Ethique d'entreprise

Éthique et Morale

Faut-il scinder morale et éthique ? A vrai dire il n’y pas vraiment de différence au niveau éthologique en effet l’un vient du grec ethos et l’autre vient du latin mores mais il est quand même possible de différencier la morale comme étant obligatoire marquée par des normes, des obligations, des contraintes. Et l’éthique qui met en avant la ligne individuelle. 

I- La visée éthique primauté sur la morale

L’éthique chercherait comme objectif, une vie « bonne » avec et pour les autres dans des institutions justes. La vie en bonne mœurs est une vision optative (optionnelle), c’est à dire il s’agit d’un souhait.

Il faut également partir de soi, c’est à dire avoir de l’estime, pour cela il faut la capacité de préférer telle ou telle chose avec en plus la capacité de faire des changements.

Il est également question de vivre avec les autres et pour cela il faut également considérer qu’ils ont une éthique propre, c’est donc une estime réciproque. Il faut également mettre en place des institutions justes, c’est à dire qu’une institution est un système de partage, de répartition, portant sur des droits et des devoirs, des revenus et des patrimoines, des responsabilités et des pouvoirs.

II- La norme morale

Il faut néanmoins considérer que la norme reste un passage obligé et qu’il n’est pas toujours possible de pouvoir séparer éthique et normalité. Il est possible alors  de considérer que l’on peut avoir un pouvoir sur l’autre au travers de la norme. En ce qui concerne l’éthique on peut évoquer le principe contractuel, en effet on se rencontre que la société émet un raisonnement selon lequel une situation doit être à l’avantage de chacun, il faut alors considérer le principe d’un arbitrage avantage-désavantage.

III- La sagesse pratique

Nous pouvons citer 3 exemples pour illustrer l’estime de soi, la sollicitude, le sens de la justice:

• L’estime de soi : très souvent des conflits vont apparaitre au niveau de l’estime de soi lorsque l’on veut appliquer des règles formelles et universelles.

• La sollicitude : L’équivalent morale de la sollicitude c’est le respect. En effet très souvent il est possible d’invoquer la sagesse pratique dans certaines situations controversées.

• Le sens de la justice : Il est possible de définir l’éthique ou la morale au travers de la contractualisation (le partage) mais on peut s’apercevoir que les désaccords ne sont pas dus à des points de partages mais plutôt à des problèmes de priorité dans les revendications.

PARTIE 1 : ÉTHIQUE ET ENTREPRISE

Les problèmes éthiques se posent quand les actions menées librement par un individu ont un impact positif ou négatifs sur d’autres les décisions d’entreprises n’obéissent pas seulement à des éléments de caractère analytique mais aussi par des références et des valeurs. Le choix éthique ne se pose que là où il existe un degrés de liberté d’action. Au niveau des directions d’entreprises il existe une marge de manœuvre et il y a donc une multitude d’interrogations éthiques qui permettent de forger des choix personnels.

I- L’engagement des dirigeants

La réflexion éthique revêt donc un intérêt hautement stratégique et est devenu une nouvelle dimension de la politique d’entreprise. Par l’expression de son éthique l’entreprise affirme son caractère unique et permets à ses membres de vivre un sentiment d’appartenance. La formation éthique se pose comme une nécessaire prise de position de la part de la direction générale en jouant le rôle de cadre de référence pour les différences décisions qui seront prises. L’engouement pour la réflexion éthique concerne plus spécifiquement les grandes entreprises, plus une organisation devient complexe et plus le maintient de sa cohésion devient un enjeu important.

Il est nécessaire pour les multinationales de poser les bases d’une éthique commune et explicite. Cela relève de l’engagement des dirigeants.

II- La culture organisationnelle

Chaque organisation a une culture. Parfois cette culture est fragmentée et difficile à percevoir, parfois au contraire la culture est très forte, cohésive et clairement perçue. La culture remplie 3 fonctions :

• Elle délimite les frontières de l’organisation

• Elle permet de transmettre une certaine identité à ses membres

• Elle est un mécanisme de contrôle

L’éthique est souvent formalisée au travers d’un contrat « psychologique ». L’éthique va permettre de connaitre les attentes respectives de chacun mais aussi de développer le principe de discussion-concession.

III- Le besoin d’éthique

La société actuelle réclame un besoin d’éthique dans de nombreux domaines : bio-éthique, L’éthique et les médias, l’éthique de l’environnement, l’éthique et la politique, l’éthique et l’entreprise.

Il est possible également de faire une distinction entre éthique, morale mais aussi déontologie.

Est-il possible de définir une éthique en gestion? Pour certains, cela parait aberrant puisque le monde des affaires n’obéit qu’à la loi du profit, pour d’autres le monde des affaires doit être soumis aux mêmes normes que toutes autres activités sociales.

Nous pouvons remarquer que de plus en plus les entreprises sont tenues de justifier leurs moyens d’actions et la finalité de leurs activités. La réflexion éthique en entreprise est au cœur des contractions entre les logiques économiques et sociales.

TRANSITION : Il est important de définir la place de l’éthique dans l’entreprise, il est recommandé que ce soit le chef d’entreprise , la direction générale qui développe cette éthique , par exemple : les dirigeants ou les fondateurs. Pour le dirigeant, il conditionne l’esprit et les valeurs de l’entreprise. Le dirigeant doit être conscient des effets que ces décisions et son comportement ont sur le climat de l’organisation et sur les rapports sociaux dans l’entreprise.

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