Le système monétaire européen
Analyse sectorielle : Le système monétaire européen. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Novembre 2013 • Analyse sectorielle • 374 Mots (2 Pages) • 803 Vues
duction
En 1978, le système monétaire européen (SME) succédait au serpent monétaire européen de 1972. A ce jour, il constitue l’exemple le plus abouti de coopération en matière de taux de change depuis la disparition du système de Bretton Woods. Le succès et la longévité du SME conduisirent les responsables politiques à envisager une véritable union monétaire, au sein de laquelle tous les pays concernés partageraient une monnaie commune. Cette perspective est sanctionnée par le Traité sur l’Union européenne, dit de Maastricht.
Le SME fut officiellement approuvé au Sommet européen de Brème, en juin 1978, et mis en place quelques mois plus tard à Bruxelles. Le premier objectif recherché était la constitution d’une « zone de stabilité monétaire en Europe ». En effet, à la fin des années 1970, le dollar américain ne paraissait plus totalement crédible en tant que monnaie internationale. Le serpent monétaire était apparu capable d’assurer une certaine stabilité. Cependant, celle-ci restait encore imparfaite, puisque deux des principaux pays européens, la France et l’Italie, n’y avaient participé que pendant de brèves périodes.
Les neuf membres de l’Union européenne de l’époque ont officiellement adhéré au SME. Ils acceptaient donc le principe des parités fixes et les mesures d’accompagnement qui lui étaient associées. Néanmoins, tous n’adhérèrent pas immédiatement au « Mécanisme de change », cadre dans lequel les
1 parités étaient effectivement fixées .
Les principes de fonctionnement
Le système monétaire européen présentait des caractéristiques uniques que l’on ne retrouvait pas dans le système de Bretton Woods. C’était un système fondé sur le bilatéralisme, qui utilisait une monnaie étalon de référence (l’euro), et qui autorisait l’obtention de crédits sans principe de conditionnalité.
La grille des cours-pivots bilatéraux
Le SME a gardé un grand nombre de caractéristiques de son prédécesseur, le « serpent monétaire européen », et même de l’ancien système de Bretton Woods. Il s’agissait d’un système de taux de change fixes mais ajustables. La fixité se définissait, entre toute paire de monnaies membres, par une parité bilatérale appelée cours-pivot et assortie de limites bilatérales de fluctuation. Ainsi par exemple, en 1995,
le cours-pivot officiel FRF/DEM était de 3,354, mais le cours effectif sur les marchés des changes pouvait 2
fluctuer librement entre 2,851 et 3,857, soit une bande de fluctuation de 15% autour du cours-pivot . Aucun pays ne pouvait modifier unilatéralement
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