LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Style De Direction De Carlos Ghosn

Dissertation : Style De Direction De Carlos Ghosn. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Février 2013  •  1 981 Mots (8 Pages)  •  2 094 Vues

Page 1 sur 8

Le challenge de Carlos Ghosn repose dans la fédération des équipes autour d’un objectif commun qui exige au préalable de parvenir à changer l’état d’esprit de milliers de salariés qui n’accordent plus de confiance à leur entreprise.

Carlos Ghosn apprend la langue japonaise en défendant son identité culturelle sans laquelle il ne pourrait s’affranchir des frontières culturelles.

Une des force de Carlos Ghosn concerne l’observation et l’apprentissage des autres en s’écartant des préjugés négatifs qui accompagnent chaque nationalité.

Jeune, Carlos Ghosn avait déjà une forte personnalité, il a le goût de la compétition et souhaite en savoir davantage que ceux qui l’entourent, il trouve d’ailleurs appui auprès de certains professeurs tels que le père Lagrovole qui lui inculque ces quelques préceptes plus tard utilisés dans l’application de son management :

- sois transparent et explique ce que tu penses de façon claire et intelligible

- fais ce que tu as dit que tu ferais

- écoutes d’abord, réfléchi ensuite

Ses études terminées Carlos Ghosn intègre Michelin pour se familiariser avec le monde de l’entreprise. C’est alors qu’il débute dans un atelier de fabrication où il a pu se rendre compte du ressenti des ouvriers envers leur dirigeants. L’originalité de cette expérience réside dans le constat suivant : des solutions peuvent être envisagées par tous les salariés à tous les niveaux de l’entreprise.

Peu après, il regagne le site de Michelin au Brésil qui connaît une inflation galopante. Cette crise économique allouée à la mauvaise coordination de l’équipe dirigeante est à l’origine de la création des équipes multiculturelles et transversales qui constitueront la pierre angulaire du management de Carlos Ghosn. François Michelin fait confiance à Carlos Ghosn en lui confiant le lourd devoir de prendre la responsabilité des activités américaines après une fusion avec Uniroyal-Goodrich.

- Observer et apprendre dans un nouvel environnement

La méthode de Carlos Ghosn s’appuie sur l’observation et l’apprentissage des salariés à tous les niveaux. La fusion apporte le mélange de culture et de visions des affaires radicalement différentes : la française, analytique et basée sur le long terme, et l’américaine, rapide et axée sur la seule rentabilité.

C’est en 1996, que Carlos Ghosn est contacté par un chasseur de tête en vue de l’intégration d’un poste de dirigeant chez Renault.

Renault connaît alors ses premières pertes depuis dix ans et s’est engagé dans des négociations avec Volvo qui n’ont pas abouties ainsi qu’une brève apparition sur le marché américain avec American Motors qui s’est soldée par un échec.

Les missions de Carlos Ghosn vont s’intéresser à différents domaines qui concernent la recherche, les achats, la fabrication, l’ingénierie et les programmes de véhicule avec comme mission phare : la réduction des coûts. Ce plan sera conduit sur trois années pour un montant de trois milliards d’euros, il préconise des coupes à tous les niveaux de l’entreprise avec la fermeture de site accompagné de la suppression de 3500 emplois permettant à Renault de renouer avec les bénéfices en 1997.

Chapître 3 : La création de l’alliance

Deux constats vont amener Renault à envisager de se développer en procédant à des acquisitions : tout d’abord les ventes de Renault se situent pour 85 % d’entre elles sur le marché européen dont les deux tiers sur le marché domestique français, de plus l’européen Daimler-Benz et l’américain Chrysler viennent de fusionner pour donner naissance à Daimler-Chrysler.

Carlos Ghosn voit en cette entreprise la solution idéale pour Renault. En effet, Nissan est en capacité de concevoir et de fabriquer de bonnes voitures, ses problèmes doivent certainement provenir du style de management représentant une des forces de Renault.

En 1998, débutèrent les premières négociations entre Louis Schweitzer et Hanawa, le président de Nissan, alors que ce dernier affiche un intérêt majeur à une fusion avec une entreprise de plus grande taille telles que Ford ou encore Daimler Chrysler.

Carlos Ghosn est associé à Schweitzer dans les négociations en intervenant sur des points précis nécessitant quelques éclaircissements telles que la façon dont les coûts ont été réduits. L’assemblée est impressionnée par Carlos Ghosn qui prend soin d’effectuer lui même l’intégralité de ses présentations.

- Les équipes transverses

Des équipes transverses qui réunissent les deux entreprises, appelées Cross Company Teams sont créées. Leur activité est de repérer des synergies possibles entre les deux entreprises et de déterminer les moyens de leur mise en œuvre. D'autre part afin de faciliter le travail des deux équipes de langues différentes, des interprètes sont associés aux réunions.

Les Cross Company Teams sont à l’origine des prémices du plan de redressement de Nissan peu avant l’Alliance et ont conforté Nissan dans sa relation de travail avec Renault. Les premiers thèmes abordés concernaient le plan produit, l’ingénierie, les organes mécaniques et les achats.

Le rôle des Cross Company Teams s’intéresse à ce que chacune des deux entreprises puisse trouver appui sur les forces de l’autre.

Le 27 mars 1999, Schweitzer et Hanawa signent l’accord qui donne naissance à l’Alliance Renault-Nissan. Renault allie ses propres forces en management et en plan produit à celles de Nissan en ingénierie et en fabrication, créant ainsi une base commune au service de deux entreprises distinctes : Nissan conserve son nom et les capitaux injectés par Renault pourront être portés jusqu’à 44,4 %.

Trois dirigeants de Renault vont intégrer le conseil d’administration de Nissan. Il s’agit de Carlos Ghosn directeur général adjoint de Renault qui devient directeur général, Patrick Pelata qui devient executive vice president chez Nissan puis Thierry Moulonguet qui devient senior vice president finance de Nissan. Quant à Hanawa, il intègre le conseil d’administration de Renault.

Les missions des cross company teams sont alors élargies afin de couvrir l’intégralité des champs d’intervention des deux structures.

- Au bord du gouffre

Nissan

...

Télécharger au format  txt (13.5 Kb)   pdf (139 Kb)   docx (14.2 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com