Michel Crozier
Mémoire : Michel Crozier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lexee69400 • 12 Novembre 2012 • 573 Mots (3 Pages) • 1 332 Vues
'analyste des organisations
Après un Diplôme HEC et une Licence en Droit en 1949, Michel Crozier part sur le terrain aux États-Unis pour étudier les Syndicats. 14 mois d'études lui donnent le goût de l'enquête et du travail sur le terrain.
Revenu en France, il publie les résultats de son enquête, passe un doctorat en Droit et entre au CNRS avec pour projet d'étudier "pourquoi les employés n'ont pas la conscience de classe que leur suppose la théorie marxiste ?" .
Il travaille au sein de l'ISST (Institut des Sciences Sociales et du Travail) qui se fonde à cette époque avec des financements de l'aide Marshall . Les résultats de sa première recherche empirique sur les Chèques Postaux, publiés au CNRS sous le titre "Petits Fonctionnaires au travail", le font connaitre des sociologues du travail réunis autour de Georges Friedmann.
Entre 1955 et 1959 les enquêtes se succèdent : Recherche-action dans une grande banque, recherche extensive dans 6 compagnies d'assurances, Enquête dans les manufactures de tabac du SEITA .
En 1959, il est invité par la Fondation Ford à Palo Alto en Californie, ce qui le conduit à publier en anglais, puis en français sa Thèse d'État : "Le Phénomène Bureaucratique " (1964). Comme l'indique le sous-titre de l'ouvrage (Essai sur les tendances bureaucratiques des systèmes d'organisation modernes et sur leurs relations en France avec le système social et culturel.) Crozier explique que le système bureaucratique français ne correspond pas au modèle d'organisation rationnelle décrit dans Économie et société, l'ouvrage de référence de Max Weber. Et ce, pour deux raisons principales:
d'une part, Crozier met en évidence l'existence en France d'un modèle culturel national de bureaucratie,
d'autre part, il met en exergue le rôle des stratégies des acteurs dans les dysfonctionnements organisationnels.
Cet ouvrage contient les bases de ce qui deviendra plus tard son " Analyse stratégique des Organisations" .
Le rénovateur-promoteur d'une Sociologie de l'Action
Michel Crozier fonde en 1962 au CNRS une équipe de recherche : le CSO (Centre de Sociologie des Organisations) où il continue d'approfondir son approche de l'analyse des organisations, mais où il ouvre un nouveau chantier sur le thème de " L'administration française, face au changement ".
Avec Erhard Friedberg dans L'acteur et le système, en 1977, il présente les éléments d'une théorie organisationnelle de l'action collective.
Celle-ci veut étendre l'approche utilisée pour l'analyse des organisations à l'étude des systèmes d'action qui sous-tendent l'action collective, en dehors du cadre formel des organisations.
Cette vision élargie va connaître un grand retentissement et contribuer au relancement d'une sociologie de l'action en France ainsi qu'au renouveau pratique de l'enseignement et de la recherche en Sociologie.
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