La nécessité de l'Etat

TD CONSTIT 2

Selon Aristote, l’homme est un animal politique. Il ne pourrait donc se construire qu’au sein d’une société, que l’on sait majoritairement régie ou plutôt définie par un Etat.

L’Etat est-il nécessaire ?

 L’Etat est caractérisé par un territoire où vivent un groupe d’individus dirigé par une même entité politique possédant la souveraineté. L’Etat, anciennement désigné par la cité chez les Grecs, correspond au modèle le plus rependu de vie en communauté. Il est composé de nombreuses institutions formant un gouvernement permettant de diriger et d’organiser le territoire.

L’Etat est l’héritage de siècles et de siècles de civilisations cherchant à développer le vivre-ensemble pour éviter les nuisances potentielles entre les hommes. Tout un groupe d’individus est donc soumis à une même autorité : cette soumission pose questions quant au rôle politique de l’Etat. L’Etat est donc certes un bienfait pour l’homme mais il constitue également une contrainte. Il s’agit ici de traiter des différentes raisons qui poussent à l’instauration d’un état malgré son caractère nuisant à la liberté individuelle, car cette ambivalence pousse au questionnement.

Finalement, l’Etat est-il donc indispensable et bénéfique aux sociétés ?  Il conviendra donc premièrement de traiter de la mise en place de l’Etat, puis nous questionnerons sa légitimité d’être en remettant en question sa nécessité.

I= Mise en place de l’état

           Il s’agira ici de traiter premièrement de la nature humaine, puis du rôle de l’état. Premièrement, afin de comprendre d’où émane cette mise en place d’un schéma étatique, nous pouvons nous focaliser sur l’homme à l’état de nature. Plusieurs conceptions de cet état de nature existent selon les théories de différents philosophe. Jean Jacques Rousseau, théoricien le plus connu sur ce sujet, assure que l’homme seul n’est pas : il constitue une société pour répondre aux besoins auquel il ne peut subvenir seul. Selon Rousseau, l’homme serait donc bon par nature mais est dépéri par la société elle-même, à laquelle il ne peut pourtant pas échapper. De ce fait, il doit suivre l’Etat qui se veut être l’incarnation de la protection des droits naturels et le médiateur de toute violence. Ceci opère par le biais du contrat social qui prétend que la quête universelle du bonheur passe par une perte de liberté remise entre les mains de l’Etat. Ce phénomène est illustré par le contractualisme, marquant la transition entre état de nature et état civil et représentant donc la légitimité de l’Etat. L’état tire donc sa légitimité de la nature de l’homme lui-même, mais alors quelle est son rôle ?

         Homo homini lupus est, «  l’homme est un loup pour l’homme » : la vie en société apparait comme nécessaire, mais pourtant si complexe socialement. C’est ici même que se joue le rôle de l’Etat. Comme nous l’avons vu, l’Etat est un héritage des sociétés grecques qui cherchaient à fédérer les individus afin de faire régner l’ordre. De ce fait, l’Etat possède plusieurs responsabilités telles que garantir la sécurité, rendre justice, faire appliquer et créer les lois, mener les politiques internes et internationales… Tout cela peut être résumer en l’idée que la souveraineté soit applicable. Dans un état démocratique, au sens où la démocratie permet techniquement au peuple d’être souverain, l’Etat permet donc plus ou moins de représenter et de protéger cette liberté du peuple. Par exemple, c’est en obéissant aux lois que l’on gagne notre liberté. Cela montre bien cette notion de « sacrifier » pour mieux recevoir dans ce système légitime de par l’universalité de ses valeurs. L’épanouissement semble donc passer par l’intégration dans ce système étatique quel qu’il soit car il permet une garantit des libertés à conditions de respecter et de se plier à l’ordre social afin de faire taire les divergences entre les individus. Cependant, même si l’état apparait comme une évidence, il ne s’accorde étonnamment pas toujours avec la morale

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