Quel est le rôle de l’épargne dans l’économie d’un pays, et plus précisément ses conséquences sur la croissance ?

Quel est le rôle de l’épargne dans l’économie d’un pays, et plus précisément ses conséquences sur la croissance ?

Introduction

L’épargne est la fraction des revenus d’un agent économique qui n’est pas consacrée à une consommation immédiate. Elle peut être le fait des ménages, des administrations ou des entreprises (autofinancement). L’épargne est placée dans des actifs qui constituent le patrimoine de l’épargnant : actifs financiers (placements bancaires) ou des actifs non financiers (l’immobilier). En comptabilité nationale, l’épargne brute est la différence entre le revenu disponible brut et la consommation finale. Nous verrons dans un premier temps le rôle de l’épargne et nous nous intéresserons ensuite sur son impact sur la croissance.

I) Le rôle de l’épargne

a) Les motifs de l’épargne

Motif de précaution par peur de l’incertitude : réserve pour se protéger face à des risques potentiels (crainte du chômage, crainte de baisse de revenus, souci quant au niveau de vie à la retraite...)

Motif d’accumulation : se constituer un patrimoine, placements financiers, thésaurisation

Motif de spéculation : acheter des actifs financiers à bas prix pour les revendre lorsque le prix est élevé et réaliser ainsi une plus-value.

b) Les déterminants de l’épargne

- Le revenu disponible : pour les keynésiens, l’épargne dépend uniquement du revenu de l’agent économique, le taux d’intérêt n’influant que la forme de l’épargne (soit de l’épargne thésaurisée soit de l’épargne financière). C’est la consommation qui précède l’épargne. Le taux d’épargne est un résidu qui est déterminé non pas par le taux d’intérêt mais par le niveau de revenu de l’agent. Lorsque le revenu augmente la part consacrée à l’épargne augmente plus vite. La propension à épargner augmente avec le revenu. (multiplicateur kéynésien)

- Le taux d’intérêt : pour les classiques et les néo-classiques, l’épargne est déterminée par le taux d’intérêt réel. L’épargne désigne tout comportement de renoncement à une consommation immédiate, et ce, dans l’espoir d’obtenir un meilleur rendement futur et par suite une meilleure consommation future. L’épargne précède alors la consommation. L’agent économique cherche à maximiser son utilité vérifie ce que peut lui rapporter l’épargne en fonction du taux d’intérêt. S’il est élevé, il aura tendance à épargner pour maximiser ses revenus futurs. S’il est faible, il aura tendance à consommer de suite.

- La théorie du cycle de vie proposée par Modigliani. Le comportement d’épargne d’un agent économique est variable dans le temps afin de maintenir tout au long de sa vie un certain niveau de consommation. Jeunesse : épargne négative. Vie active : effort d’épargne avec les revenus qui progressent. Retraite : prend dans son épargne accumulée pour maintenir sa consommation antérieure.

II) Les conséquences de l’épargne sur la croissance

La consommation des ménages contribue à hauteur de 60% dans la composition

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