Le phénomène de l'apatridie
Analyse sectorielle : Le phénomène de l'apatridie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Christian Kili • 31 Mars 2019 • Analyse sectorielle • 399 Mots (2 Pages) • 534 Vues
Fiche éthique d’analyse de l’actualité
Thème : Le phénomène de l’apatridie.
Présentation des faits
Aujourd’hui, il existe au moins 10 millions d’apatrides dans le monde. Ils luttent pour bénéficier des mêmes droits fondamentaux considérés comme naturels par la plupart d’entre nous. Ils sont souvent exclus du berceau jusqu’à leur tombe, privés d’une identité juridique à la naissance, de l’accès à l’éducation, aux soins de santé, au mariage et même aux opportunités d’emploi pendant toute leur vie. Beaucoup transmettent la malédiction de l’apatridie à leurs enfants, lesquels la transmettent à la génération suivante.
Enjeux éthiques
Ce cas particulier de personnes sans nationalité suscite un bon nombre de questions éthiques. Cependant, celle que nous retenons est : est-ce qu’il est raisonnable de bafouer la dignité humaine et les principes cosmopolites sous prétexte d’absence d’identité juridique ?
La dimension éthique de l’apatridie peut s’analyser par les principes éthiques qui sont le respect de la personne, la bienfaisance et la justice.
Concernant le respect de la personne, les apatrides sont le plus souvent considérés comme des humains-sans-visage, c’est-à-dire qu’on ne peut pas classer dans une catégorie précise. À cet effet, ils sont le plus souvent marginalisés, laissés pour compte et sont considérés comme de grands problèmes par les gouvernements contemporains.
De même, la bienfaisance est limitée. Le peu d’aide qu’ils reçoivent est bien souvent pour des situations immédiates au lieu de penser à régler le problème sur le long terme.
Et enfin on ne peut pas parler de justice quand ceux même qui la brandissent comme bannière sont encore ceux-là qui discriminent les apatrides parce qu’ils ne voient pas en eux un semblable, un homme ayant les mêmes droits et devoirs qu’eux ?
Le respect de la dignité humaine ne devrait pas être considéré d’un point de vue identitaire. Un humain doit être chez lui partout dans le monde. Pourquoi donc ce n’est pas encore le cas ? En notre qualité d’apprenant éthiciste, nous avons émis quelques propositions de solutions.
• Sur le court terme, le mieux serait d’accueillir ces gens et de leur octroyer tous les droits dont bénéficient les nationaux en respect du droit positif cosmopolite.
• Sur le long terme, c’est grâce à l’exécution du droit cosmopolitique caractérisé par une hospitalité qui fait passer l’étranger du statut d’ennemi au statut d’hôte qu’il sera alors possible de concrétiser l’idée d’une république universelle, la cité-monde qui appartient à tous les humains sans distinction de race, de culture, de nationalité pour atteindre ainsi l’idéal d’une paix universelle.
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