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Lutte contre le chômage et la flexibilité

Dissertation : Lutte contre le chômage et la flexibilité. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Février 2018  •  Dissertation  •  1 233 Mots (5 Pages)  •  3 209 Vues

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Problématique : Dans quelle mesure la lutte contre le chômage passe-t-elle par la flexibilité de l’emploi des salariés

Amorce : Fin décembre 2017, en France métropolitaine, parmi les personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C), 3 451 400 sont sans emploi (catégorie A) et 2 160 900 exercent une activité réduite (catégories B, C), soit au total 5 612 300 personnes. Le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi a baissé de 0,8% en novembre (-29.500), pour s'établir à 3,45 millions de personnes en métropole. Il s'agit du plus bas niveau de chômage depuis octobre 2014, selon des chiffres publiés mercredi 27 décembre par le ministère du Travail.

Définitions : La flexibilité du travail est l'un des moyens qui permet à une entreprise de faire face à de telles évolutions. Elle consiste à remettre en cause l'organisation et le Code du travail pour s'adapter aux contraintes du marché. Elle peut prendre plusieurs formes

La flexibilité des salaires est régulièrement évoquée comme un moyen d'améliorer la situation de l'emploi en France. Il s'agirait de faire varier les salaires en fonction de l'efficacité du travailleur, des pressions du marché et des résultats de l'entreprise. Ce n'est pas une baisse du niveau moyen des salaires : une participation aux bénéfices représente déjà une flexibilité

Le chômage est un facteur de fracture sociale et peut conduire à la pauvreté, à l’exclusion sociale ( le travail reste le principal vecteur de l’identité sociale et de l’intégration à la société ). Le chômage représente l'ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d'emploi et en recherchant un. Sa mesure est complexe. Les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir, ce qui amène souvent à parler d'un « halo » autour du chômage.

Il y a en France deux sources statistiques principales sur le chômage : les statistiques mensuelles du Ministère du travail, élaborées à partir des fichiers de demandeurs d'emploi enregistrés par Pôle Emploi et l'enquête Emploi de l'Insee, qui mesure le chômage au sens du BIT.

La prise en compte d’une dimension structurelle du chômage et de son lien avec certaines rigidités du marché du travail incitent les pouvoirs publics à développer une plus grande flexibilité du marché du travail, celle-ci désignant la capacité des offres et des demandes de travail à s’adapter quantitativement et qualitativement aux fluctuations de l’activité économique.

Plan : I) la flexibilité du travail pour stimuler la création d’emploi

II) Les limites de cette flexibilité.

Possibilités :

I ) La flexibilité du travail pour stimuler la création d’emploi.

  1. Les arguments théoriques en faveur de la flexibilité du travail.

  1. La théorie néoclassique du marché du travail explique le chômage par une impossibilité de l’ajustement par les prix entre l’offre et la demande.
  2. Selon les libéraux, il faut mettre fin aux rigidités de l’emploi qui empêchent les entreprises de s’adapter à la conjoncture économique. Par exemple, l’usage d’un CDI est un obstacle à cette flexibilité. Les licenciements coûtent des frais importants pour les entreprises.

  1. Les différentes formes de flexibilité.
  1. La flexibilité quantitative interne : ajuster le nombre de salariés. Pour cela, elles ont obtenu un assouplissement des procédures de licenciement et ont bénéficié de l’accroissement du nombre d’emplois régis par des contrats à dure déterminée.
  2. La flexibilité quantitative externe : les entreprises peuvent externaliser une parte de l’emploi en ayant recourt à l’intérim. Sous-traitante…
  3. La flexibilité des salaires : selon les économistes libéraux, il faut mettre fin aux rigidités des salaires qui pénalisent les coûts salariaux et qui nuisent à l’emploi. ( supprimer le salaire minimum par exemple )
  4. La flexibilité fonctionnelle est l'aptitude à pouvoir faire changer les salariés de poste de travail sans coûts supplémentaires par le développement de la polyvalence. Les travailleurs polyvalents sont utilisés en fonction des besoins de la production, sur les postes ou dans les ateliers ou bureaux où il y a le plus de travail.
  1. Les avantages de cette flexibilité.
  1. Une insertion professionnelle : certains contrats peuvent se transformer en CDD.
  2. Une insertion sociale : permet l’insertion et la formation de jeunes salariés.

II ) Les limites de cette flexibilité.

  1. Les différentes thèses.

  1. La thèse libérale : La gestion des salariés satisfait plus entreprises et leurs actionnaires que les salariés. (permet de diminuer leurs coûts de production ).
  2. Les libéraux assurent que la flexibilisation est favorable à l’offre, elle risque, selon les keynésiens, d’être favorable pour la demande. (des emplois vite trouvés, mais accompagnés de licenciements rapides : risque d’aggravation de la récession au niveau macroéconomique par une réduction rapide de la demande quand il y des récessions.  
  3. Le dualisme du marché du travail : théorie du dualisme de M.Piore et B.Doerigner : elle met en évidence du marché du travail, l’un appelé marché principal/ central ( constituer des emplois stables ou typiques ) et un autre appelé marché secondaire ( emplois instable et précaire ).  Précarisation de l’emploi.
  1. Les autres solutions apportées.
  1. Politique économique : limiter la hausse du chômage ou même le baisser.
  2. Politique de relance : les politiques keynésiennes de relance de la demande globale ont pour objectif d'inciter les entreprises à augmenter la production pour répondre à la hausse de la demande et, de ce fait, à accroître leurs embauches, réduisant ainsi le nombre de chômeurs. Les instruments principaux en sont la hausse des salaires (notamment du salaire minimal), l'augmentation des prestations sociales, la baisse des taux d'intérêt pour stimuler les achats à crédit et l'investissement, l'accroissement des dépenses d'investissement de l'État. Ces politiques sont aujourd'hui moins utilisées notamment en raison de l'effet pervers qu'elles ont souvent, l'accroissement important de la dette publique.
  3. Le renouveau de la pensée libérale depuis quelques décennies a conduit la plupart des gouvernements à adopter des politiques favorables à l'offre, c'est à dire cherchant à rendre plus fluides les conditions d'utilisation de la main-d'œuvre par les entreprises et à inciter les chômeurs au retour à l'emploi.

Conclusion : Le développement de la flexibilité du travail conduit à réduire certaines rigidités qui jouent un rôle dans la composition du chômage. De nombreux formes de flexibilités ont été apportées à l’ensemble des travailleurs européens ces dernières années et des politiques viennent d’être adoptée pour relancer les embauches. Certes, cette flexibilité présente de nombreuses limites : avec le développement des emplois précaires, une flexibilité du travail n’a pas que des effets positifs sur l’emploi en terme quantitatif et qualitatif.  Cette flexibilité est cependant considérée comme nécessaire dans nos sociétés : non pas seulement à la création d’emploi, mais surtout au maintien de la compétitivité des entreprises dans un contexte de concurrence accrue. L’enjeu est alors de trouver un compromis entre flexibilité et sécurité, il faudrait mettre alors en place une forme de flexisécurité en France.

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