L'évolution de la mode française et de la femme sous l'influence des guerres mondiales
Commentaire d'arrêt : L'évolution de la mode française et de la femme sous l'influence des guerres mondiales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Manon Gueguen • 19 Mars 2019 • Commentaire d'arrêt • 7 353 Mots (30 Pages) • 643 Vues
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INTRODUCTION
La mode, et plus particulièrement la mode vestimentaire, a sans cesse évolué. Son cours a connu un tournant décisif à l’aube du XXe siècle. Cependant, au début de celui-ci, le goût individuel n’était pas pris en compte mais au fil du temps, la société a changé. On peut, de nos jours, la définir par « la manière de se vêtir, conformément au goût d'une époque dans une région donnée. C'est un phénomène impliquant le collectif via la société, le regard qu'elle renvoie, les codes qu'elle impose et le goût individuel »[1].
De ce fait, nous avons donné comme but à notre dossier de, premièrement, faire découvrir comment la femme a pu s’émanciper à travers les vêtements et secondement, de faire découvrir l’origine du look féminin d’aujourd’hui car depuis le siècle passé, on ne cesse revenir sur les modes précédentes car la mode est une boucle intemporelle.
Notre choix s’est tourné vers la mode car elle est un aspect fort important de notre personnalité. En effet, signe de création et d’originalité, elle en révèle beaucoup sur nous-même et fait partie intégrante de notre vie. Cette période de guerres est très influente car c’est à ce moment là que la femme a pu se permettre un look androgyne et se libérer des vêtements dictés par la société ce qui mène petit à petit à son émancipation. C’est grâce à cette évolution que nous nous sommes intéressées aux vêtements féminins pendant la première moitié du XXème siècle en France. Bien que cette période ait connu les effets néfastes de la guerre, nous avons pu constater qu’elle a été nécessaire à l’évolution de la garde-robe de la gente féminine. C’est pourquoi, nous nous sommes demandées : « Quelles sont les influences des 2 guerres mondiales sur la mode féminine en France ? ».
Afin d’y répondre, nous avons séparé notre travail en 2 parties : la première concerne la première guerre mondiale et la deuxième la seconde guerre mondiale. Elles sont constituées chacune de trois chapitres contenant chacun plusieurs points. Ceux-ci expliquent l'influence que la guerre a pu avoir sur diverses aspects de ... Pour mener à bien ce travail, nous nous sommes tout d’abord inspirées de deux ouvrages : 100 ans de mode[2] et la mode au siècle des créateurs[3] mais aussi diverses sources internet et vidéos.
« Guerre et couture, deux mots apparemment incompatibles. D'un côté la destruction du monde et de l'autre la création de beauté »[4].
PREMIERE PARTIE
LA PREMIERE GUERRE MONDIALE
Dans cette première partie, nous voulons attirer l’attention sur l’influence qu’a eu la Première Guerre mondiale sur la tenue vestimentaire féminine et les conséquences physiques et morales que cela à provoquer. Pour tenter de l’expliquer, nous allons procéder comme suite. Tout d’abord, dans le premier chapitre se déroulant avant la guerre, on y explique la tenue de la femme en différent sous-points : le corset, vêtements de sport, pantalon, chapeau et vêtements quotidiens. Ensuite, dans le chapitre deux,
Chapitre 1 : L’avant-guerre : 1900-1913
intro
Durant la Belle-Epoque [5] il y a trois types de femmes. Premièrement, les femmes de la haute société qui mènent une vie oisive et festive se déroulant dans les soirées ou au théâtre et qui dépensent des fortunes en vêtements. La haute couture est réservée à cette classe car ces vêtements entravent les mouvements, ce que les ouvrières et paysannes ne peuvent pas se permettre. Deuxièmement, les petites bourgeoises qui repèrent les modèles des grands couturiers dans les magazines et demandent à leur couturière de les copier. Finalement, les paysannes et ouvrières qui s’habillent en confection. Leurs vêtements ne ressemblent absolument pas à ceux des bourgeoises et sont tristes et uniformes pour des questions de coûts. Généralement, c’est une jupe large froncée à la taille faite de tissu rustique qui s’use très peu et un corsage bouffant. Leurs sous-vêtements sont constitués d’une chemise et d’un pantalon de grosse toile. Cette ségrégation vestimentaire entre les riches et les pauvres va persister jusqu’à la première guerre mondiale. En plus de l’inégalité au sein des femmes, il y a une supériorité des hommes sur les femmes, celles-ci ont un rôle mineur (s’occuper de la maison, de la famille) et elles ne peuvent pas avoir de compte bancaire sans l’autorisation de leur mari. De plus, le corps des femmes doit être dissimulé sous de nombreuses couches de tissus pour la décence : elles sont enfermées dans leurs robes à longues manches et leurs jambes ne sont jamais découvertes. Les médecins de l’époque conseillent de couvrir le corps et non de le laisser respirer et ils sont méfiants envers les profonds décolletés, tout cela va développer la bonneterie[6].
L’influence sur le corset
Vers 1900, la silhouette en S, permise grâce à un nouveau corset inventé par Inès Gaches-Sarraute[7], est très à la mode (voir annexe 1). Il donne au corps la forme d’un sablier ce qui est vu comme un symbole d’élégance et un idéal de beauté. Les femmes portent donc des corsets constitués d’une armature en fer ou encore des guêpières[8] qui accentuent les courbes : taille marquée, accentuation de la cambrure et mise en valeur de la poitrine et du fessier.
Toutefois, les femmes se mettent en danger à porter de tels corsets car ceux-ci causent des problèmes de santé. Ils sont si serrés qu’ils mènent à l’évanouissement, aux fausses couches et menacent la respiration, la circulation sanguine et la digestion. Sans oublier le fait qu’ils compriment et déforment les organes ce qui peut, dans certains cas, engendrer la mort.
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