Analyse du dessin d'Honoré Bonnet
Fiche de lecture : Analyse du dessin d'Honoré Bonnet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loulou978 • 8 Mai 2014 • Fiche de lecture • 680 Mots (3 Pages) • 747 Vues
Il décrit une danseuse, une des rares figures reconnues de la sportive, comme le révèlent les tableaux
quasi contemporains de Degas.
On peut lire ce sonnet selon les deux axes induits par le corpus : le sport et la femme*.
Le sport est présent à travers le titre qui présente le personnage indissociable de son activité. Le thème
de la danse revient à travers le champ lexical : danseuse, arabesques, ondulent, tourne. Les termes
indiquant le mouvement suggèrent son activité : tourne, ondulent, ouvrent, ployée à la renverse, tend,
cherchent. L’effort qu’elle fournit se traduit par des signes physiologiques : un souffle intermittent, un
visage « grave », une sueur farouche (= animale), des cheveux mouillés.
La femme est particulièrement à l’honneur à travers le champ lexical du corps : flancs, bouche, regard,
cils, doigts, lèvres, peau, seins, coudes, aisselles, taille, ventre, bras, pieds. La danseuse est avant tout
un corps féminin complètement passé en revue. Mieux, elle est d’abord présentée comme « nue »,
même si elle porte une « robe ». Un certain nombre d’adjectifs viennent souligner la sensualité qu’elle
fait naître chez le poète : rouge la bouche (avec assonance en « ou »), douce, molle, étendus, dorées,
pur, tendres. La danseuse est avant tout une femme qui inspire le désir.
Le poème contient un certain érotisme et Pierre Louÿs sait habilement jouer avec les mots et les
ambiguïtés de la danseuse sublimée dans l’incarnation de l’amour. Un certain nombre d’indices atti-
rent l’attention : la lascivité que suggèrent les coussins et les tapis, les gestes qualifiés d’assoupis qui
ressemblent plus à ceux d’une amante, des pieds dont la froideur est assez incongrue si l’on songe
que cette femme est sensée danser donc être active ! Même le mot « arabesques » renvoie au tapis
plus qu’à la figure chorégraphique ! Le verbe « caressent », le mot « baiser », la posture de la femme
« ployée à la renverse » évoquent avec une délicieuse ambiguïté la femme amante. Un détail vient
souligner ce portrait : la robe noire suggère plus une prédatrice qu’une danseuse, d’autant que le mot
« arachnéen » jette un trouble vénéneux sur cette scène érotique avec un « imaginaire amant ». Faut-il
d’ailleurs comprendre que l’amant (incarnation du poète) imagine cette scène ? Auquel cas le sonnet
s’annonce comme une rêverie sur le corps désirable de la femme.
Idées à retenir
Le
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