Le siècle des lumières
Thèse : Le siècle des lumières. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar erferf • 5 Juillet 2014 • Thèse • 551 Mots (3 Pages) • 813 Vues
courant de pensée contemporain accuse le siècle des Lumières, et son enfant légitime l’ordre Maçonnique, d’être responsable du déficit spirituel des XIXe e t
X Xe siècles, la spiritualité est présente dans la problématique maçonnique dès ses origines. Elle est inscrite en lettres d’or dans l’article premier des Constitutions d’A N D E R S O N dans la célèbre formule « a t h é e stupide, libertin irréligieux ».
Le charme suranné de ce vocabulaire archaïque n’occulte pas le fond de la question. Dans le premier terme, ce n’est pas tant l’athéisme qui est stigmatisé plutôt que la stupidité, c’est-à-dire l’enfermement, dans une identité d’autant plus meurtrière qu’elle a été elle-même meurt r i e .
Dans le second terme, ce n’est pas l’homme qui aspire à la liberté, mais plutôt ce qu’il en fait de sa liberté, la régression possible qu’elle sous tend, les périls qui la menacent, sans la volonté, l’impérieuse nécessité qui lui fait sens, de se lier, de se relier à l’Autre, Individu ou Cosmos.
On dirait aujourd’hui, sans tisser du lien social, sans construire des ponts entre les hommes, entre les cultures, sans chercher cet improbable Centre de l’Union sans lequel les hommes continueraient de s’ i g n o r e r, sans lequel les hommes, sans projet, sans âme, sans idéal, préféreraient s’enfermer dans le Désert des Tartares, derrière les hautes
murailles de l’indifférence et du mépris.
Sans le sentiment religieux (sans autre connotation que son étymologie) l’homme est un bateau ivre. Son errance s’achève dans le naufrage de l’esprit qui ne reconnaît plus le chemin du Bien, du Beau, du Vrai.
La spiritualité, en tant que force infinie de germination et de dépassement est consubstantielle à la démarche maçonnique. Elle est son moteur et son carburant. Elle n’a jamais été absente de ses engagements dans la Cité. Sans doute, en ce début de siècle, a-t-elle trop respiré l’air du temps en cédant à la paresse intellectuelle de ne pas approfo n d i r, revisiter le concept.
L’ordre maçonnique doit rejeter ce procès en sorcellerie. Il possède, dans sa nature et son histoire, les outils conceptuels pour élaborer une spiritualité nouvelle, fondée sur la défense, face aux dogmes et au prêt - à - penser, d’une éthique de la compréhension, un devoir impérieux de penser la complexité, de la recevoir en ce qu’elle a de nomade, d’inprévu, d’inouï, rejeter la tyrannie de l’instantanéité pour la placer dans la perspective générale d’une humanité lucide et consciente.
Le Franc-Maçon veut voir dans le champ de la spiritualité, une vérité plus riche qu’un médicament anti-dépresseur, une béquille identitaire, ou un contrat d’assurance pour la vie éternelle. La spiritualité entre dans le cadre plus général de la connaissance, celle qui n’empêche pas d’être intelligent, celle qui mobilise les élans du coeur et la force de l’esprit.
La spiritualité maçonnique est au centre d’un paradoxe
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