Cours Management: l'esprit et la dynamique de l'entrepreneuriat
Commentaires Composés : Cours Management: l'esprit et la dynamique de l'entrepreneuriat. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar moogie83 • 21 Décembre 2012 • 1 596 Mots (7 Pages) • 1 611 Vues
CHAPITRE I : L’ESPRIT ET LA DYNAMIQUE DE L’ENTREPRENEURIAT
Il n’existe pas de définition unique de l’entrepreneuriat, mais on peut retenir la définition suivante : l’entrepreneuriat est l’« ensemble des activités et des démarches qu’impliquent la création et le développement d’une entreprise et plus généralement la création d’activité » (rapport de MM. Béranger, Chabbal et Dambrine au secrétaire d’État à l’Industrie, novembre 1998).
L’entrepreneuriat décrit donc ce que font les entrepreneurs car, à l’origine d’une entreprise, il y a toujours un individu doté d’un certain esprit d’entreprise et d’une volonté d’entreprendre.
SECTION I : LA LOGIQUE ENTREPRENEURIALE
I-1 : QU’EST-CE QU’UN ENTREPRENEUR ?
I-11 : L’entrepreneur : un homme aux talents multiples
Tout entrepreneur est animé par un esprit d’entreprise. L’esprit d’entreprise peut être défini « comme l’aptitude d’un individu […] à […] prendre des risques pour engager des capitaux […] dans une sorte “ d’aventure ” (une “ entreprise ”), consistant à apporter quelque chose de neuf (l’innovation), de créatif, ceci en employant et en combinant de la façon la plus performante possible des ressources diverses […] » (P.-A. Julien et M. Marchesnay, L’Entrepreneuriat, Éditions Economica, 1996)
Animé de cet esprit d’entreprise, l’entrepreneur va être enclin à rechercher de nouvelles opportunités sur le marché et à prendre des risques pour les saisir.
Notre compréhension de l’entrepreneur doit beaucoup aux travaux de l’économiste autrichien Joseph Schumpeter (Théorie de l’évolution économique, 1911). Schumpeter a montré que l’entrepreneur était au centre du développement économique car il est celui qui prend des risques pour innover et donc pour créer de nouvelles opportunités sur le marché. Les innovations, en déstabilisant le marché, engendrent une destruction créatrice qui, selon l’économiste, est à l’origine du dynamisme industriel et de la croissance à long terme.
Plus tard, un autre économiste, Frank Knight (1885-1972), a lui aussi montré le caractère fondamental de la prise de risques chez l’entrepreneur. En effet, pour cet économiste, c’est la prise de risques pure qui permet à l’entrepreneur de dégager un profit. Les capitaux propres de l’entreprise matérialisent cette prise de risques pure. Plus cette dernière est importante, plus le potentiel de profit est important.
I-12. L’entrepreneur , innovateur ou organisateur
Au-delà de la capacité à prendre des risques, et bien que tous les entrepreneurs ne se ressemblent pas, ils partagent certaines caractéristiques :
l’entrepreneur est un individu dynamique et motivé par un besoin de réalisation ;
indépendant, l’entrepreneur est un leader qui n’aime pas se plier à l’autorité ;
intuitif, créatif et opportuniste, il cherche à innover ;
persévérant et travailleur, l’entrepreneur se passionne pour la réalisation de son but.
On attend donc d’un entrepreneur qu’il ait :
la capacité de repérer les opportunités et de trouver les ressources nécessaires à leur exploitation ;
la volonté de prendre des risques pour concrétiser ses idées ;
les compétences pour bâtir un projet et le mener à bien ;
la détermination nécessaire pour créer son emploi plutôt que de le chercher.
I-2 : QUELS SONT LES OBJECTIFS DE L’ENTREPRENEUR ?
I-21 : La création d’entreprise
L’entrepreneur ne sera reconnu comme tel que lorsqu’il aura abouti dans son projet de création d’entreprise. Cette création peut prendre différentes formes :
la création d’une nouvelle entreprise est l’expression la plus simple de l’entrepreneuriat. Il s’agit de ce que l’Insee qualifie de « création pure », à savoir l’exploitation d’une activité nouvelle qui n’a jamais été exercée au même endroit par une autre entreprise et que l’entrepreneur va développer dans une nouvelle organisation pour répondre à un besoin du marché ou pour susciter ce besoin ;
lorsqu’il y a reprise de tout ou partie des moyens de production d’une autre entreprise ou rachat d’un fonds de commerce, on parle de « création par reprise ». Il s’agit alors d’un processus de construction d’une continuité, marqué par l’arrivée d’un nouvel entrepreneur.
I-22 : Le développement de l’entreprise
Parmi les entreprises créées en 2005, 71 % sont de nouvelles entreprises, 13 % sont des créations par reprise et 16 % des réactivations (reprise d’une activité non salariée par une personne physique l’ayant exercée auparavant).
Certaines activités telles que l’immobilier, la construction ou les services aux entreprises se prêtent mieux à la création pure alors que d’autres, telles que les services aux particuliers ou l’hôtellerie-restauration, font plus souvent l’objet de création par reprise.
La création d’entreprise reste dans tous les cas risquée puisque, au bout de cinq ans, seule la moitié d’entre elles seront toujours en activité (six sur dix pour les créations par reprise) et que plus de 85 % des entreprises créées n’ont pas de salarié.
Les entreprises sont aujourd’hui au cœur de notre système productif. Toutes les politiques industrielles tendent à favoriser leur création compte tenu des emplois qu’elles font naître, et ce d’autant que le contexte français y a longtemps été peu propice. En 2003, une étude comparative internationale de l’entrepreneuriat dans trente et un pays plaçait la France en dernière position.
SECTION II : LA MISE EN ŒUVRE D’UN PROJET ENTREPRENEURIAL
La création d’entreprise ne peut se réaliser que si elle émane d’un entrepreneur, personne physique ou morale, qui va prendre des risques et mettre en œuvre le projet. Elle répond donc à une logique entrepreneuriale d’anticipation et d’innovation
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