Aguilera et al. (2007)
Résumé : Aguilera et al. (2007). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar joelle444 • 7 Février 2020 • Résumé • 749 Mots (3 Pages) • 792 Vues
Dans cet article, Aguilera, Rupp, Williams et Ganapathi (2007) développent un modèle théorique qui discute des motivations spécifiques de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) à quatre niveaux d'analyse : les employés, l’organisation, le niveau national (gouvernements) et le niveau transnational (table 1 en annexe). Indépendamment de leur rôle spécifique, Aguilera et al. (2007) théorisent que les parties prenantes ont trois principales motivations pour faire pression sur les entreprises pour les pousser à s'engager dans la RSE: (1) instrumentales (axées sur l'intérêt), (2) relationnelles (en fonction des préoccupations des relations entre les membres du groupe) et (3) morales (fondées sur un souci de normes éthiques et de principes moraux). Les priorités de motivations relatives varient d’une partie prenante à l’autre, cependant c’est la motivation totale qui influence la pression sur les entreprises pour qu’elles adoptent des politiques de RSE. La table 2 illustre comment les motivations des différentes parties prenantes pourraient être résumées conceptuellement. Ce modèle théorique illustre l'importance de tenir compte de multiples acteurs aux différents niveaux d'analyse pour comprendre le changement social puisque les interactions au sein et à travers les niveaux peuvent à la fois faciliter et entraver la RSE.
D’abord, Aguilera et al. (2007) proposent un cadre conceptuel qui décrit comment les besoins psychologiques des employés influencent l'engagement dans la RSE. Ils concluent que l’adoption des politiques de RSE offre aux employés du soutien et des outils pour améliorer leur motivation, donc elle favorise la satisfaction de leurs besoins psychologiques en matière de contrôle et d'interaction sociétale à la fois au sein de l'organisation et avec les autres organisations. Les auteurs utilisent ce cadre conceptuel au niveau des employés et le transposent au niveau organisationnel, national et transnational. Leur approche interdisciplinaire fournit les outils nécessaires pour commencer à relier les points au sein d’un niveau précis et à travers les différents niveaux qui étaient auparavant exclus de la littérature organisationnelle.
De là, les auteurs expliquent les différentes motivations des organisations qui s’engagent dans la RSE. Ils affirment que les motivations morales sont adoptées en particulier par des individus dotés d'un pouvoir décisionnel organisationnel et qui possèdent de solides valeurs fondées sur la morale. Les motivations relationnelles sont fondées sur le désir de l'entreprise de promouvoir et d'équilibrer les intérêts des parties prenantes, créant ainsi la confiance, en maximisant la richesse des parties prenantes et en obtenant une légitimité sociale. Par contre, les approches instrumentales sont axées sur l'intérêt propre de l’organisation, cherchant à accroître la compétitivité et à protéger la réputation de l'entreprise. Également, les motivations instrumentales peuvent être influencées par le désir de prévoir des règlements gouvernementaux coûteux. Enfin, les auteurs font référence à la théorie des signaux puisque les entreprises qui valorisent la RSE et qui ont recours à des pratiques sociales répandues s’en servent pour envoyer des signaux visibles pour attirer des nouveaux employés et pour conserver les consommateurs partisans de la RSE.
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