LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Dissertation Positivisme et idéalisme

Dissertation : Dissertation Positivisme et idéalisme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Mars 2016  •  Dissertation  •  1 629 Mots (7 Pages)  •  3 201 Vues

Page 1 sur 7

Dissertation- Positivisme et idéalisme

Introduction :

La réflexion des philosophes sur les fondements du droit a donné lieu à l'essor d'une branche particulière de la philosophie, la philosophie du droit, dont l'histoire fait apparaître la très grande diversité des conceptions ayant éclairé le phénomène juridique et tenté d'expliquer ses origines. Idéalisme et positivisme sont, en face du droit, deux attitudes philosophiques irréductibles ; deux positions inconciliables. Exposer la démarche qui les oppose radicalement pourrait inviter chacun à faire un choix. Une curiosité impertinente suggère à se demander quel est, s’il existe, l’enjeu de l’option. Le mouvement idéaliste se présenterais comme une vision utopique des règles de droit, qui serait fondé sur des valeurs communes et universelles. Tandis que le mouvements positiviste s'explique uniquement par la validité que l'Etat donne aux lois, se souciant ou non d'un idéal supérieur. Ces mouvements de pensée sont présentés comme radicalement opposés ; on peut alors se poser la question suivante : l’opposition entre le courant idéaliste et le courant positiviste est-elle justifiée ?  Dans un premier temps nous étudirons les deux courants ( I) puis nous verrons l’enjeu que pourrait avoir l’option entre ces deux thèses. (II)

I- Les théses en présence

        Dans une partie partie, il est nécessaire de rappeler les caractères propres à chacune des deux doctrines, afin de mieux les cerner et de les mettre en relation, quels sont leurs origines et leurs précurseurs?

A/ Le positivisme

        Le terme positivisme désigne un ensemble de courants qui dérivent principalement de la pensée d'Auguste Comte. Il ne qualifie pas essentiellement le positivisme juridique mais également le positivisme scientifique et le positivisme logique et enfin le positivisme religieux. La tendance positiviste se justifie par sa conformité avec la réalité positive.Ces thèses positivistes se sont développés au 19ème et 20ème siècle.( pas de saut de ligne)

        Pour les auteurs positivistes, le droit positif se justifie par lui même parce qu'il émane de l'Etat. La loi injuste doit être respectée parce qu'elle est loi. Le positivisme étatique était déjà présent chez des auteurs fatalistes : pour Montaigne " Nos lois se maintiennent en crédit, non parce qu'elles sont justes, mais parce qu'elles sont lois. C'est le fondement mystique de leur autorité; elles n'en ont point d'autre. Quiconque leur obéit parce qu'elles sont justes, ne leur obéit pas justement par où il doit." On trouve également des analyses voisines chez les partisans du pouvoir absolu du monarque, comme Hobbes ou Machiavel. Mais le positivisme étatique trouve son expression la plus marqué chez le philosophe Hegel. Pour lui tout ce qui est étatique est juridique et tout ce qui est juridique est étatique.

         L'expression a plus aboutie du positivisme juridique est celle qui a été fournit par Hans KELSEN dans la théorie pure du droit. Il a proposé le système normativistes. Dans ce système, les règles de droit sont hiérarchisées dans un schéma pyramidale et chaque norme s'impose par sa conformité avec la norme qui lui est supérieur.

        

B/ Le justnaturalisme

        Le postulat qui caractérise les jusnaturalistes ou idéalistes est qu'au dessus du droit qui régit un pays donné à un moment donné, c'est à dire le droit positif, existe un droit un droit immuable et universel, le droit naturel, dont on doit s'inspirer.Le droit positif serait ainsi subordonné au droit naturel auquel il ne pourrait contrevenir. On illustre d'habitude ce trait par la réponse d'Antigone à Créon, dans la tragédie de Sophocle, qui voulait l'empêcher d'enterrer son frère : " Je ne croyais pas, certes, que tes édits eussent tant de pouvoirs qu'ils permissent à un mortel de violer les lois divines : lois non écrites, celles-là mais intangibles. Ce n'est pas d'aujourd'hui ou d'hier, c'est depuis l'origine qu'elles sont en vigueur, et personne ne les a vu naître". Cette notion a été approfondi par St Thomas D'Aquin.

        Pour lui la  loi naturelle est le reflet de la loi divine éternelle. Il a donc penser à une sorte de hierarchie où la loi divine serait au sommet, immuable, complète et parfaite. En dessous se trouverait la loi naturelle, qui dépend de la loi divine, mais qui ne fournit que des principes généraux, et n'offre que des directives. Au bas de la hiérarchie la loi humaine, autrement dit le droit positif. Cette loi humaine relaye le droit naturel, mais elle droit être juste à l'image des deux lois qui lui sont supérieurs; si la loi humaine vient contredire les intérêts de dieu ou si elle est en opposition flagrante avec la raison alors la loi humaine n'a plus à être respectée.Pour les justnaturalistes, la déobéissance aux lois positives contraires aux lois naturelles deviendrait un devoir. Selon le mot célèbre de Calvin : " Lorsque les loissont injustes, les séditieux ne sont pas ceux qui les violent, mais ceux qui les font."

...

Télécharger au format  txt (9.6 Kb)   pdf (169.7 Kb)   docx (11.6 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com