Quels sont les avantages et les inconvénients de la morale néolibérale ?
Dissertation : Quels sont les avantages et les inconvénients de la morale néolibérale ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kyra512 • 22 Février 2016 • Dissertation • 1 273 Mots (6 Pages) • 3 628 Vues
“Comme le despotisme est l’abus de la royauté, l’anarchie est l’abus de la démocratie”
Voltaire
Afin de pouvoir apprécier les avantages et les inconvénients de la morale néolibérale il est
nécessaire de revenir aux racines. Nous verrons dans un premier temps en quoi consiste le
libéralisme, puis nous montrerons quelle fût son évolution vers le néolibéralisme. Nous
mettrons en avant les avantages et les inconvénients de chacun. En conclusion nous
essaierons de définir quelle peut être la une voie d’issue de ce long chemin parcouru
ensemble.
Né au XVII ème siècle, l’inspiration du libéralisme puise ses sources dans le
traumatisme des guerres de religion. Au nom de la morale, de la religion et de la philosophie
les hommes s’entretuent.
Comme le dira si bien Jean Jaurès «On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la
guerre» ; il faut donc trouver des solutions pour pallier l’extrémisme et ces guerres de
religion. C’est dans un souci de neutraliser ces disputes et ces discordes que le libéralisme
culturel est né.
Le libéralisme économique, selon Adam Smith, est une thèse qui remonte au siècle des
Lumières. Il préconise l’encouragement des libertés économiques notamment la liberté
d’échange, d’entreprendre et de consommer, tout en limitant le plus possible l’intervention
de l’Etat, qui a tendance à réprimer toute action volontaire.
Ces deux sortes de libéralismes, économique et culturel, sont les deux faces d’une même
médaille : une institution qui n’accepte plus de limites.
Cette nouvelle idéologie qu’est le libéralisme prône la liberté individuelle et son corollaire la
neutralité du pouvoir politique. Mais il aura aussi pour but de relancer le développement
économique grâce au libre-échange et à la liberté d’entreprendre. Il imposera des limites à
L’Etat et à l’Eglise dans le but de protéger le peuple. L’Etat devient alors axiologiquement
neutre, c’est-à-dire qu’il ne se réfère à aucune valeur religieuse, morale ou philosophique.
Le libéralisme, nous l’avons compris, a donné une bouffée d’air au peuple.
La société pouvait enfin vivre selon ses principes, sous réserve de ne pas nuire à autrui, ce
qui peut être résumé de la manière suivante : « La liberté des uns s’arrête là où commence
celle des autres » John Stuart Mill.
En plaçant l'individu au centre des préoccupations, les théories libérales ont également
favorisé l'éclosion de la Déclaration des droits de l'homme : « La liberté consiste à pouvoir
faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » art. 4 de la Déclaration des droits de l'homme.
Il est important de souligner que pour que l’idéologie libérale fonctionne correctement
chacun devra respecter des valeurs morales individuelles, l’idée étant de libérer les esprits
de l’emprise de l’Etat et de l’Eglise et non pas des valeurs communes. Car l’autocontrôle est
au centre de la réussite individuelle et globale.
Sur un plan économique, cette liberté a entrainé une plus grande production de richesses
grâce à la formule « laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises » phrase due
au Marquis d'Argenson popularisée par Vincent de Gournay.
C’est néanmoins par le biais de ces deux aspects du libéralisme que la société actuelle a
réussi à obtenir une certaine indépendance.
Depuis les années 70, le libéralisme a connu une forte évolution, par la libéralisation
permanente des mœurs. Il est nommé aujourd’hui néolibéralisme voire même
ultralibéralisme.
Cette idéologie est basée sur ce même principe de liberté que l’était le libéralisme du siècle
des Lumières mais au fil des années la Morale a perdu de son sens, de sa valeur. Or, dans la
société d’autorégulation dans laquelle nous vivons, la Morale est le pilier de la réussite.
De nos jours les valeurs traditionnelles sont dissoutes et il y a une nette transformation du
lien social. Cet excès de liberté, connu par le néolibéralisme, le différencie du libéralisme
classique qui restait ancré à des valeurs de tradition comme la bienveillance, l’amitié, la
sympathie… Le néolibéralisme est plus assimilé à une théorie du « chacun pour soi » où
chacun regarde ses propres intérêts au dépit de ce qui est bien. Car l’éthique, rappelons-le,
c’est apprendre ce qui est bien et bien le faire.
Dans une société qui
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