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Le travail, la place centrale de l'intégration sociale

Analyse sectorielle : Le travail, la place centrale de l'intégration sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 013 Mots (5 Pages)  •  1 003 Vues

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Le lien social recouvre l’ensemble des relations qui unissent les membres d’une société et font qu’ils ont le sentiment de former une collectivité. Le lien social reflète l’existence d’une culture partagée par les individus d’une même société. Le travail est une valeur sociale. Les attitudes culturelles vis-à-vis du travail semblent avoir été extrêmement variables au cours de l’histoire : les grecs méprisaient le travail, la théologie judéo-chrétienne la définit comme punition divine et la réforme protestante traduira la notion de « travail » en « Beruf » qui se traduit par « vocation ». C’est seulement au début du XIXème siècle, dans les textes philosophiques et politiques français et allemands, que le travail apparaît soudainement comme liberté créatrice et comme pouvoir transformateur de l’homme sur le monde. Le travail devient vite, dans le cadre des Etats providences, le vecteur essentiel de la distribution des revenus, des protections er de la détermination des statuts.

Le lien social détermine-t-il le niveau d’intégration social ?

Dans un premier temps nous verrons si le travail est lieu central de l’intégration social et dans une seconde partie si celui-ci est toujours d’actualité.

I. Le travail, un lieu central d’intégration social.

Le travail est devenu le moyen par lequel l'individu a pris une place centrale dans la société. C'est de lui que dépend l'intégration à la société et c'est grâce à lui que l'individu se libère de la pression exercée par les autres. Le travail est devenu le moyen par lequel on accède à la liberté individuelle, de même qu'il est à la base de la construction des identités sociales et qu'il détermine largement les positions sociales. La place du travail est aujourd'hui centrale parce que le travail est devenu l'associé de la liberté. Parallèlement pour reprendre une conception chère à M. Weber, les sociétés modernes sont fondées sur la rationalisation des activités sociales. Là encore, ce processus a contribué à valoriser la place du travail dans les activités sociales.

L'évolution du rôle de l'Etat doit aussi beaucoup à la centralité du travail, ne serait-ce que parce que l'un et l'autre œuvrent pour la solidarité et la cohésion sociale. Ainsi, les droits sociaux se sont développés en étroite relation avec le travail et ont placé l'Etat en première ligne: c'est l'Etat-Providence. Les droits à l'assurance sociale dépendent essentiellement de la contribution de chacun au travail. La croissance des sociétés humaines conduit les hommes à une interdépendance qui permet à chacun de compter sur les autres pour vivre. L’actualité humaine se segmente et chacun produit ce qui est nécessaire aux autres. Le lien social se créer du fait de cette complémentarité ou division social du travail.

Le travail constitue un vecteur d’apprentissage et d’intériorisation des codes sociaux. En travaillant dans un même lieu, les salariés ont le sentiment d’appartenir à un collectif reconnu et institutionnalisé et donc d’être quelqu’un. C’est une construction de l’identité personnelle et sociale, c'est-à-dire de se définir par rapport aux autres, de se construire une manière d’âtre en société.

Les normes de la vie courante nous sont très fortement inculquées par les obligations professionnelles. Le collectif du travail

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