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Combattre efficacement le chômage de masse est-il encore possible ?

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Par   •  6 Janvier 2016  •  Dissertation  •  2 327 Mots (10 Pages)  •  1 457 Vues

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Introduction:

« Il est en effet beaucoup plus facile de réduire l'inflation que le chômage, et toute politique qui y parvient est réputée courageuse, en raison même des souffrances sociales qu'elle inflige. Pour terrasser l'inflation, il suffit en effet d'augmenter les taux d'intérêt et d'accepter un niveau de chômage élevé » Jean-Paul Fitoussi, dans , La politique de la puissance. 
Ce mécanisme décrit ci-dessus semple important à souligner, car il permettra d’établir une première intuition quant à la ligne directrice du sujet proposé.

Combattre efficacement le chômage de masse est-il encore possible ?

Il apparait important en premier lieu de définir le chômage de masse, comme l’état d’inactivité d’un grand nombre d’individus qui souhaitent par ailleurs travailler. Celui-ci apparaît structurel et inévitable dans nos sociétés contemporaines, en témoigne la notion de « combattre », qui renvoie à la nécessité par le biais des politiques misent oeuvre à contrôler et atténuer ce chômage. Cependant, une divergence profonde existe entre les économistes pour savoir s’il est souhaitable ou non pour l’économie, que l’Etat intervienne et influence les différentes variables du marché. Cette antagonisme idéologique se reflète notamment chez Hayek qui cherche à montrer comment les politiques keynésiennes de croissance économique, basées sur l'utilisation du budget public et des agrégats, produisent sur le long terme à la fois inflation, stagnation économique et chômage (telle la stagflation des années 1970).

Ainsi nous chercherons à savoir dans quelles mesures la situation institutionnelle et structurelle de la zone euro ne permet pas de combattre efficacement le chômage de masse ? Quels choix furent opérés ? Quelles en sont les conséquences et les leçons qu’on peut en tirer ? Pourquoi ne peut-on faire d’analogie avec la situation américaine ?

Pour ce faire, nous étudierons dans un premier temps la relation qui existe entre inflation et chômage (I), avant d’identifier la situation dans la zone euro et aux Etats-Unis (II) 




Relation inflation-chômage


Nous tenterons ici d’explorer les modifications qu’a connues la courbe de Phillips et de comprendre généralement les relations entre inflation et chômage. 

A. Courbe de Philipps

1- Vue par Philipps 

Lors de la fixation des salaires nominaux pour l’année à venir, les partenaires sociaux vont anticiper quelle sera la possible évolution de l’inflation durant l’année. On peut aisément comprendre que si l’inflation a été nulle dans le passé, il sera raisonnable et préférable de considérer qu’elle sera également nulle l’année suivante. 

Ainsi ceci correspond exactement à l’intuition de l’existence d’une relation négative entre inflation et chômage. En effet, l’intuition tente de comprendre, étant donné le niveau des prix anticipé, un faible taux de chômage conduit à des salaires nominaux plus élevés et par conséquence une augmentation des prix. Ainsi un faible taux de chômage entraine une inflation plus forte que l’année précédente. Ce mécanisme de corrélation négative, est parfois appelé « la spirale des prix-salaires ». 

Pour résumer, un faible taux de chômage entraine donc une hausse des salaires nominaux, en réponse à cette hausse des salaires les entreprises décident d’augmenter leurs prix. Mais cette hausse des prix peut provoquer (par exemple avec une indexation de l’inflation sur les salaires) , une nouvelle augmentation des salaires et ainsi de suite. 



2- Modifiée par Solow et Samuelson 

Ainsi la politique macroéconomique des années 60 va largement s’inspirer de cette relation émise par la courbe de Phillips. En effet les politiques ont cherché à maintenir le chômage dans une bande compatible au taux d’inflation. En effet le taux de chômage aux Etats-Unis a décliné de 1961 à 1969, passant de 6,8 à 3,4% quand l’inflation, augmentée elle, de 1 à 5,5%. 

Néanmoins alors que la baisse du chômage épouse fidèlement la montée de l’inflation aux Etats-Unis, la relation disparait aux cours des années 1970.
On peut expliquer cela par les chocs pétroliers des années 1970 , qui a provoqué une hausse des couts de productions (mais non salariaux), contraignant les entreprises a augmenté leurs prix à salaires données quelque soit le niveau du chômage. Par ailleurs la persistance de l’inflation à partir des années 1960 a conduit les agents à réviser leurs modes d’anticipations. En effet quand l’inflation est longue et persistance, cela conduit les agents à réviser leurs anticipations. Avant les agents avaient tendance à penser que le niveau d’inflation de l’année présente serait égal au niveau de l’année suivante. Mais une inflation persistance a conduit à réviser à la hausse les anticipations.
Ainsi voilà ce qui s’est produit, tant que l’inflation était faible et peu persistance, il était raisonnable de croire qu’elle le serait aussi l’année suivante, et ainsi se conforter dans la relation de Phillips. Néanmoins on a constaté que l’inflation ne dépend pas seulement du taux de chômage mais également du taux d’inflation de l’année passée. 

Ainsi, les économistes telles que Solow et Samuelson, ont découvert que le taux de chômage n’affectait pas le taux d’inflation, mais la variation de celui-ci. La courbe de Phillips doit donc prendre en compte le niveau des anticipations 



















B. Présence d’une chômage structurel 

1- Explications 

La notion de courbe de Phillips est étroitement liée à la découverte du concept de taux de chômage structurel, c'est-à-dire de long terme résultant de déséquilibre profond, a inflation stationnaire. En effet la courbe de Phillips initiale impliquait, l’importance de l’existence d’un chômage structurel, puisque une forte inflation pouvait maintenir un chômage très faible. Deux économistes néo-libérales telle que Friedman et Phelps vont montrer qu’un tel arbitrage n’était possible que si les agents sous estimaient l’inflation dans leurs anticipations, mais ils considèrent également que la volonté de maintenir un chômage faible avec une forte inflation, conduit à ce que l’arbitrage finirait par disparaitre. En effet le taux de chômage ne peut être maintenu sous un certain seuil, c’est ce que l’on appelle le chômage naturel

2- Conséquences 

Dans un premier temps on peut affirmer que le taux de chômage structurel est le taux de chômage pour lequel le taux d’inflation

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