L'humanitaire un metier D'Avenir

PANORAMA DU SECTEUR HUMANITAIRE

Naissance et reconnaissance de l’humanitaire

L’humanitaire coïncide avec une culture de secours portée par Henry Dunant, père fondateur de l’humanitaire moderne. Son héritage n’a cessé de s’amplifier à travers les décennies.

En 1971, Bernard Kouchner et Max Récanier, sont à l’origine de la création de Médecins Sans Frontières. L’essor du mouvement sans frontiériste correspond au besoin ressenti par ses fondateurs de disposer d’une structure d’aide médicale d’urgence plus souple, ignorant les Etats, voir capable de les défier au besoin. Surtout ce mouvement s’arroge le droit de dénoncer les Etats les moins fréquentables, ceux qui entretiennent le désordre, arment ou couvrent les bourreaux et détournent l’aide humanitaire de son but.

Ce surgissement d’une parole libérée, facilement médiatisable qui place la défense des droits de l’homme comme cadre légal et ultime référence, fait très vite recette.

Ce mouvement entend porter assistance aux personnes en détresse, en particulier les victimes de guerres civiles, famines et tyrannies. Les militants cherchent à intervenir de manière urgente, sans discrimination sans égard pour les frontières ou les situations politiques

A la passion du secours d’urgence se mêle une fonction d’éveilleur public. La volonté de témoigner est consubstantielle du sans frontiérisme. Ces militants de la dignité humaine trouvent un relais complice dans les médias. On retrouve un sentiment, partagé entre humanitaire et journaliste, qui est de pouvoir changer les choses, de devenir à leurs mesures les hérauts d’un ordre mondial débarrassé de l’oppression des dictateurs et des régimes assassins.

La montée en puissance de ces nouveaux acteurs coïncide avec l’accélération et la démocratisation des technologies de l’information. Des dizaines de millions de foyers se sont pris à témoin par le passage en boucle d’images d’enfants décharnés, de corps suppliciés, de petites apocalypses consécutives à des catastrophes naturelles ou industrielles. L’intégration dans les consciences de ces réalités, le spectacle de ces souffrances bouleversent les perceptions du monde et appellent une réponse immédiate. La voie est ouverte vers la professionnalisation et l’institutionnalisation d’un humanitaire modernisé et en phase avec la sensibilité et les attentes d’un monde en voie de bousculement.

Aider ou dénoncer ?

L’humanitaire a besoin des médias. Il s’en nourrit afin d’édifier les consciences et réunir les moyens de l’aide. Les médias s’avèrent être de plus en plus indispensable pour le secteur humanitaire.2

Mais la télé aujourd’hui, cherche les plus souvent à transformer chaque surgissement de l’actualité même le plus dramatique, en divertissement ; à traiter les causes humanitaires sur le mode du sensationnalisme

L’action humanitaire n’a pas le pouvoir de résoudre les communautés divisées, ni de régler les accès de violence. Par contre ses missions de protection et sa présence auprès des plus fragiles, la diffusion de ses valeurs et principes et sa volonté de permettre aux personnes de sortir de la pauvreté, lui confèrent une fonction pacificatrice.

Agir à l’étranger

S’engager pour la solidarité en partant dans un pays du Sud peut prendre des formes très différentes. Cela peut aller de la participation à un chantier de deux mois pour la construction d’une école par exemple, à un séjour de deux ans avec le statut de volontaire ou de salarié d’une O.N.G. Même si la démarche n’est pas la même,

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