Formation et compétitivité économique, essai sur la formation en entreprise au Québec
Recherche de Documents : Formation et compétitivité économique, essai sur la formation en entreprise au Québec. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tydave • 4 Septembre 2014 • 2 922 Mots (12 Pages) • 1 053 Vues
FORMATION ET COMPÉTITIVITÉ ÉCONOMIQUE
ESSAI SUR LA FORMATION EN ENTREPRISE AU QUÉBEC
Que retenez-vous de la formation en entreprise au Québec? Est-ce que des actions ou des programmes incitatifs sont préférables à des mesures coercitives? Oui ou non, pourquoi?
On parle régulièrement de l'évolution des technologies ou encore des approches de gestion lorsqu'on s'attarde aux changements qui ont eu lieu en entreprises dans les dernières années. On touche cependant rarement à un aspect qui concerne les ressources les plus importantes d'une entreprise, les ressources humaines. En effet, la formation, d'une vue d'ensemble, a énormément évoluée dans le dernier centenaire au Québec et au Canada. Plusieurs étapes ont été franchies tant au niveau de la formation en milieu scolaire que de la formation professionnelle. On peut remarquer plusieurs différences entre les systèmes de formation du Québec et ceux du reste du Canada ou d'autres pays. C'est l'écart entre la cultures de ces pays et provinces qui cause les différences de pensées concernant la formation. Dans ce texte, l'attention sera portée principalement sur un aspect de la formation au Québec, la formation en entreprise. Une image globale sera dressée de la formation en milieu professionnel. L'intervention de l'État, les statistiques, l'évolution et les caractéristiques de la formation au Québec seront démontrées pour ensuite jouer le jeu de la comparaison avec les différentes réalités à travers le monde. Une analyse sera également faite sur les méthodes à préconiser afin d'améliorer continuellement le processus de formation. Finalement, nous déterminerons si oui ou non, des mesures incitatives sont préférables à des mesures coercitives au Québec.
Tout d'abord, débutons par l'historique et dressons un portrait de la formation aux adultes avant 1980. Ceci pourra nous permettre de mettre en lumière ensuite les changements survenus depuis la période des années 80. Pendant la révolution tranquille, la formation aux adultes a subit une transformation importante. Le gouvernement a mis en place de nouvelles façons de faire qui ont modifiées l'image de la formation professionnelle. L'État choisit entre autre d'ouvrir des institutions publiques d'enseignement aux adultes et d'offrir du soutien à la réinsertion des chômeurs. Pour encadrer le tout, l'État a créé des règles, des lois et des programmes notamment pour le financement et l'acessibilité à la formation. Toute l'organisation s'est alors centrée autour des trois points d'importance suivants : l'instauration des écoles du soir et de la formation en dehors des heures de travail, la formation des personnes sans emploi et la formation populaire qui a pour objectif l'alphabétisation, l'accès à la culture et l'amélioration des conditions de vie des classes populaires. Le quatrième volet qui n'a pas été mentionné ci-haut est la formation en entreprise. C'est sur ce volet que nous nous attarderons. L'historique nous permet toutefois de placer la formation en entreprise dans un ensemble de décisions prises par l'État à l'époque pour révolutionner la formation au Québec.
Pendant longtemps, la formation en entreprise au Québec ne fut pas considéré comme une méthode de formation à part entière car elle fut régulièrement vue comme étant une formation permettant seulement d'approfondir les capacités de l'employé pour son travail actuel. On ne voit pas la formation professionnelle comme étant un épanouissement des connaissances du travail lui permettant de lui ouvrir des horizons, mais plutôt comme une formation qui allait bénéficier principalement à son employeur. Toutefois, depuis le début des années 80, la vision semble changer. En effet dès 1982 le gouvernement fédéral propose aux entreprises de fournir des solutions de formation à leurs employés via des programmes de subventions. Le gouvernement du Québec fera de même. Le but de ces méthodes incitatives est clair : « (...) introduire une culture de la formation dans les entreprises par le soutien financier. » Ces méthodes n'auront toutefois pas l'effet attendu. Certes, certaines entreprises y adhèrent, mais beaucoup moins que ce qui fut envisagé. C'est pourquoi, en 1990, le gouvernement fédéral retire ces programmes. Toutefois, la vision sur l'importance de la formation ne change pas. On accorde toujours une importance à la formation continue qu'on considère comme un investissement dans la main d'oeuvre. C'est à ce moment qu'au Québec, voit le jour de la loi du 1% (ou loi 90) qui est toujours en vigueur aujourd'hui. Pour prendre les mots exacts du gouvernement du Québec :
« La loi sur les compétences vise à améliorer la qualification et les compétences de la main d'oeuvre et à favoriser l'emploi, l'adaptation et l'insertion professionnelle de même que la mobilité des travailleurs et travailleuses ».
Cette description de la loi vient directement coincider avec les changements d'idées du début des années 80 alors qu'on a commencé à considérer la formation en entreprise comme une réelle formation pouvant servir autant à l'employeur qu'à l'employé. En mentionnant que la loi vise à améliorer la mobilité des travailleurs et des travailleuses, ceci indique qu'on préconise maintenant une approche axée sur les employés. Il est important de noter qu'on parle autant de mouvements verticaux (internes) que de mouvements horizontaux (internes ou externes, appentissage de nouvelles connaissances). La loi du 1% est une méthode coercitive mise en place au Québec. Principalement, toute entreprise ayant une masse salariale dépassant 1M$ (250 000$ à l'époque) se doit d'investir au cours d'une année l'équivalent d'au moins 1% de cette masse salariale dans des activités de formation. Les entreprises ont intérêts à y adhérer puisque si l'investissement n'est pas fait, elle devra verser le montant dû dans un porte-feuille qui finance des projets de formation. La loi 90 sert donc toujours de cadre concernant la formation en mileu professionnel. En plus de la loi 90, le gouvernement du Québec aura instauré au fil des années, des programmes de développement de la main d'oeuvre. Parmis certains de ces programmes destinés à venir en aide aux entreprises dans le but d'améliorer leur système de formation, on retrouve un programme d'accompagnement des entreprises pour la relance de l'emploi et un service de soutien régionalisé aux
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