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La capacité d’intervention et l’expertise des auditeurs en fonction

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Par   •  15 Octobre 2014  •  Commentaire de texte  •  864 Mots (4 Pages)  •  659 Vues

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1.4 - La capacité d’intervention et l’expertise des auditeurs en fonction

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Les hypothèses précédentes relèvent des caractéristiques de la firme auditée, lesquelles s’imposent à l’auditeur. Or, les modalités de production du service d’audit, et les moyens investis dans cette prestation, sont de nature à influencer le temps nécessaire à la réalisation des diligences. L’allocation efficiente des moyens est fondamentale ; elle dépend avant tout de l’organisation interne de l’auditeur et de ce qu’il peut offrir pour agir sur le délai d’audit. À partir du portefeuille de mandats d’un grand cabinet, Knechel et Payne (2001) montrent que les conditions de planification de la mission ont une incidence sur le délai d’audit. En particulier, l’étendue des travaux intérimaires et la part des heures accomplies par des collaborateurs expérimentés permettent de réduire ce délai, alors que les heures non anticipées (par rapport au budget) représentent un facteur d’allongement.

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Idéalement, il conviendrait donc d’intégrer, parmi les déterminants du délai d’audit, les moyens affectés à la mission à la fois en quantité et en qualité. Mais une information aussi détaillée demeure confidentielle. À défaut, les honoraires d’audit pourraient servir de substitut pour estimer les moyens engagés par les auditeurs dans la mission ; cette donnée n’est toutefois pas disponible à l’époque de la présente étude. Les substituts les plus couramment utilisés relèvent alors de la taille, de l’envergure et de l’expertise de l’auditeur.

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D’une manière générale, les grands cabinets d’audit disposent de moyens humains et matériels importants, et sont parfois les seuls à pouvoir accepter les missions de certification de grands groupes internationaux. S’ils interviennent de manière efficiente, ils sont en mesure de proposer des délais d’audit moindres. Les études de Schwartz et Soo (1996) aux États-unis, et de Courteau et Zéghal (1999) pour la France, montrent un impact négatif de la variable « grand cabinet anglo-saxon » sur le délai d’audit. Le contexte français s’avère particulièrement intéressant à ce niveau, dans la mesure où les sociétés cotées nomment en général deux, parfois trois commissaires aux comptes titulaires. Elles peuvent par conséquent moduler la composition du collège des auditeurs en fonction des contraintes du processus de reddition des comptes. Il apparaît donc pertinent de cerner dans quelle(s) mesure(s) le recours aux services de grand cabinets permet aux sociétés françaises de réduire leur délai d’audit, et plus particulièrement si la pratique du co-commissariat apporte ou non une souplesse à ce niveau.

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Cette spécificité française du co-commissariat autorise, en outre, un marché sensiblement plus ouvert que sur les places boursières anglo-saxonnes, avec la présence significative de quelques grands réseaux d’audit nationaux généralement désignés Majors (Piot 2005b, 2007). Ainsi, indépendamment du recours aux grands réseaux internationaux, la présence d’un Majors est également susceptible de procurer des moyens d’intervention différenciés par rapport à d’autres cabinets de moindre

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