LES STRUCTURES FLEXIBLES

CHAPITRE II LES STRUCTURES FLEXIBLES

I. ANALYSER LES CAUSES DE LA MISE EN ŒUVRE D’UNE STRUCTURE FLEXIBLE

A. Un environnement plus turbulent et plus complexe

B. Des structures hiérarchiques trop rigides

II. IDENTIFIER UNE STRUCTURE FLEXIBLE

A. L’organisation transversale

B. L’organisation innovatrice

C. L’organisation en projet

D. L’organisation en réseau

CHAPITRE II LES STRUCTURES FLEXIBLES

I. ANALYSER LES CAUSES DE LA MISE EN ŒUVRE D’UNE STRUCTURE FLEXIBLE

A. Un environnement plus turbulent et plus complexe

La déréglementation des marchés et l’ouverture des frontières ont favorisé les échanges économiques internationaux et ont élargi le champ concurrentiel au niveau mondial. De même, l’émergence d’une société fondée sur le savoir et la connaissance ont rendu plus complexe le jeu concurrentiel auquel sont soumises les entreprises. L’information disponible et la rapidité de circulation sont des facteurs d’évolution de l’environnement concurrentiel des entreprises.

Parallèlement, les salariés sont mieux formés et plus qualifiés, les clients ont des exigences plus pointues, le cycle de vie des produits s’est raccourci…

Face à ces bouleversements profonds, les entreprises sont amenées à réorienter rapidement et plus souvent leur stratégie.

B. Des structures hiérarchiques trop rigides

Les structures traditionnelles sont caractérisées par une forte spécialisation et une division verticale du travail, des procédures formalisées des décisions centralisées et une ligne d’autorité relativement logue, des échanges et une communication restreinte.

. Cette conception de la structure, marquée par la longueur de son processus de décision, son inertie et sa rigidité, ne peut être réactive face aux bouleversements de l’environnement. Aussi, se révèle-t-elle inefficace dans un environnement en permanente mutation et imprévisible.

À cette conception s’est substituée une conception plus « organique » des structures, qui, à l’instar du vivant, est capable d’adaptation. Ainsi, les structures organiques privilégient la souplesse et la réactivité. Elles sont caractérisées par un niveau faible de spécialisation et de formalisation des procédures, une hiérarchie souple et un raccourcissement du processus de décision qui les rendent plus aptes à réagir aux changements et à s’adapter.

L'économiste japonais Masahiko Aoki a étudié les formes structurelles adoptées par les entreprises dans les années 1970. Il oppose les structures hiérarchiques fondées sur le modèle Taylorien (qu’il nomme firmes A, comme américaines), aux structures flexibles (firmes J, comme japonaises). Le modèle japonais met l’accent sur la souplesse, la décentralisation, la coopération, les échanges d’informations et les processus d’apprentissage, ce qui le rend plus apte à affronter les turbulences de l’environnement. Ainsi, la structure flexible de la firme J est donc adaptée aux marchés instables et imprévisibles, tandis que la structure hiérarchique de la firme A est adaptée aux marchés stables et prévisibles.

II. IDENTIFIER UNE STRUCTURE FLEXIBLE

D’une manière générale, la structure flexible se caractérise par un raccourcissement de sa ligne hiérarchique et

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