La stratégie de prédation.

a/ Les étapes d’une stratégie de prédation :

La prédation se réfère à une pratique dynamique, au cours de laquelle on doit distinguer plusieurs étapes, et là il est utile de considérer l’évolution des prix à travers le temps en quatre actes:

-Acte I, l’entreprise lançant l’opération de prédation réduit ses prix pour une certaine période à un niveau “inconfortable”;

Alors ici on a une entreprise dominante sur son marché et qui peut supporter des pertes et sacrifie des profits en proposant des prix très faibles.

-Acte II, la douleur causée par cette situation de concurrence intense sur le marché donne lieu au départ du ou des concurrents visés;

Les rivaux actuels ou potentiels sortent du marché ou n’y entrent pas parce qu’ils ne peuvent exercer profitablement leur activité avec telles conditions de concurrence.

-Acte III, cette éviction des concurrents permet à l’entreprise de remonter ses prix; et finalement,

-Acte IV, les prix plus élevés sur le long terme compensent l’entreprise pour le sacrifice de

profits consenti lors des premiers Actes.

Et ici Une fois les rivaux sortent du marché le prédateur récupère ses pertes grâce à l’exercice de son pouvoir de marché.

b/ Les critères de coûts pour démontrer l’intention prédatrice :

D’après le Droit communautaire, il y a 2 manières pour caractériser cette pratique :

- d’une part, un prix de vente d’un bien ou d’un service durablement inférieur à la moyenne des coûts variables de production de ce bien ou de ce service, établit une présomption de volonté d’éviction des concurrents et il est en lui-même un prix prédateur

- d’autre part, un prix de vente inférieur à la moyenne des coûts totaux de production, qui comprennent les coûts fixes et les coûts variables, mais supérieur à la moyenne des coûts variables, doit être considéré comme constitutif d’une pratique de prédation, dès lors que le prix est fixé à ce niveau pour éliminer un concurrent du marché (Décision du 31 janvier 2001.)

- et enfin, des prix au-dessus des coûts totaux moyens sont en général considérés comme non-problématiques

Le test Areeda-Turner est basé sur une comparaison prix/coût, l’objectif étant de distinguer les politiques de prix concurrentielles de celles prédatrices.

autrement dit : distinguer entre les pratiques proconcurrentielles et celles anticoncurrentielles.

c/ Autres critères :

(Définit par le droit communautaire)

- La volonté d’éviction (la prédation n’a de sens que si elle permet l’élimination ou l’affaiblissement de concurrents),

là le niveau de prix en dessous duquel les concurrents ne peuvent supporter l’intensité

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