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Un système concret d'actions : concept potentiellement difficile

Étude de cas : Un système concret d'actions : concept potentiellement difficile. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2014  •  Étude de cas  •  9 671 Mots (39 Pages)  •  1 002 Vues

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Les

CAHIERS du CIRESS

Nouvelle Série, Numéro 2

Décembre 1996

Université des Sciences sociales de Toulouse

(Toulouse I)

Centre interdisciplinaire de recherche sur les systèmes sociaux

Monsieur Jean-Claude LUGAN, Directeur

Monsieur Jacques POUMARÈDE

Monsieur Serge ALBOUY

Monsieur Marcel CAZARRÉ

Monsieur Alain CAPIAN

Madame Wanda CAPELLER

Madame Jacqueline CHAMPREDONDE

Monsieur Pascal ROGGERO

Monsieur Jean-Yves BOULLET

Madame Diana MOSOVICH PONT LEZICA

Monsieur Claude VAUTIER

Monsieur Alain TACHE

Les Cahiers du CIRESS – Nouvelle série

Comité de rédaction :

Jean-Yves BOULLET

Wanda CAPELLER

Monsieur Alain CAPIAN

Diana MOSOVICH PONT–LEZICA

Pascal ROGGERO

Monsieur Alain TACHE

Monsieur Claude VAUTIER

© CIRESS, UT1, 1996

Responsable de la Rédaction

Wanda CAPELLER

ÉDITORIAL

Le Comité de Rédaction

* *

*

Première Partie – Recherches en cours

___________________________________________

Le système d'action concret :

un concept potentiellement complexe

Pascal ROGGERO

Le concept de système occupe une place centrale dans l'histoire de la science durant la seconde moitié du XXèmesiècle. Pénétrant la plupart des champs disciplinaires il y a introduit un nouveau mode de représentation du réel qui met l'accent sur les relations entre les parties d'un ensemble et sur la prégnance du tout sur les parties. Dans le domaine de la sociologie si des formes primitives de système apparaissent avec l'organicisme d'un Spencer c'est véritablement T. Parsons qui initie le mouvement à partir de la fin des années trente avec The Structure of Social Action en 1937 et The Social System en 1951 . Cette pensée constituera l'une des sources d'inspiration de M. Crozier lors de sa formation sociologique et l'on trouve l'utilisation du concept de système dès ses premières oeuvres constitutives du Phénomène bureaucratique (1964). Dans L'acteur et le système (1977) le concept sera précisé et théorisé sous la qualification de système d'action concret (SAC) puis repris par E. Friedberg dans Le Pouvoir et la Règle (1993).

Avant de proposer une lecture complexe du concept de SAC, examinons succintement ce qui fonde le paradigme de la complexité et le différencie du positivisme.

Si le positivisme apparaît fortement discuté J-L. Le Moigne a bien montré qu'il fonde encore le "contrat social épistémologique" en vertu duquel un savoir est reconnu comme scientifique . Le paradigme de la complexité présente aujourd'hui une alternative crédible au positivisme. Ce paradigme se fonde sur deux grandes séries d'hypothèses sur les plans gnoséologique d'une part et méthodologique d'autre part qui le distinguent nettement des fondements du positivisme.

Ainsi sur la nature de la connaissance les épistémologies positivistes et réalistes s'opposent aux épistémologies consructivistes terme à terme. La première opposition concerne l'hypothèse ontologique et l'hypothèse phénoménologique.

Du côté posiviste l'hypothèse ontologique postule l'existence d'une réalité qu'on peut, plus ou moins facilement, dissocier de l'observateur mais qui, en définitive, lui demeure extérieure. L'existence de cette réalité donne à la science positive à la fois un critère de vérité et un but. Une proposition sera considérée comme vraie si elle décrit effectivement la réalité et la science aura donc pour projet de découvrir la vérité c'est-à-dire le monde tel qu'il est.

Du côté constructiviste l'hypothèse phénoménologique entend décrire la nature interactionnelle de la connaissance. En effet le chercheur ne perçoit que les interactions de son objet avec son environnement d'une part et avec lui-même d'autre part. La réalité est ainsi plus de l'ordre du mouvement que de la substance.

Comme l'écrit J-L. Le Moigne : " le sujet ne connaît pas de ‘choses en soi’ (hypothèse ontologique) mais il connaît l'acte par lequel il perçoit l'interaction entre les choses". La cognition du monde impose une réflexion sur le monde de la cognition.

Dans la seconde opposition il faut distinguer l'hypothèse détermimiste de l'hypothèse téléologique.

L'hypothèse déterministe tient pour acquise l'existence d'une quelconque forme de détermination dans la réalité connaissable. Il s'agit donc de découvrir le "plan de câblage" de cet "univers câblé" qu'est le monde à

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