Travail des enfants et tourisme sexuel
Analyse sectorielle : Travail des enfants et tourisme sexuel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 5 Novembre 2014 • Analyse sectorielle • 1 095 Mots (5 Pages) • 830 Vues
Voilà une campagne réalisée par l’agence JWT San Juan « Red Shoes, Red Light » pour Amnesty International en 2008.
Contexte
Travail des enfants et tourisme sexuel
Cette campagne d’Amnesty International dénonce clairement le travail des enfants et le tourisme sexuel. D’après un article de Novethic paru en 2006, « il y a 10 ans, l’organisation mondiale du travail estimait que 10 à 15 % des personnes travaillant dans l’industrie du tourisme étaient mineures (chiffre probablement sous évalué). Globalement, 1 enfant sur 7 dans le monde travaille (en 2004), chiffre en légère diminution depuis 2000. 22% de ces enfants travaillent dans le secteur des services« , soulignant que « les enfants sont rarement employés directement par de grandes sociétés internationales, dans les hôtels par exemple, mais souvent par certains sous-traitants, ou plus généralement dans une économie informelle, difficilement contrôlable. »
Les enfants sont plus particulièrement exploités dans les pays pauvres où l’éducation n’offre pas de réelles perspectives non plus. « Dans des sociétés où, pour vivre décemment, peu d’opportunités s’offrent aux enfants, la tentation, pour les familles comme pour les enfants, de gagner de l’argent relativement facilement auprès d’un public solvable (les touristes), est grande » souligne toujours l’article de Thomas Sanchez.
L’exploitation sexuelle des enfants est celle qui alerte le plus les opinions publiques et qui est la plus combattue. Si le tourisme sexuel n’alerte pas que les mineurs, sachez que 10% des touristes voyagent avec comme motivation première le tourisme sexuel (chiffre datant de juin 2007 et publié par l’Organisation Mondiale du Tourisme).
Un phénomène mondial
Le tourisme sexuel apparaît en troisième position derrière la drogue et les armes en termes de commerce illégal. Domination sexuelle exercée par le biais de l’argent, cette exploitation d’êtres humains revêt de l’esclavagisme tout autant que de sombres pratiques difficilement contrôlables – mais de mieux en mieux cernées.
Sur le site du Routard, on apprend notamment que l’Asie est de loin le continent le plus touché: « la Thaïlande compte deux millions de prostitués parmi lesquels au moins 300 000 mineurs. Ce pays détient le record d’abus sexuels commis par les étrangers. Chaque année, plus de 800 000 visiteurs viennent profiter de ces jeunes Thaïs. Quant à la capitale du Cambodge, elle compte environ 15 000 prostitués, dont au moins un tiers seraient âgés de moins de 18 ans. Aux Philippines, en Malaisie et en Indonésie, l’industrie du sexe représenterait entre 2 et 14 % du PIB de chacun de ces pays. Enfin, la Birmanie, la Chine, l’Inde et le Sri Lanka présentent un profil similaire… »
Selon les Nations unies, il y aurait aujourd’hui 127 pays sources – principalement en Asie et en Europe de l’Est – qui fournissent un grand nombre de prostituées et 137 pays destinataires.
Composition
Cette publicité est découpée en quatre parties : les chaussures, les jambes, la lumière de voiture et la silhouette de l’homme, et la saleté en bas (avec le logo de Amnesty International).
Cette image est asymétrique : la partie gauche occupe plus de 50% de l’image.
Ce que saute aux yeux c’est le fait qu’il n’y a pas de message sur cette photo, on ne voit non plus les visages de personnes.
Public ciblé
Le message de cette campagne s’adresse à tout le monde parce que c’est une campagne informative qui dénonce la prostitution enfantine, l’exploitation des enfants et le tourisme sexuel.
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