans un tout autre domaine et nécessitant de l’expérience, un pousseur mettait la viande dans une machine pour en sortir des saucisses faites avec cette viande et assemblées par des boyaux. En bout de chaîne, le chef de ligne récupérait les barquettes sous vide et étiquetées, afin de les comptabiliser et de les envoyer à l’expédition.
Ma tenue de travail se composait d’une combinaison de travail blanche intégrale, d’une charlotte bleue, de manchettes changées à chaque pause, de gants changés à chaque changement de gamme, d’un masque, d’une paire de botte et d’un tablier. Les consignes étaient donc très axées sur l’hygiène des vêtements, à laquelle venait s’ajouter une hygiène des mains qui consistait à se les laver à l’aide d’une solution hydro alcoolique et de savon à chaque fin de pause. Une responsable de l’hygiène venait fréquemment prendre des échantillons sur nôtre main afin de s’assurer de leur propreté. L’ouvrier s’exposant à des sanctions si les normes ne sont pas respectées.
Grâce à la bonne entraide entre les employés, j’ai pu rapidement avoir une bonne connaissance
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