Devoir Economie-Droit.

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Première partie – Économie générale

Les chocolatiers des pays développés sont sur le pied de guerre: une pénurie de cacao s’annoncerait d’ici 2020. De plus le prix du cacao a fortement progressé depuis le début des années 2000. tout ceci entraîne une inquiétude des consommateurs mais également des entreprises chocolatières.

Nous étudierons en première partie  les caractéristiques du marché du cacao et expliquerons les évolutions de prix, en deuxième partie que le marché du cacao au Cameroun ne fonctionne pas de façon optimale et les moyens mis en œuvre pour améliorer le fonctionnement du marché et enfin en troisième partie les défaillances du marché du cacao en Afrique de l'ouest.

1)La production mondiale de cacao est concentrée sur une poignée de pays : quatre pays de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cameroun et le Nigéria réalisent 70 % de la production mondiale. Le Brésil, l’Équateur, la Malaisie, et la République dominicaine sont les autres pays producteurs. Ils sont tous situés sur des zones proches de l’équateur.

Quant a la demande ,  elle provient principalement: des pays européens, qui assurent la moitié de la consommation mondiale , des États-Unis qui maintiennent à bon niveau leur consommation démesurée de chocolat  et au Japon également ou la consommation progresse fortement depuis 20 ans . Mais les récentes locomotives sont les pays émergents, en particulier la Chine et l’Inde, où les consommateurs s’enrichissent et se sont pris soudainement de passion pour le chocolat.

le prix du cacao a fortement progressé depuis le début des années 2000. on peut expliquer cette hausse des prix par la demande de chocolat qui ne cesse d'augmenter en raison notamment de l'arrivée massive de nouveau consommateurs en provenance des pays émergents.Au cours de 2013 , le monde a consommé plus de 4millions de tonnes de cacao , 32% de plus qu'il y a 10ans.

 Et une pénurie de cacao se profile à l'horizon 2020.

La demande est donc trop importante par rapport a l'offre, et à court terme , l'offre du cacao n'augmentera pas suffisamment pour répondre a l'énorme appétit des consommateurs.

L'offre du cacao est donc inélastique c'est a dire nul,(L’élasticité mesure la variation de la demande en réaction à une variation du prix (en %)) car d’abord les cycles de production sont longs: il faut environ 8 ans à un plant de cacaoyer pour devenir mature et produire des cabosses. Ensuite les pays producteurs ne sont pas armés pour répondre rapidement, en quantité et en qualité, à une hausse de la demande. La récolte de cacao est effectuée majoritairement par des petits fermiers indépendants essentiellement basés dans des pays d’Afrique de l’ouest, et dont les exploitations sont de très petite taille. De plus l’âge moyen de ces petits producteurs dépasse 50 ans, et les jeunes générations ne semblent pas tentées de prendre la relève.

Des politiques actives doivent être menées pour permettre un soutien durable de l’offre. Il s’agit de lutter contre les ravageurs qui s’attaquent aux fruits et aux branches, et détruisent les plantations. Lutter aussi contre des maladies qui diminuent de manière significative les quantités produites, d’autant que certains virus ne peuvent être éliminés que par l’arrachage de toute la surface plantée et par la crémation des arbres attaqués. La pourriture brune des cabosses est également largement répandue. Enfin, selon les experts, le réchauffement climatique aggraverait le risque de pénurie.

Ainsi la demande poursuivant probablement son ascension (avec la demande des pays développés et émergents) le prix élevé du cacao risque de devenir la norme. Le chocolat et les produits dérivés du cacao seront intrinsèquement plus chers, et deviendront peut-être des biens de luxe.

A terme une hausse du prix du cacao peut entraîner une hausse de l’offre, en effet , si la hausse du prix de la tonne de cacao se confirme à terme, l’offre augmentera. Au-delà de 2000 £ la tonne, le niveau de prix devient incitatif: les fermiers ghanéens ou ivoiriens protègeront mieux leurs plantations, chercheront à augmenter leur rendements grâce aux fertilisants, investiront pour augmenter leur productivité, et prendront soin de leurs cacaoyers. De nouveaux pays producteurs émergeront, notamment en Amérique Centrale. (et selon la courbe doc 2 en 2013 on atteindra 2564 £ la tonne.

Ainsi la hausse des prix encouragera les producteurs à investir , moderniser leurs exploitations , améliorer leur rendement et leur productivité pour augmenter leurs revenus .

2)Le marché du cacao ne fonctionne pas correctement au Cameroun car:

• les producteurs n’ont pas accès aux informations requises pour négocier au mieux les conditions de vente de leurs produits. Ceux ci ignorent alors le cours du cacao , leurs décisions de production ne sont donc pas optimal.
• – les acheteurs et les exportateurs sont bien mieux informés, en particulier de la qualité requise par le marché international et du cours international de référence au jour le jour.

Ces asymétries d'informations , dans l’accès aux informations essentielles sur les marchés des produits de base nuisent à l’efficacité des marchés et aggrave la situation des petits producteurs.

Ainsi il y a dysfonctionnement du marché , celui ci n'est pas efficace .

Utiliser les nouvelles technologies pour apporter les informations nécessaires aux producteurs tel que des stratagèmes tels qu’INFOSHARE grâce à internet, qui donne accès aux dernières nouvelles du marché à des milliers de planteurs de café et de cacao vivant dans des régions éloignées du Cameroun.

L'état peut également corriger les dysfonctionnement de marché par la création d'un cadre institutionnel.

Instaurer un seuil maximal de cadmium dans les fèves de cacao. L'objectif est d’assurer la sécurité sanitaire des citoyens en contrôlant le taux de ce métal lourd susceptible de causer des problèmes rénaux, osseux, ainsi que des trouùbles de la reproduction

L’avenir de la filière cacao passe également par une amélioration de la qualité L’apparition récente d’indications géographiques et d’appellations d’origine au Ghana, au Cameroun, au Togo, et en Côte d’Ivoire est actuellement encourageante. Elles viennent compléter les dispositifs de valorisation de la qualité, tels que les normes et les labels «commerce équitable» et «cacao biologique», pour lesquels la demande est fortement croissante.

3) L’externalité engendrée par la production de cacao en Afrique de l’Ouest  est une externalité négative (impact positif sur le bien être et le comportement d'autres agents et que cet impact n'est pas pris en compte dans les calculs de l'agent qui le génèrent ) qui est la déforestation.

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