L’histoire du vaudou

Le Vaudou

L’histoire du vaudou

Le vaudou, religion polythéiste, est originaire de l’Afrique de l’ouest, plus principalement de la région de l’ancien royaume du Dahomey. Cette religion est née de la rencontre des cultes traditionnels des dieux yorubas et des divinités fons et éwé lors de la création, puis de l’expansion du royaume fon d’Abomey au 17 ème et 18 ème siècle. Avec la déportation des esclaves, le vaudou s'est répandu dans les régions caribéennes et d’autres pays de l’Amérique du sud. Le vaudou pratiqué à l’extérieur de l’Afrique diffère des croyances initiales, car c’est un mélange entre la religion catholique mal comprise des esclaves et du vaudou d’origine. Le vaudou a longtemps permis aux esclaves de s’affirmer. D’ailleurs, les rites s’apparentant au vaudou demeurent la seule partie de leur culture que ces derniers ont pu conserver au cours des décennies. Dans cette période où la religion catholique est la seule acceptée des européens, toutes autres religions incluant le vaudou était perçues comme de la magie ou des pratiques fétichistes. Les rites vodouisants étaient souvent utilisés par les esclaves pour se venger de la cruauté de leurs maitres en dépit du fait que la pratique de cette religion était passible de mort ou d’emprisonnement. Pourtant, cette religion n’a rien a voir avec la sorcellerie ou la magie noire. C’est plutôt un culte voué au Dieu maître (créateur de tout) succédé d’autres dieux inférieurs.

Fondation de ce courant

Étant donnée les conditions et l’ancienneté des croyances du vaudou, il est quasiment impossible de remonter à la base première de cette religion. Par conséquent, impossible de remonter aux fondateurs. On sait juste qu’ils sont originaires de l’Afrique de l’ouest plus principalement du Togo et du Bénin.

Guide spirituel

La personne qui guide et initie les pratiquants est appelée guide spirituel. Dans la religion vaudou, ce titre est attribué à Max Gesner Beauvoir décédé en septembre dernier à l’âge de 79 ans. Ce personnage a dédié sa vie à défendre en Haïti la communauté et la culture Vaudou, après des études en biochimie aux États-Unis et en France, il a été tué par les opposants de cette religion sortant de l’ordinaire.

Les adeptes du vaudou

 En ce qui concerne le nom des adeptes du vaudou, la langue française ne possède pas d’appellation spécifique pour ces individus. Par contre plusieurs adjectifs sont souvent utilisés pour qualifier les personnes pratiquant le vaudou : Les charlatans, les féticheurs, les marabouts et les vodouisants (non-officielle). En langue fon, (langue Béninoise) les adeptes du Vodoun sont appelés Vodoun-noun ou Vodoun- sî. Depuis sa création, le vaudou a pris de l’expansion au fil des années, aujourd’hui, on compte plus de 50 millions d’adeptes à travers le monde.

Expansion de cette religion

Pendant l’époque de la traite négrière, plusieurs esclaves issus du royaume du Dahomey ont répandu cette religion à travers le monde en raison de leur déportation. De ce fait, on retrouve donc plusieurs pratiquants de ce courant, en Haïti, à Cuba, au Brésil. Le vaudou est aussi présent dans certaines parties des États- Unis comme par exemple la Louisiane. Pour ce qui est de la présence de ce mouvement au Canada, ils n’existent pas de statistiques officielles, mais étant donnée la forte affluence d’Haïtiens, on peut définitivement conclure que le Vaudou existe bel et bien au Canada.

De plus, selon la confédération des haïtiens vodouisants du Canada, plus de 75% diaspora Haïtienne pratique le vaudou, on ajoute à cela les nationalités togolaises, béninoises, brésiliennes reconnues pour leur pratique du vaudou.

Organisation et structure

Le vaudou contrairement aux autres religions ne connait pas une organisation structurée comme on peut par exemple l’observer avec les religions Chrétiennes, Islamistes et Bouddhistes. Elle connait une toute autre sorte d’organisation beaucoup plus primitive. Tout d’abord, les vodouisants se laissent guider par un chef spirituel qui possède le nom d’Ati. De 2008 à 2015, ce poste a été occupé par Max Gesner jusqu’à sa mort ou il a été remplacé par Alcénat Zamor. Juste en dessous de l’Ati dans la hiérarchie vodouisante, on retrouve le Wougan. Ce dernier joue le rôle de prête pendant les grandes cérémonies. Il est aussi reconnu pour ses capacités de guérisseurs et de prédiction du futur. Ensuite, il y a la Manbo. Ce poste occupé par une femme est un peu similaire à celui du Wougan. La Manbo accompagne le Wougan lors de cérémonies et sert de conseillère aux adeptes. La place est la maîtresse de cérémonie, elle assiste la Manbo et le Wougan et s’occupe des sacrifices. Enfin, tout au bas de l’échelle, on retrouve les Wousi. Ces derniers sont des fidèles qui cherchent à monter en grade.  Ils assistent aux cérémonies et aident parfois les autres officiants par leurs actes et sacrifices.

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