Management BTS AM

Chapitre 6 : les parties prenantes et les contre-pouvoirs

I. La répartition des pouvoirs entre les actionnaires et les dirigeants

Quand est apparu le capitalisme, le pouvoir de décision des entreprises revenait aux propriétaires (ceux qui détenaient le capital). Avec le développement des grandes entreprises, l’exercice effectif du pouvoir va peu à peu échoir aux dirigeants qui sont désignés par les actionnaires. En effet, l’actionnariat des grandes entreprises est trop dispersé et surtout, les actionnaires n’ont pas toujours les compétences requises pour prendre des décisions efficaces. Ils abandonnent leur pouvoir aux dirigeants salariés. En 1932, Berle et Means ont étudié 200 grandes entreprises industrielles américaines et ont constaté un écart grandissant entre les intérêts des actionnaires au profit des dirigeants. Les dirigeants étaient recrutés en fonction de leur capacité. Retour en force des actionnaires= CORPORATE GOVERNMENT. L’entreprise est là pour satisfaire les attentes des actionnaires. Les dirigeants ne sont là que pour exécuter les volontés des actionnaires. Le dirigeant est un mandataire des actionnaires.

II. Les grands acteurs

- Parties prenantes internes = TECHNOSTRUCTURE

Dans les grandes entreprises, le pouvoir n’appartient pas à un seul individu. L’organisation de l’entreprise avec ses administrateurs, cadres supérieurs, chefs de service => ont tous un pouvoir de décision et exercent leur pouvoir en fonction de leurs intérêts. Cette technostructure provoque une dilution du pouvoir. Cette organisation est confrontée à un pouvoir informel.

Les salariés : une entreprise ne peut pas fonctionner de manière efficace sans le soutien des salariés (philosophie de la co-gestion en Allemagne).

- Parties prenantes externes :

Les fournisseurs : ils sont forcément impactés par les décisions de l’entreprise. Ils sont des partenaires de l’entreprise donc il faudra tenir compte de leurs intérêts surtout en ce qui concerne les fournisseurs stratégiques. Il est essentiel d’avoir des relations équilibrées.

Les clients et les consommateurs : ils peuvent être un contre-pouvoir. Une entreprise lorsqu’elle prend une décision, elle doit considérer l’avis des consommateurs et leurs attentes.

Les institutions (Etat, collectivités locales, ONG, les syndicats) : elles ont une influence sur l’économie et sur le comportement des gens. Elles sont également des contre-pouvoir (il y a des règles à suivre).

III. Les modes de gouvernance de l’entreprise

Il existe deux grandes écoles :

• La vision actionnariale de gouvernance => SHAREHOLDERS

L’entreprise fonctionne suivant les intérêts des actionnaires.

• La vision partenariale => STAKEHOLDERS

La gouvernance de l’entreprise va reposer sur la recherche d’un compromis entre les intérêts des différentes parties prenantes. Cette vision a été développée suite aux études de CYERT et MARCH. Pour eux, le fonctionnement d’une entreprise peut être décrit comme étant

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