La morale

Question de synthèse

On peut observer en France des reliefs de tailles, d’âges et de compositions en roche différentes. On constate que les chaînes de montagne les plus anciennes (le Massif armoricain, le Massif Central, les Vosges) ont des reliefs moins élevés que les plus jeunes.

Nous allons nous intéresser à la façon dont certains granites formés en profondeur se retrouvent actuellement à l’affleurement. Pour cela nous étudierons les mécanismes qui permettent la disparition des reliefs, puis nous détailleront le rééquilibrage isostatique qui entraîne l’affleurement de roches formés en profondeur.

Le mécanisme principal entrainant la dégradation et de la transformation des reliefs est l’érosion. L’érosion est un phénomène à la fois mécanique et chimique. En effet les phénomènes mécaniques tel que les variations de températures, l’infiltration de l’eau de pluie dans les failles modifie les roches en les fragilisant (pas dilatation, compaction…) ce qui finit par entrainer leur désolidarisation.

A l’altération mécanique s’ajoute l’altération chimique : l’eau qui circule dans les failles hydrolyse et abime certains minéraux (feldspaths et micas) entrainant la formation d’argile.

Les sédiments issus de cette érosion à la fois mécanique et chimique sont transportés par l’eau plus ou moins loin de leurs lieux de formation en fonction de leur taille.

L’érosion entraîne un rééquilibrage des masses : il y a remontée de l’ensemble de la lithospère continentale, c’est le principe de l’isostasie. En effet le rééquilibrage isostatique permet une disparition des reliefs à la fois à la surface et en profondeur. La diminution du relief dû à l’érosion est compensée par la remontée de l’ensemble de la lithosphère continental.

L’érosion associée au rééquilibrage isostatique permet d’expliquer l’affleurement actuel de granite formé en profondeur. De façon approximative, une érosion de 1000m n’entrainera que 800m de diminution du relief grâce au principe de l’isostasie.

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